Une escroquerie sous Louis-Philippe

Morceau choisi avec commentaire

« Lisons les actes avant le dîner, dit Roguin, nous sommes seuls. »
Mme Ragon, Césarine et Constance laissèrent les contractants, Pillerault, Ragon, César, Roguin et Claparon écouter la lecture que fit Alexandre Crottat. César signa, au profit d’un client de Roguin, une obligation de quarante mille francs, hypothéqués sur les terrains et les fabriques situées dans le faubourg du Temple ; il remit à Roguin un bon de Pillerault établi sur la banque, donna sans reçu les vingt mille francs d’effets de son portefeuille et les cent quarante mille francs de billets à l’ordre de Claparon. »
« Je n’ai point de reçu à vous donner, dit Claparon, vous agissez de votre côté chez M. Roguin comme nous du nôtre. Nos vendeurs recevront chez lui leur prix en argent, je ne m’engage pas à autre chose qu’à vous faire trouver le complément de votre part avec vos cent quarante mille francs d’effet. »

Voici le cœur de l’escroquerie qui va ruiner César Birotteau, honnête parfumeur saisi par la folie des honneurs et des grandeurs. Personnellement, je n’y ai rien compris et ce roman d’Honoré de Balzac (1) m’a beaucoup ennuyé.  Une description des causes de la chute de Lehman-Brothers ou de la martingale de Bernard Madoff aurait été plus simple à comprendre.

Note 1 : Grandeur et décadence de César Birotteau marchand parfumeur – Scènes de la vie parisienne – La comédie humaine – Balzac – 1839

ET DEMAIN, MOZART QU’ON ASSASSINE

8 réflexions sur « Une escroquerie sous Louis-Philippe »

  1. Merci Vingtras. J’ai imprimé le bilan de clôture. Mais le principe de l’escroquerie reste un mystère.

  2. Pour comprendre cette escroquerie, je pense qu’il faudrait au moins dresser un schéma avec des cases et des flèches pour établir QUI donne QUOI à QUI. Mais je n’ai pas fait l’effort, tant ce Balzac-là m’a ennuyé. Un banquier, un avocat d’affaire ou a la rigueur un escroc lecteur du JdC pourrait-il renseigner Vingtras ?

  3. Justement, je cherche une explication de cette escroquerie. Savez-vous où on peut en trouver ?

  4. Ah, Balzac! Sa grandiloquence, ses descriptions, son style joli mais confus… j’ai toujours eu du mal avec Balzac… soyons honnête, à part Le Colonel Chabbert, je crois qu’aucun de ses livres ne m’a vraiment captivée.
    Sur le sujet des manigances financières, mieux vaut L’Argent, de Zola, ou The Octopus, de Frank Norris, l’homme qui ramena aux Etats-Unis le style naturaliste, après avoir étudié en France et assisté aux « mardis de Médan » chez Zola.

    Au sujet de Madden, entendu dans un reportage sur les conséquences de l’affaire: « the consequences and their scope are maddening » (les conséquences et leur portée ont de quoi rendre fou). Comme quoi, dans le reportage financier aussi, il peut y avoir de bons mots.

  5. Curieusement, cette histoire m’a fait prendre en sympathie les inventeurs au détriment des gredins de la finance. C’est bien connu, les inventeurs possèdent rarement (à quelques exceptions près bien sûr) un talent gestionnaire et commercial. Pour inventer, il faut beaucoup rêver, pour escroquer, il faut manigancer. Et à la fin, c’est l’escroc qui gagne. Mais il reste un mange-merde.

  6. A propos d’associations d’idées et de Jean Mineur, dans l’annonce d’ouverture ou de fermeture des films publicitaires, la voix off énonçait à chaque fois « Balzac, Zéro, Zéro, Zéro, Un« , il était d’usage de dire tout haut « He ben, un peu plus et il avait pas le téléphone!« 

  7. César Birotteau ruiné c’etait tant pis pour lui mais sans conséquences pour d’autres victimes, à part ses héritiers. Madoff et surtout Lehman-Brothers c’est autre chose, avec des conséquences en série dans les reste du monde. A propos, c’etait pas nouveau puisque la banqueroute du système introduit par John Law (un Écossais d’origine) a également eu des conséquences peut-être pas mondiales ni même européennes mais quand même pas mineures. Tout ça me fait penser à “Jean Mineur Publicité, Balzac 00 01” (bizarre ces association d’idees.)

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