Rendez-vous à cinq heures : l’autre partie de cartes

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L’autre partie de cartes

Marius, la pièce de Pagnol, et sa célèbre partie de cartes. Vous vous souvenez ? « Tu me fends le coeur ! » César, Panisse, Escartefigue et Monsieur Brun jouent la manille… Scène superbe, joyeuse, truculente, aujourd’hui encore aussi connue que celle de la cuisine des « Tontons flingueurs ».

Mais aujourd’hui, je vous donne l’autre partie de cartes de la trilogie marseillaise. Elle réunit toujours César, Escartefigue et Monsieur Brun. Mais Panisse est mort. Alors on joue sans lui. Regardez ça : 4 minutes 30.

« Alors, cette fois, il est mort » dit César en regardant la chaise vide que Panisse occupait. C’est souvent bien après la disparition des êtres chers que l’on ressent leur absence… C’est en se penchant pour renouer ses lacets que le narrateur de la Recherche réalise enfin la mort de sa grand-mère… C’est en regardant  le jeu étalé d’avant la chaise vide que les amis du Bar de la Marine comprennent qu’il ne jouera plus. Alors ?

Té, peuchère ! Ils le font jouer quand même… et c’est la première fois qu’ils ne trichent pas.

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7 réflexions sur « Rendez-vous à cinq heures : l’autre partie de cartes »

  1. Je vous trouve d’une mauvaise foi hallucinante, surtout Philippe Truffaut, comme d’habitude !
    On peut adorer un comédien qui joue à la perfection un ou deux rôles sans qu’il soit pour autant un GRAND acteur !
    Vous savez très bien qu’il y a une certaine différence entre Depardieu et Raimu, bordel de merde !

  2. @Lorenzo Bonne nouvelle ! On va faire un remake d’Hellzapoppin. Avec Raimu dans le rôle d’EL Zapo et Alain Delon dans le rôle de Louis de Funès

  3. Raimu comme Gabin étaient des grands acteurs mais il ne faut pas oublier que la qualité de leur rôle relevait du scénario et des dialogues imposés pour le film. Quand Raimu faisait de Raimu c’était surtout du Pagnol qu’il faisait. Quand Gabin faisait du Gabin, c’était surtout du Michel Audiard qu’il faisait.

  4. Moi aussi quand j’étais jeune, j’ai commis cette erreur – mais moi, c’était à propos de Gabin – de considérer qu’il n’était pas un grand acteur mais toujours le même personnage.
    Mais voir Gabin dans La Traversée de Paris, Un singe en Hiver, Quai des Brumes ou Le Chat, ça vous change des archétypes des Grandes Familles, du Président, et de la plupart de ses films de gangsters stéréotypés. Curieusement pourtant, ce sont ces films-là qui ont eu le plus de succès. Mais, c’est connu, le public a mauvais gout, comme disait l’auteur du dernier bide théâtral)

    C’est un peu différent pour Raimu, et plus particulièrement pour les gens de moins de 100 ans, car pour la plupart, de Raimu, ils n’ont vu que quelques films, dont forcément la trilogie marseillaise et la Femme du boulanger. Muni de ce seul bagage, il est (presque) normal de penser que Raimu faisait du Raimu. Eh bien, non ! Dans ces films-là, (pas tous mais presque) des chefs d’oeuvre, Raimu jouait ce qu’il fallait jouer, un personnage truculent, colérique et sentimental. Et il le faisait avec génie. C’est pour cela qu’on peut dire aujourd’hui qu’il était bouleversant. Mais comme il est bouleversant à chaque apparition dans la Trilogie et dans la Femme du boulanger, on peut, dans un premier mouvement, inconsidérément en quelque sorte, dire qu’il fait du Raimu. Mais de là à dire qu’il n’était pas un grand acteur, quand même… Ce n’est quand même pas de sa faute si Pagnol faisait du Pagnol !

  5. @Edgar. Pas d’accord : Raimu n’était pas un grand acteur, il jouait tout le temps Raimu.
    Cela dit, je le trouvais bouleversant.
    C’était aussi l’avis de Truffaut, le copain à Philippe.

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