Il est impossible de gouverner la France. A-t-on idée d’une maison de commerce où le directeur et les membres du conseil d’administration ne s’occuperaient qu’à plaire aux employés ?
Maurice Sachs (Ecrivain, 1906-1945)
Il est impossible de gouverner la France. A-t-on idée d’une maison de commerce où le directeur et les membres du conseil d’administration ne s’occuperaient qu’à plaire aux employés ?
Ce Monsieur Sachs, décédé en 1945, devance de 80 ans, Donald Trump qui confond allègrement la gouvernance d’un pays avec la gestion d’une entreprise!
Et pourtant, les Clintonites, pensent, avec nos sciences poseurs et nos grands eUnarques (sic voulu) que la Démocratie ou la République (dans l’acception que donnaient, à ces termes, nos ancêtres) ne se conduit pas comme une entreprise.
Une entreprise capitaliste doit d’abord rendre des comptes à ses actionnaires (ou patrons dans les entreprises non cotées en bourse). Pour ce faire, elle doit satisfaire ses clients ou consommateurs (locaux et, si possible, étrangers) en leur offrant des produits ou services de qualité et d’une grande pertinence. Et, pour diminuer les coûts du travail, – afin de maximiser ses profits -, elle doit trouver du personnel à bon compte (outsourcing dans les pays où les charges sociales et exigences des salariés sont les moins élevées) et, de plus en plus, réduire sa main (et tête) d’œuvre au strict minimum en s’engageant au maximum dans la robotisation des tâches physiques et bureaucratiques. Pour gonfler ses profits, elle doit s’efforcer de payer le moins de taxes et d’impôts possible en installant son siège fiscal dans des paradis fiscaux.
Une nation, un ensemble de nations (EU) ou d’États ou Provinces (USA, Canada) et, éventuellement, une gouvernance planétaire qui aurait des dents, une O NU(e) qui s’habillerait, quoi; bref, un gouvernement politique démocratique et républicain doit avant tout FAIRE ce que la population, résidant sur le territoire gouverné, – directement ou via ses représentants – exige qu’il accomplisse. Il doit réaliser le programme pour lequel il a été élu par la majorité des citoyens du dit territoire; idéalement, la Terre-Patrie. Sinon, La charette!
Par contre, l’argent étant ‘le nerf de la guerre’ ou le SINE QUA NON de l’exécution des missions régaliennes de l’État; celui-ci a négligé le mandat pour l’exécution duquel il avait été élu et exécute les injonctions des lobbies du capital.
Jusqu’à ces dernières décennies, les laquais du capital que sont les politiciens ont plus ou moins réussi à PLAIRE au peuple (les 30 Glorieuses). Toutefois, aujourd’hui, devant l’amplification de l’écart abyssal des revenus (entre le travail et l’épargne) et surtout la menace croissante d’une existence inutile pour la grande majorité des citoyens (devant l’outsourcing et ses variantes telles que l’immigration massive de désœuvrés du Tiers-Monde ainsi que la robotisation des travaux physiques et intellectuels), les grands capitalistes, craignant le pire et sachant qu’on ne peut être aussi bien servi que par soi-même, s’emparent du pouvoir, rendant inutiles leurs anciens laquais pour en faire des canards assis en attente d’être laqués!
Les rapports de force s’éclaircissent enfin! Voyons si Donald sera assez sage pour rémunérer son personnel licencié afin qu’il ne soit pas tenté de dynamiter ses tours de luxe érigées sur ses tours de passe-passe fiscale.
La France, une maison de commerce, c’est bien ce que la première est devenue, une maison de commerce en faillite.