Ah ! Les belles boutiques – 32

Zara
140 rue de Rennes. Paris 6ème

L’entreprise de distribution de produits alimentaires Félix Potin, est créée par Jean Louis Félix Potin (1820-1871) au milieu du XIXème  siècle et se développe sous le Second Empire. A la mort de son créateur, les héritiers de la marque poursuivent son développement. En 1904 ils ouvrent le grand magasin du 140 de la rue de Rennes. C’est la première grande surface alimentaire, sur six étages richement décorés.
L’enseigne disparait en 1995, plus de 150 ans après sa fondation.
Les derniers occupants de l’immeuble, Tati puis Zara, n’ont pas abimé le bâtiment Art Nouveau. Merci à eux.

La série « Ah ! les belles boutiques »
L’objectif : rendre hommage aux commerçants qui réussissent à conserver l’aspect traditionnel de leur façade de magasin, et les encourager à persévérer.
Le contenu : une photo de la devanture d’un magasin, avec si possible l’adresse et, très éventuellement, un commentaire sur la boutique, ou son histoire, ou son contenu, ou sur l’idée que s’en fait le JdC.

 

ET CE SOIR, DE NOUVELLES NOUVELLES DU FRONT

 

2 réflexions sur « Ah ! Les belles boutiques – 32 »

  1. On se souvient encore des buvards Félix Potin distribués gratuitement aux écoliers qui se demandaient sans doute qui pouvait bien être ce fameux Félix. Même la publicité n’est plus aussi discrète et utile aux barbouilleurs. Félix, si tu nous entends…

  2. Ah! La lamentable histoire de Félix Potin. Les derniers héritiers Potin, dépassés par la révolution de la distribution de masse en France dans les années 60-70, vendirent l’entreprise à un certain André Mentzelopoulos, homme d’affaire au nez creux qui acquit quelques années plus tard le plus célèbre des vignobles, Premier Grand Cru Classé svp, le Château Margaux. Mais avoir un nez creux n’empêche pas d’attraper un rhume de cerveau et la canarde de faire son oeuvre et c’est ainsi que Corinne, la veuve d’André Mentzelopoulos, s’étant débarrassé de Félix Potin, hérita du Château Margaux qu’elle sut faire prospérer de façon extraordinaire. On dit que les Potin, blottis au coin du feu, une couverture sur les épaules et la goutte au nez, se désolent de n’avoir pas su… Mais où sont les belles entreprises de distribution révolutionnaires fondées au 19ème siècle par des entrepreneurs visionnaires: Félix Potin (magasins éponymes), Aristide et Mme Boucicaut (Au Bon Marchè, que Zola transforma en « Bonheur des Dames »), Ernest et Mme Cognack (La Samaritaine), et d’autres encore moins connues, notamment en province ? Perdues par les héritiers! On dit qu’une grande oeuvre entrepreneuriale ne dure que trois générations: la première la crée, la deuxième la gère (tant bien que mal) et la troisième la dilapide. Pas la peine d’en faire tout un potin, aujourd’hui nous sommes entrés dans l’ère des GAFAM ou des micro start-ups. Quand les créateurs disparaissent, c’est la bourse qui gère.

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