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Mesquinerie, prétexte, vidéo et post-scriptum
Cela peut paraitre mesquin ou même déplacé de profiter de la tragédie qui se déroule en Ukraine pour régler ses comptes avec les hommes et les femmes politiques, les journalistes, les philosophes et d’une manière générale les intellectuels qui depuis des années ont admiré, vanté, promu Vladimir Poutine et sa politique, Vladimir Poutine et sa stratégie, Vladimir Poutine et sa façon de diriger son peuple.
« Personne n’est parfait », comme disait Jack Lemmon à la fin d’un film célèbre et « tout le monde peut se tromper », comme l’écrivait Sénèque sur des bouts de marbre. Tout le monde peut se tromper, mais tout de même ! Que des intellectuels, des artistes, des journalistes se trompent, ça, on a l’habitude. Ceux qui ont plus de quarante ans se souviennent des défenseurs obstinés du Paradis Soviétique. Mais ça ne prêtait pas beaucoup à conséquence. Que Gérard Philipe ou Simone Signoret aient été communistes n’enlevait rien à leur talent de comédiens et que Céline ait été pro-nazi n’enlevait rien au sien. Et contrairement aux livres d’histoire, je ne crois pas beaucoup à l’influence de la plupart des intellectuels sur les affaires du monde.
Mais le problème avec les hommes (et maintenant avec les femmes) politiques, c’est que parfois, ils arrivent au pouvoir.
Or, il se trouve qu’en cette période pré-electorale, au moins trois des candidats à la présidence, M. Le Pen, E. Zemmour et J.L. Mélenchon, ont très régulièrement clamé leur admiration pour V. Poutine, le constituant en une sorte de modèle., rejoignant en ceci tous les dictateurs de la terre.
Bien sûr, tout ça, c’était avant-guerre et ils ont fait machine arrière, chacun à sa manière, avec plus ou moins d’habileté et de succès.
Mais quand, même, tout cela nous donne une idée de leur capacité à avoir une vision de l’avenir. A moins que leur sympathie pour V. Poutine n’ait été qu’opportunisme.
Ukraine J 18
Si ces trois candidats demeurent aujourd’hui bien silencieux sur le sujet (bien obligés quand même ! ) ce n’est pas le cas des story-tellers qui continue à défendre l’explication du conflit par l’encerclement de la Russie par l’OTAN en rupture d’un engagement qu’elle aurait pris en 1990.
Or, aucun accord écrit sur un éventuel engagement rompu par l’OTAN n’a été produit, pas même par la Russie.
On peut utilement rappeler aussi que l’entrée dans l’OTAN de la Pologne, de la Hongrie et de plusieurs autres pays de l’ex-URSS n’avait provoqué aucune réaction du Kremlin.
Rappelons aussi que ces intégrations au Traité ont été toutes sollicitées par les pays concernés et que pour beaucoup, elles constituent aujourd’hui leur dernière protection contre la Russie. Voir aussi, l’inquiétude de la Finlande et même de la Suède. Bientôt la Suisse ?
L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’est donc pas une réaction à l’extension de l’OTAN, mais le début d’une reconstitution de l’Union Soviétique ou même, pourquoi pas, de l’Empire Russe.
Désespérée, l’Ukraine vient de diffuser une vidéo, très réaliste mais ouvertement fabriquée, montrant un bombardement de Paris. Le message joint à cette vidéo est « Vous pensez que ça ne vous concerne pas ? Aujourd’hui c’est l’Ukraine, demain, ce sera toute l’Europe » Et le président Zelensky de rappeler sobrement aux Européens : » Si nous tombons, vous tombez. »
Superbe travail de montage, vidéo inquiétante qui a de quoi nous tarauder l’esprit. Et aussi de quoi faire naître ici ou là cette pensée subliminale : « Ah ! Si seulement les Ukrainiens avaient capitulé tout de suite…«
En post-scriptum , je vous signale un article paru sur le site de France-info ce matin à 7h02.
Son titre : Pastille d’iode, abris anti-atomiques… La France est-elle prête en cas de crise nucléaire majeure.
Article d’Eloise Bartoli, journaliste web pour franceinfo dans le pôle police-justice, promotion 2023 (?) du Centre de Formation des Journalistes CFJ76,
Article sans intérêt qui n’a d’autre but que de jouer à se faire peur et à participer à l’emballement médiatique.
Article scandaleusement inopportun, sans considération pour les paniques qu’il va déclencher.
Journalisme du buzz, journalisme lamentable.
C’est tout pour aujourd’hui, mais ça suffit bien comme ça.
La paranoïa de l’immonde Putine a démontré en Ukraine ses limites, notamment celles de son armée conventionnelles. Le reste du monde, y compris la Chine surtout, réveillé enfin et sorti de sa léthargie, n’a pas l’intention à mon sens de se laisser entraîner dans une apocalypse économique et militaire pour sauver le paria Putine qui s’est mis tout seul dans le pétrin.
« Je partage cette analyse. »
Moi aussi, bien sûr, et c’est bien pour cette raison que Putler voulait et veut encore abattre le régime ukrainien en place pour y mettre le sien, gouvernement qui saura, sur ses bons conseils, éviter que la démocratie et l’élévation du niveau de vie qui va avec ne viennent contaminer les vrais Russes. Une fois l’Ukraine réduite, pourquoi la Finlande, la Georgie, la Roumanie ne deviendraient-elles pas à leur tour ce mauvais exemple pour les Russes ? Il conviendra alors de les traiter de la même manière. Ce qui devrait mener tout naturellement à la reconstitution de l’Empire Russe.
Je partage ta colère et ton jugement sur les apôtres du catastrophisme qui sont d’une bêtise absolue : en cas de cataclysme nucléaire, leurs conseils judicieux seraient du pipi de chat (si les chats survivent, ce qui n’est pas gagné).
Lorenzo
Beaucoup de commentateurs médiatiques, notamment des militaires très diserts ces temps-ci, disent que cette guerre de Putine à l’Ukraine, demain à la Moldavie et les États Baltes, n’est pas qu’une question territoriale pour reconstituer l’URSS ou l’Empire Russe d’antan, mais principalement une guerre contre les gouvernances démocratiques adoptés par ces pays aux alentours de la Russie qui finiront par contaminer la population russe elle-même, là serait le véritable cauchemar de Putine. Je partage cette analyse. J’ai toujours l’espoir que Putine sera destinué et, qui sait, remplacé non par un autre dictateur mais par une transition vers un régime démocratique comme cela se tenta du temps de Eltsine. Malheureusement cela ne dura pas car les fanatiques bolcheviques, ceux du KGB entre autres dont un certain Putine, n’en voulait pas. J’ai donc l’espoir que le peuple russe, aidé par les oligarques, nés sous Eltsine mais inféodés par Putine, nous débarrassera de la bête immonde. Je crois même, au risque de choquer et me faire insulter, que ce serait l’intérêt de la Chine. Comme disait très justement Peter Drucker (le pape du management) « the first business of every business is to stay in business ». XI Jimping n’est pas Putine, il est bien plus fin et pragmatique.