Intellectuel vs Homme d’état

L’intellectuel n’oppose pas à l’homme d’état l’intégrité de l’esprit mais le radicalisme de l’inexpérience.

Nicolas Gomez d’Avila

3 réflexions sur « Intellectuel vs Homme d’état »

  1. Oui, toutes très intéressantes et pleines de sagesse, d’autant plus pour moi que je ne connaissais rien de ce sage (en dehors de son nom).

  2. Je ne résiste pas au plaisir de donner ici quelques citations de Nicolás Gómez Dávila 1913-1994, qui me fait penser, en plus moderne, à Caton, et en moins drôle, à Philippe Muray :

    Les nations actuelles ne sont pas des peuples, mais des sécessions victorieuses de la plèbe.
    Tolérer ne doit pas consister à oublier que ce qu’on tolère ne mérite que de la tolérance.
    L’intégration croissante de l’humanité ne fait que lui faciliter le partage des mêmes vices.
    Le pur réactionnaire n’est pas un nostalgique qui rêve de passés abolis, mais le traqueur des ombres sacrées sur les collines éternelles.
    Se rebeller contre l’inévitable et se résigner à l’évidence : c’est ce qui caractérise l’homme moderne.
    La liberté à laquelle aspire l’homme moderne n’est pas celle de l’homme libre, mais celle de l’esclave un jour de fête.
    La liberté est un rêve d’esclaves.
    La décadence d’une littérature commence quand ses lecteurs ne savent pas écrire.

    Intéressant, non ?

  3. Quant à l’homme d’état, surtout si c’est un énarque, c’est bien lui qui oppose le radicalisme de l’inexpérience, surtout quand il s’agit d’économie, et tout particulièrement de microéconomie qui est celle des entreprises (la macroéconomie se prête mieux au discours abscons).

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