Spleen

Morceau choisi

J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.

Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C’est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.

 

Note de l’éditeur : Ce poème ne s’achève pas ici. 
Si vous voulez lire la suite cliquez ICI

Charles Baudelaire

 

3 réflexions sur « Spleen »

  1. Les morceaux choisis le sont pour donner envie de voir le tout ; et pour cela, il suffit de cliquer au bon endroit, sous le morceau.

  2. Un poème évocateur, aussi multi-facettes que cette palette extraordinaire que constitue la mémoire… Des vers qui font appels aux sens, et emplis de descriptions riches et foisonnantes.
    Décidément, l’un de mes poèmes favoris de Baudelaire, qui semblait obsédé par le passage du temps et l’accumulation, voire la perte, des souvenirs, comme en témoigne « L’Ennemi ».
    Dommage que tu n’aies pas mis le reste.

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