Post it n°10 – Écrire

temps de lecture : 1/2 minute

Ecrire, c’est comme photographier.
Une fois que le goût en est pris, on ne voit plus les gens ni les choses de la même façon.
On se met à ressembler à ces touristes qui ne voient le pays dont ils rêvaient qu’à travers l’objectif de leur appareil.
On ne vit plus sa vie, on est sur le qui-vive, à l’affut du sujet et tout devient gibier : une dispute dans la rue, une marée qui descend, une femme qui téléphone, un instant, un mot.

Ecrire, c’est comme photographier; c’est être absent de sa propre vie.

12 réflexions sur « Post it n°10 – Écrire »

  1. Conclusion; vive l’amour ! Ça se fait à 2 et avec passion!

  2. C’était une prmière version le reCAPCHAT m’avisait d’une erreur de transmission,trop facile de transmettre d’un clic et j’ai voulu préciser « le cadrage »Le texte aurait dû être celui-ci:
    « Oui une image vaut 1000 mots, oui on ne prends pas le temps de voir l’image clairement, oui avec les capacités techniques de transmission on transmets aisément quelquechose mais quoi.

    Écrire c’est photographier l’entendement que l’on a du monde, mais elle est le reflet du cadrage que l’on a du monde. En litérathure le cadrage fait partie de l’intrigue, on ne voit qu’une part du réel qui intrigue, le défilement littéraire nous amène en des lieux qui vont nous surprendre oui la chasse est intriguante mais absent le chasseur n’en fait qu’un jeu de cache cache en chassant pour chasser. »

  3. Bientôt, ici même, ‘’De la difficulté à se faire comprendre’’
    Rendez-vous à cinq heures, le 31 décembre…

  4. Oui une image vaut 1000 mots, oui on ne prends pas le temps de voir l’image clairement, oui avec les capacités techniques de transmission on transmets aisément quelquechose mais quoi.

    Écrire c’est photographier l’entendement que l’on a du monde, mais elle est le reflet du cadrage que l’on a du monde. En litérathure le cadrage fait partie de l’intrigue on ne voit qu’une part du réel qui intrigue le défilement nous amène en des lieux qui vont nous surprendre oui la chasse est intriguante pas la guerre.

  5. L’écriture, la photographie, la peinture, le jardinage, l’astrologie, la cuisine, la musique, le bricolage, la broderie, toute activité qui demande une concentration pour obtenir un résultat présentable isole leurs auteurs.
    Anne Mallet

  6. Anne Mallet : Philippe, je suis de ton avis. Le photographe que je connais vit dans un monde à part. D’abord avec un appareil dans les mains 24h/24 ce qui n’est pas pratique pour porter autre chose. Les yeux rivés à son objectif, ce qui n’est pas pratique pour percevoir la vie qui l’entoure. Il semble que ce soit nécessaire pour obtenir ces images pas ordinaires qui me ravissent tous les jours, donc…..réjouissons nous que ces sortes de zombis existent

  7. Mon post d’hier n’est pas parti…
    je réfute l’idée « qu’écrire ou photographier c’est être absent de sa propre vie »
    Quelle drôle d’assertion … écrire c’est au contraire fondre sa vie dans les mots et il suffit de voir les photos de L… pour comprendre qu’il en est de même pour le photographe …

  8. Heureusement tous ces millions, plutôt milliards, de photos touristiques ou familiales ne seront vues que par le cercle restreint de ces mitrailleurs anonymes et familiaux. Seules les photos de vrais photographes, ceux qui ont l’œil avant d’appuyer sur le déclencheur magique, seront publiques ou publiées. Dieu merci, de nos jours, on n’est plus invité aux ennuyeuses soirées diapos des voisins d’autrefois et moi je ne suis pas abonné aux réseaux sociaux qui en ont pris le relais.

  9. Pas non plus d’accord avec ton avis sur la chasse. Je suis très reconnaissant à la chasse de m’avoir fait découvrir la nature que je n’avais pas « vue » auparavant. Cet aspect là, très positif, est commun avec la photographie. Mes photos dans les musées sont la preuve de ce que j’avance : je vois les peintures et je vois autre chose. Bizarrement, cette autre chose, je suis le seul à la voir, alors qu’elle se renouvelle sans arrêt devant des milliers de gens.

    Réduire la photographie au smartphone, c’est réduire la peinture au rouge à lèvres.

  10. Il y a sans doute plusieurs façons de photographier, comme il ya plusieurs façons d’écrire (Tiens ? Encore un point commun entre photographie et écriture…)
    Alors que Paris se couvre à nouveau de touristes, quand je les regarde vivre, je ne vois que téléphones tenus à deux mains devant le visage pour saisir une plaque de rue ou un réverbère à moins que ce ne soit à bout de bras pour prendre son propre visage hilare devant les escaliers du Sacré Coeur.
    Alors que les fêtes battent leur plein, on peut voir les adultes mitrailler leurs enfants dans toutes les situations possibles, pleurant, riant, faisant pipi, mangeant un gros gâteau, figés contre un rideau, l’air contraint avec leur tout nouveau doudou pendouillant au bout de leur bras.
    Pendant tout le temps que touristes et adultes prennent à fixer pour l’avenir des images qu’ils ne consulteront jamais autrement que pour les exhiber devant des personnes qui s’en foutent comme de leur première photo, est-ce qu’on peut dire que ces gens vivent ? Voient-ils en vrai ce qu’ils sont venus voir ? Ressentent-ils vraiment ce qu’ils feignent de ressentir ?
    Mais ce n’est pas vraiment à propos de cette catastrophe de la photo permanente et obsessionnelle, touristique ou familiale, que j’avais écrit ce court texte. C’est bien à propos de la recherche assumée de la photo pour la photo, c’est à dire la recherche du sujet, qui ressemble fort à la recherche du gibier dans la chasse devant soi. En pratiquant l’une ou l’autre de ces occupations, on ne peut plus voir la vie ou la nature de la façon que l’on aurait sans camera ni fusil.
    Eh bien, c’est pareil pour l’écriture.

  11. Photographier, ce n’est pas du tout ça.
    Photographier, c’est vivre deux fois : une fois la même chose que tout le monde, une autre fois la beauté que l’on espère avoir eu la chance de déceler et que l’on souhaite partager.
    Je ne vois aucune similitude entre écrire et photographier. Ecrire, c’est toi qui choisis le sujet, photographier, c’est le sujet qui s’impose à toi.
    On écrit une fiction, on photographie la réalité.

    PS : j’ai des tonnes d’exemples que je ne peux pas montrer sur le blog en raison d’un règlement éhonté.

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