3 réflexions sur « Sobre »

  1. Ne se fier ni aux apparences ni aux sensations, surtout si l’on est en état d’ébriété!

    Après une nuit cauchemardesque durant laquelle, en proie à un vertige épouvantable me contraignant à m’accrocher aux draps du lit comme un prisonnier en instance d’évasion, je me suis converti, aussi soudainement que Saint-Paul sur le chemin de Damas (à ne pas emprunter de nos jours) au militantisme prohibitionniste.

    Le délit de cuite étant survenu après un après-midi bien arrosé au bord d’une piscine, dès le lendemain… pour ne plus retrouver cette insupportable sensation, j’ai salué, chapeau bas, l’intégrale sobriété. je m’apprêtais à lui rester fidèle jusqu’à ce que la mort nous sépare mais, comme dans la plupart des mariages, cette union n’a durée que six mois.

    Je devins grand prosélyte de cette étrange pratique au point de surpasser Bossuet. Intarissablement, à grands effets de manches, je dénonçais les méfaits de l’alcool au début de chaque repas comme d’autres récitent les grâces. Au bout de six mois, un ami médecin m’expliqua, juste avant que je commence mon sermon ingrat, tout en débouchant élégamment une bouteille de Bourgogne, que mes vertiges horizontaux étaient fort probablement dus à un bouillon pris par les oreilles dans la piscine et non à mes excès, somme toute, tout à fait raisonnables de Ricard.

    Comme quoi il se peut que les affres du vertige horizontal auxquels Dean Martin fait ici allusion soient plutôt dus au fait de s’être mis la tête sous l’eau glacée en se servant son Pastis hollywoodien qu’à son absorption.

  2. A lire : le très bon livre de Nick Tosches : « Dino »

  3. On le sait moins, mais Dean Martin n’a jamais consommé d’alcool contrairement à sa réputation parfaitement entretenue par lui-même dans ses one-man shows, par ses copains « rats » en particulier Frank Sinatra (lui ne bluffait pas) et même par ses rôles mémorables de composition (Rio Bravo). Un philosophe souvent celébré dans le JDC, l’ineffable Desproges, disait franchement « je n’ai jamais abusé de l’alcool, il a toujours été consentant ». Vrai ou pas? Antoine Blondin, lui au moins, n’avait pas besoin de prétendre, il levait le coude allègrement sans se cacher. C’était un vrai!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *