RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (00)
14/05/20
Bon, la boutique était ouverte, mais personne n’est venu.
Alors je vais essayer d’amorcer la pompe.
Après, advienne que pourra.
Rendez-vous à cinq heures.
Cette émission présentée par Pierre Divoire a débuté en 1950 sur Paris Inter. Je n’ai pas pu trouver la date de sa disparition, mais je pense qu’elle a duré au moins une dizaine d’années. Elle était entièrement consacrée aux femmes et, si je me souviens bien, elle avait une certaine tenue, surtout si on la comparait aux émissions de Radio Luxembourg de la même époque à la même tranche horaire. Elle accueillait des artistes, parlait de spectacles, d’expositions, de problèmes féminins. Je crois que le générique était un morceau de piano, fluide et doux, un peu comme la fin du Clair de Lune de Debussy, recouvert en final par la voix chaude de Pierre Divoire qui annonçait le titre en marquant une pause entre « Rendez-vous » et « à cinq heures ». Je me rends compte à présent que c’était presque ambigu, érotique, que c’était voulu pour créer chez l’auditrice une sorte de complicité un peu coupable avec le présentateur: « Madame, puisque votre mari n’est pas encore rentré de son bureau, nous allons pouvoir parler entre nous de choses dont il ne vous parle jamais, de théâtre, de peinture, de mode et pourquoi pas d’amour… »
Pour moi, le souvenir de cette émission est à la fois vague et précis. Je ne sais pas ce que, dans ces années-là, je fais l’après-midi à 5 heures, je ne sais pas si je comprends tout ce qui se dit, je ne sais même pas si j’écoute, mais ce dont je suis certain c’est que j’entends ; j’entends la voix de Pierre Divoire, la musique classique, l’interview de Jean Cocteau ou d’Edith Piaf. Ce fond sonore, c’est comme une agréable odeur de cuisine qui flotte dans l’appartement du Boulevard de Port Royal au retour de l’école.
Oh ce Rendez-vous à cinq heures susurré par la voix si suave de Pierre Divoire, j’en ai un si vif souvenir, alors que j’étais une enfant, je suis née en 1946. Je me souviens que ma mère était sous le charme, et qu’elle souriait rien qu’à entendre cette phrase. Je n’ai pas oublié, et j’aimerais tellement voir une photo de cet animateur maintenant que je suis une vieille dame…
J’ai la musique dans la tete mais je ne sais toujours pas de qui il s’agit. Ma mere ecoutait rendez-vous a 5 heures dans les annees 50, quand nous rentrions du parc…et cette musique, la nuit qui tombait vite en hiver, m’ont laisse a tout jamais une melancolie et nostalgie.
Bonjour
je découvre ce site et les souvenirs des années 50 : je pensais que l’émission était plus ancienne que 1954.
En ce qui concerne l’indicatif, il me semblait que c’était la musique du film le Troisième homme .
Pierre Divoire terminait l’émission pas la lecture d’extraits d’un livre.
Ma mère était une fidèle auditrice.
J’ai l’indicatif qui trotte dans ma tête. Je dirais que c’est du Chopin. Je n’en suis même pas sûr, et faute de le transcrire sur une portée (je ne sais pas faire) ou faute de l’enregistrer sur le champ, à cause de l’âge, la mélodie va s’effacer et je ne la retrouverai peut-être plus…
Enchantée aussi Philippe de retrouver et partager ces précieux souvenirs!
Merci Ariane pour ce témoignage d’enfance. Nous aurons eu ça au moins en commun : des rendez-vous à cinq heures.
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/audio/phd88023446/rendez-vous-a-cinq-heures-emission-du-21-janvier-1961
https://www.lemonde.fr › 1959/12/16
» RENDEZ-VOUS A CINQ HEURES » FÊTE SES DIX ANS – Le Monde
Deux producteurs de la R.T.F., Manette Sauzay et Maurice Blézot, vont fêter les dix ans de leur émission : » Rendez-vous à 5 heures » a en effet pris le …
https://www.lemonde.fr › 1963/09/24
» RENDEZ-VOUS A CINQ HEURES » FÊTE SA QUATORZIÈME ANNÉE – Le Monde
… à la R.T.F., » Rendez-vous -cinq heures » fêtera, le 23 septembre, son quatorzième anniversaire. Ses producteurs, Manette Sauzay et Maurice Blézot
Ma grand-mère Manette ( diminutif de Marie-Antoinette) Sauzay préparait les interviews de cette émission Rendez-vous à cinq heures, avec les artistes, les écrivains, qui étaient ensuite présentés par ses collaborateurs comme Pierre Divoire, Maurice Blézot. Durant l’ annonce on entendait ainsi le nom de ladite grand-mère en premier. Elle me gardait un temps des livres qui avaient été présentés, qu’ elle m’ apportait lors de ses visites chez nous,nous vivions un temps en Bretagne, en me disant que j-‘ avais une semaine pour les lire, vu qu’ elle devait les rapporter au studio de la Maison de la Radio! On « héritait » aussi de disques, plus ou moins connus.
Pour ce qui est de la durée de l’ émission, elle m’ avait dit avoir été congédiée vers 1968, pour avoir participé à des manifestations… : )
La proposition de ce rendez-vous à cinq heures sur le JDC est une très bonne idée bien que personnellement je me considère être un lecteur et commentateur plutôt qu’un rédacteur. Je me souviens très bien de l’émission d’origine sur Paris Inter que ma mère écoutait aussi. J’ai fait quelques recherches sur internet surtout pour trouver quel était l’indicatif musical dont j’ai un vague souvenir. Je croyais savoir que ça pouvait être un petit morceau de Chostakovitch mais je n’ai rien trouvé de tel. En revanche j’ai trouvé que la première émission a eu lieu le 12 juillet 1954 à bord d’un bateau mouche qui remontait la Seine. On en trouve la retransmission sur le site Les Nuits de France Culture.
Une matinée de deconfinee , ça passe vite: tour du jardin , coucou les araignées, bonjour la pyerale du buis….
Ayant ete renseignée d une façon peu amène sur Word, j ai cogité, cogite, et décidé que taper sur un clavier de tel, bridait mon élan narratif et que je garderai le format de la pastille envoyée fidèlement 57 jours durant.
Comme Toujours quand on demande qui commence, on regarde ses chaussures et on attend …
Nous inaugurons donc en duo cette boutique, et j attends avec délice de pouvoir y fureter en toute liberté.
Ta pigiste la plus fidele