¿ TAVUSSA ? (66) – Il faut brûler Notre-Drame de Paris

        Ah, Paris !

Pour les automobilistes, l’enfer.
Selon le Parisien, les automobilistes n’ont jamais perdu autant de temps dans les embouteillages dans les grandes métropoles, Paris est la ville la plus embouteillée de France devant Marseille et Bordeaux, et la 4ème ville la plus embouteillée d’Europe derrière Dublin, Athènes et Édimbourg. Hidalgo veut supprimer 60 000 places de stationnement, près de la moitié du total, pour faire des pistes cyclables1.

Pour les piétons, la jungle.
-incapable de compenser sa réduction drastique des capacités offertes aux automobiles par une augmentation des fréquences des bus et une amélioration du confort du métro et du RER,
-peu désireuse de faire respecter l’interdiction faite aux vélos et trottinettes d’utiliser les trottoirs, aux motos de dépasser les limites de bruit et de vitesse,
Anne Hidalgo a mené à Paris depuis bientôt 6 ans un ensemble d’actions qui ont transformé les trottoirs de Paris en une jungle où chaque pas expose ses habitants à un nouveau danger.

Pour les commerçants, la désertification.
La coïncidence du développement de la vente en ligne et de la difficulté croissante à entrer en centre-ville entraîne une chute de l’activité commerciale traditionnelle dans la capitale. C’est un phénomène reconnu depuis trente ou quarante ans que la transformation piétonnière de voies de circulation conduit, après une brève période d’euphorie, à la désaffection de ces voies par les habitants. En peu de temps, on n’y rencontre plus que des touristes en procession à la recherche du Louis Vuitton le plus proche.
Alors que dans Paris les agences bancaires se barricadent définitivement, les commerces traditionnels ferment les uns après les autres tandis que se multiplient les ouvertures d’agences immobilières et les vitrines passées au blanc d’Espagne.

La politique de la ville d’Anne Hidalgo est une entreprise de longue et pernicieuse haleine, menée sous le faux prétexte de l’écologie et de la qualité de vie au profit d’une partie de la population, jeunes, oisifs, touristes, mais au détriment des autres : banlieusards travaillant à Paris et bloqués dans de gigantesques embouteillages toujours niés par l’Hôtel de Ville, personnes âgées inaptes au vélo et à la trottinette et récalcitrantes aux incommodités du bus et du métro, et piétons d’ici et d’ailleurs, jamais à l’abri d’un accident de trottoir.

Et pourtant, elle sera notre prochaine maire.
-parce que La Rem n’a pas été capable de nous offrir un candidat plus sympathique et plus crédible que B. Griveaux.
-parce que C.Villani, grisé par son succès médiatique, dû non à ses compétences de chercheur reconnu mais à la seule originalité de sa personnalité et de son aspect physique, n’a pas voulu s’effacer devant l’intérêt commun qu’il y a à se débarrasser de la Maire actuelle, préférant sans doute obtenir un poste plus important grâce à une hypothétique alliance avec un parti écologiste dont on ne sait jamais où il est.

Nous aurons donc vraisemblablement le choix entre deux figures aussi antipathiques l’une que l’autre, A. Hidalgo et R. Dati. Dans les élections, j’ai toujours choisi d’éviter le pire. Je voterai donc Dati.
Mais ça m’ennuie quand même un peu.

Note 1 : ce paragraphe est tiré de la newsletter de Marc Fiorentino du 29/01

Note 2 : le dessin qui illustre ce texte est de Franquin, créateur de Spirou et de Gaston Lagaffe. Le fait de le placer en tête de cette chronique ne vient pas de ce que le personnage est, à l’instar de Madame Hidalgo, maire de sa ville. Je l’ai choisi parce qu’à mon avis, il représente bien l’état de fureur dans lequel je suis plongé à chaque fois que je pense aux prochaines élections municipales. Aaaarrrgghh !

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