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LES PASSANTES
BRASSENS
Comme pour toutes les chansons de Georges Brassens, il faut attentivement écouter les paroles. Et plus encore pour celle-ci. En contribution avec un peu de retard à la journée de la femme.
Eh bien, tout à fait d’accord avec toi Lorenzo. Il y a l’œuvre elle-même qui sera examinée (objectivement? en principe oui), disséquée, comparée, par les experts et il y a son impression (subjective effectivement) faite sur l’amateur. Il n’empêche, sans vouloir polémiquer moi non plus (halte au feu!), je pense que l’amateur cherche à devenir « éclairé » au fur et à mesure qu’il s’intéresse à la source de son plaisir, je dirai que l’amateur recherche instinctivement à apporter de l’objectivité à sa subjectivité. D’ailleurs, dans cette quête, il se libère de sa dépendance à l’égard des experts pour devenir son propre maître.
Oui, comme vous, j’aime cette très belle chanson et ce très beau poème. Pour ouvrir la discussion, et non pas la controverse, et encore moins la polémique, il me semble que dans notre appréciation de toute œuvre d’art, mais surtout en poésie et en littérature, il y a deux paramètres distincts ; l’un concerne sa qualité objective (si tant est que nous sommes capables de la juger) et l’autre, purement subjectif, concerne le sujet et ne concerne que nous. Il évoque ou réveille nos souvenirs, nos rêves, notre nostalgie, nos regrets, nos remords, notre frustration ou quelque chose de moins valorisant comme l’ambiguïté, l’ambivalence, la faiblesse, la prétention, l’inconstance, la fatuité, voire notre bêtise … Qu’en pensez-vous ?
Cette chanson, l’une des plus belles de Brassens, est un poème d’un dénommé Antoine Pol plus ou moins inconnu, que Brassens trouva dans un cahier de poème trouvé au marché aux puces. C’était aussi l’une des chansons préférées de Lino Ventura.