La fin du Temps

L’écriture n’est pas une  chose facile.
Elle n’était pas facile pour Gustave Flaubert. J’ai donné ici il y a longtemps un exemple des multiples écritures, corrections, ratures et réécritures du grand Gustave en reproduisant les versions successives d’un court passage de Madame Bovary. (voir l’article  ‘Flaubert au travail’)
Elle n’était pas facile non plus pour le petit Marcel. La preuve, voici la dernière page du manuscrit du Temps Retrouvé, dernier volume de l’énorme roman À la Recherche du Temps Perdu.

et voici le texte qui correspond à cette page :

« … cela dut-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant une place si considérable, à côté de celle si restreinte qui leur est réservée dans l’espace, une place au contraire prolongée sans mesure puisqu’ils touchent simultanément, comme des géants plongés dans les années  à des époques, vécues par eux si distantes, ente lesquelles tant de jours sont venus se placer – dans le Temps
                                                                   Fin »

 

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