3 réflexions sur « Jean-Pierre et Gisèle (15) »

  1. Cher Lorenzo
    Je vous préfère poète en Sologne….
    Mais je suis flattée d’occuper vos pensées du matin , fusse en situation bien peu académique….

  2. Ce matin, sur le coup des onze heures trente, autrement dit pile poil à l’heure de l’apéro, voilà-t-y pas que Lariégeoise, qui était pourtant à jeun bien qu’affalée de tout son long sur le zinc douteux du Rostand parce qu’elle avait eu de l’insomnie, nous demande à brûle pourpoint :

    – Et vous, les gars, vous en pensez quoi de la dernière mésaventure de Gisèle et Jean-Pierre ?

    Je vous dis pas la consternation chez mes potes de la SNCF ! Déjà qu’ils étaient exténués par leurs journées de grève pour la retraite à cinquante ans, alors, évoquer en plus et à jeun un samedi matin férié le drame existentiel de deux ingénieurs inconnus des Ponts dont ils n‘avaient que foutre, avait quelque chose de surréaliste, pour ne pas dire provoquant.

    – Qui c’est de qui que tu causes ? lui a demandé Filou Coutiac, le plus vieux retraité d’entre nous qu’en était pas à son premier demi mais qu’avait fait la première grève générale en 1945 parce qu’il était déjà obligé de bosser à cinq ans pour payer les litrons à son paternel.

    – Mais je parle des deux personnages principaux du feuilleton quotidien dans Libération, évidemment !

    – Qui c’est ? qu’y ont demandé les derniers arrivés.

    – Un gars et une fille qui sont emmerdés tous les jours par une société dirigiste et machiste. Y z’arrivent jamais à trouver les pipiroumes qui sont tellement mal indiqués qu’on dirait que c’est fait exprès rien que pour les faire chier dans leurs frocs.

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