3 réflexions sur « Faudra-t-il dire un jour la vérité ? »

  1. Comme l’a dit Talleyrand, la merde dans le bas de soie de Napoléon, « Méfiez-vous du premier mouvement, c’est le bon! » le début de cette citation de Vladimir est parfait! Effectivement, « où allons-nous si les gens commencent à croire ce qu’on leur dit? »

    Le problème survient dès que l’on parle de vérité (d’où mon éradication purificatrice du ‘vraiment’ de ma reprise du début du propos de Jankélévitch) et que l’on entend par ‘vérité’ l’adéquation, voire ‘l’isomorphisme’ entre le symbole et le symbolisé, la description et le décrit, le signifiant et le signifié, le référant et le référé, etc.

    Si les propos sont considérés comme fidèles à la ‘réalité’ qu’ils décrivent ou représentent, s’il sont considérés comme crédibles, indubitables; c’est alors que ce vers quoi on se dirige, le « où allons-nous? » a pour réponses: l’intégrisme religieux, le fascisme politique (retour à Barthes) et le nationalisme impérial, les autres étant dans l’erreur ou, pire, la barbarie.

    Sont ‘barbares’ pour les Grecs antiques, ceux qui ne parlent pas grec, et depuis l’invention de la photo, n’en ont pas le nez (délit de facies)! Le doute et la curiosité deviennent alors des péchés mortels condamnés au mieux par l’ex-communication ou la déchéance nationale… Au pire, tortures inquisitoires et exécutions publiques sanctionnent scepticisme et ouverture d’esprit. Il y a obligation (encore Barthes) de lire les apôtres, Proust, Houellebecq, Finkielkraut, et ne pas être trouvé en possession d’ouvrages de Foucauld, Bourdieu, Derrida, Habermas, Herbert Marcuse, etc. bref tous les soixante-huitards qui se sont trop attardés à l’École de Frankfort!

    Vive l’autodafé des philosophes et de leurs œuvres!

    Plus loin ou plus avant, je reviens sur ce raisonnement, par un autre biais (ignorant la vérité, je m’annonce inévitablement biaisé!) dans mon ultime réponse la question que pose Philippe en concluant « la langue à toutes les sauces. »

  2. Le problème est que les gens n’arrivent, souvent, pas à faire la différence, pour le plus grand bonheur des politocards

  3. La vérité? Elle n’est jamais bonne à dire comme dirait Monsieur Toulemonde, et pour cause, elle n’existe pas, c’est même la seule vérité dont j’ai la certitude et vous disant ça je ne mens pas.

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