Rendez-vous à cinq heures avec Agatha Christie

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Le flux et le reflux
Agatha Christie

par Lorenzo dell’Acqua

Dans Le Flux et le Reflux, un des innombrables polars d’Agatha Christie publiés aux Editions du Masque, entre les pages 41 et 47, il y a la plus belle déclaration d’amour que j’ai jamais lue. Et je ne m’y attendais pas.

J’ai un faible pour la saison I de la série télévisée Les Petits Meurtres d’A. C. avec Antoine Duléry et Marius Colucci, le fils Coluche. J’apprécie autant la qualité des acteurs que les reconstitutions dans le Nord de la France pendant l’entre deux guerres. C’est un mélange saisissant de réalisme et de poésie auquel la complicité et l’humour des comédiens confèrent un charme irrésistible. Pourtant dans cet épisode là, Le Flux et le Reflux, je n’ai rien compris. Les comédiens et mon audition n’étaient en cause mais le scénario qui me semblait peu crédible et incohérent. Pour essayer de le comprendre, j’achetai le roman original d’Agatha Christie. Il n’y avait aucune ressemblance avec la transcription télévisée éponyme à part les noms des protagonistes dont la personnalité était décrite avec une toute autre acuité psychologique dans le roman. L’un était une farce macabre, l’autre une étude de moeurs au scalpel. Pas l’ombre d’Hercule Poirot à l’horizon au moins jusqu’à la page 47.

Dans la série télévisée, tous les membres de la famille étaient détestables physiquement et moralement. En particulier cette femme maigre, snob et arrogante, l’autrice de cette bouleversante déclaration d’amour tardive à son minable de mari. Notre situation à tous, messieurs, en quelque sorte …

Je vous conseille de ne lire que de la page 41 au milieu de la page 47 qui se termine par cette phrase que nous avons tous entendue avec délectation au moins en rêve :

– Je t’ai épousé parce que j’étais amoureuse de toi, tout simplement.

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5 réflexions sur « Rendez-vous à cinq heures avec Agatha Christie »

  1. « … grande admiration pour le travail de Philippe. Cela n’interdit pas la critique qui … » Bien sûr que ça n’interdit pas la critique ! Mais, mon cher Lorenzo, dans tes commentaires, si j’ai trouvé beaucoup de choses, et notamment des critiques d’oeuvres avec lesquelles je n’étais pas d’accord, je n’y ai jamais trouvé de critique envers ce que tu appelles mon « travail ».

  2. @Bruno. Je me sens obligé de revenir sur mon commentaire à ton commentaire qui me semble bien en deçà de l’émotion (je ne trouve pas d’autre mot) que le tien m’a donné. Pourquoi ? Parce que j’ai été bouleversé que tu aies été à ce point conscience, sans qu’il soit besoin de changer un mot à ton bref commentaire, du sens de ma démarche. J’ai une très grande admiration pour le travail de Philippe. Cela n’interdit pas la critique qui ne remet nullement en cause mon respect pour son activité prodigieuse dont nous profitons tous et qui, d’une certaine manière, nous rend un peu plus intelligents que les autres (mais pas beaucoup).

  3. @Bruno. Je ne sais pas comment te témoigner ma reconnaissance et mon émotion pour ce que tu as écrit. Merci.

  4. Très belle déclaration, en effet, dont seule l’utilisation de l’imparfait du verbe être ternit l’éclat.
    J’en profite pour dire mon admiration et ma reconnaissance au camarade Lorenzo dont la fidélité et les contributions ne peuvent que stimuler sans la ternir la productivité du titulaire de ce blog.
    Et comme on est en juin, il n’y a pas de mai qui tienne !

  5. Phrase effectivement sublime dont l’aveuglante clarté surpasse dans sa simplicité biblique tout ce qui a pu être écrit dans le genre depuis les origines de la littérature. Si le reste des sept pages évoquées est du même tabac, quel dommage qu’elles n’aient pas été reproduites ici !

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