Eh bien, ça y est, c’est authentique :
Nous voila partis chez les ploucs
Avec nos cliques et nos claques
Parmi les taupes et les tiques,
Les vaches, les chèvres et les boucs,
Et ce au moins jusques à Pâques,
Jusqu’à ce que cesse cette attaque
Du Corona asiatique.
Serait-ce la faute aux Chinetoques
Ou au changement climatique ?
Je sais, c’est un peu schématique.

De Rio à Vladivostok,
Et de Chicago à l’Estaque,
De l’Atlantique au Pacifique,
Et de Madrid à Reykjavik,
Tout le monde veut faire des stocks
De riz, de papier hygiénique.
On se répand dans les boutiques
Dont certains ressortent en loques
Car, frappant de taille et d’estoc,
On veut remplir ses sacs plastiques.
On pourrait se croire dans un souk
A Marrakech ou à Tobrouk.

Ce n’est pas encore dramatique.
Faut pas être paranoïaque !
Oui, je sais, ce n’est pas pratique
Ces contraintes qui viennent en bloc.
C’est vrai, mais il faut qu’on s’éduque.
Il vaut mieux être pragmatique,
Et  boire un vieil armagnac
Pour conserver toute sa niaque
Ou bien faire de la gymnastique !
Car, c’est sûr, faut rester stoïque
jusqu’à ce que le Corona craque.

Et toc !