Critique aisée n°207
Tailleur pour dames
Georges Feydeau
Bernard Murat – Pierre Arditi-2008
Quelqu’un1 a dit un jour : « Les pièces de Georges Feydeau sont des mécanismes d’horlogerie, des mécanismes d’horlogerie d’une précision suisse, construits par un horloger maniaque dans le seul but de pouvoir y introduire lui-même un à un les grains de sable qui emmèneront l’horloge en survitesse et finiront par la faire exploser. »
Mais une fois qu’on a dit ça ou quelque chose d’approchant, en général on brode un peu et on s’arrête là, à court de paraphrases et de métaphores. Et pourtant, quand on a dit ça, on n’a pas tout dit.
On n’a pas dit qu’elles sont impossibles à raconter, car leur intrigue est aussi invraisemblable que compliquée ; qu’elles sont immorales, au mieux amorales, car les protagonistes passent leur temps à tromper ou à vouloir tromper les uns avec les autres ; qu’elles sont cruelles, car Continuer la lecture de Tailleur pour Dames – Critique aisée n° 207