Bojo le clown a gagné.
Il faut dire que Jeremy « Jezbollah » Corbyn l’a bien aidé avec son programme d’ultra-gauche qui a flanqué la frousse à toute la classe moyenne de l’UK.
Donc, et contre beaucoup de pronostics, Bojo le clown a gagné.
C’est l’époque qui veut ça : les clowns gagnent. Après Donald Trump, Beppe Grillo et Volodymyr Zelensky, Boris Johnson a gagné. Vous allez me dire que l’assimilation de Bojo aux trois autres n’est pas acceptable car, si leurs popularités respectives aux USA, en Italie et en Ukraine était dues à leurs shows télévisés, Johnson n’était pas à proprement parler une vedette de la télévision. Mais qu’importe, dans ses nombreuses apparitions médiatiques, il était bien aussi drôle qu’eux.
Nous pourrions nous flatter, nous autres Français, d’avoir échappé à cette malédiction des élections de comiques par réseaux sociaux interposés. En effet, nos présidents de la Vème République, qu’on les aime ou pas, avaient une certaine tenue (peut-être à l’exception de François Hollande quand même), une certaine retenue, un certain niveau d’éducation. Mais ce n’est que partie remise et craignez que Laurent Baffie (ou Jean-Marie Bigard, ou Cyril Hanouna, ou Éric Drouet …) ne se présente bientôt aux suffrages.
Donc Bojo a gagné les élections. Il va pouvoir réaliser son Brexit et ce faisant, peut-être bien pousser l’Écosse en dehors de l’UK et, pourquoi pas, l’Irlande du Nord. Il va pouvoir aussi conclure des accords particuliers avec son encombrant ami, le Donald. Mais s’il dîne avec lui, je lui donnerais un conseil : qu’il se munisse d’une longue cuillère.
Il y aura bientôt quatre ans, sous le titre « Brexit ? Let them go !« , j’avais publié ceci :
1946
Si les pays européens parvenaient à s’unir, leur trois cents ou quatre cents millions d’habitants connaitraient par le fruit d’un commun héritage une prospérité, une gloire, un bonheur qu’aucune borne, aucune frontière ne limiteraient. Il nous faut ériger quelque chose comme les Etats Unis d’Europe. (Winston Churchill- Zurich-1946)
2016
The English ?……Let them go !
Eh bien, soit ! Let them go !
et pour terminer, je vous donne la traduction de l’article satirique du New Yorker d’hier par Andy Borowitz :
Les britanniques perdent leur droit à dire que les Américains sont plus stupides
Vendredi, à travers le Royaume Uni, les Britanniques ont porté le deuil de leur droit ancestral à prétendre que les Américains sont significativement plus bêtes qu’eux-mêmes ne le sont.
Savourer la supériorité de leur intellect par rapport à celui des Américains a été longtemps un passe-temps très prisé en Grande Bretagne, surpassant en popularité des jeux tels que le cricket, les fléchettes et le billard.
Mais, selon Alistair Dorrinson, propriétaire de Pub dans le Nord de Londres, les électeurs britanniques ont causé un dommage irréparable au « plus plaisant des sports que cette nation ait jamais connu : à savoir considérer les Américains comme des idiots. »
« Quand nos compatriotes ont placé leur bulletin de vote dans les urnes, il n’ont pas réalisé qu’ils détruisaient l’activité de loisir la plus précieuse que cette nation ait jamais connue »a-t-il dit. « Connards »a-t-il ajouté.
Devant ce surprenant étalage d’idiotie nationale, Dorrinson a tout de même rassemblé en lui un peu de cette résilience pour laquelle les Britanniques sont fameux. « C’est un jour sombre » a-t-il dit. « Mais je garde l’espoir que, en Novembre prochain, les Américains deviennent à nouveau plus bêtes que nous ».
L’Angleterre est une île, et le restera. Point!
Actuellement, c’est la phase euphorique des pro-Brexit.
Après, ce sera la gueule de bois et un à deux ans de négociations commerciales basées sur ce qui a déjà été fait avec le Brexit « négocié » avec M.Barnier.
Au fait, sortent-ils vraiment ? Car avec leurs privilèges dont la livre, se sont-ils vraiment intégrés à l’ Union ?
Et pourquoi pas un vrai retour dans l’UE d’ici 4-5 ans ? Mais sans les privilèges, ni la livre. Dur, dur…
D’ ici là, beaucoup de choses peuvent changer comme par exemple le déplacement de la Commission de Bruxelles à Strasbourg plus central-européen (c’est moi qui dit ça) ?
Une armée européenne au-delà de la sympathique brigade franco-allemande ?
De grosses industries européennes, comme la méga-fabrique de batteries en Allemagne ( avec Peugeot et le lithium alsacien qu’on vient de découvrir )
ou bien les voitures franco-italiennes Renault-Fiat.
ou bien encore, le réseau TGV développé vers l’est.