¿ TAVUSSA ? (50) : Que faut-il faire des stations Autolib désertées ?

Dans le cadre de la lutte finale contre les automobilistes, après avoir mis fin d’un trait de plume à un service qui fonctionnait — trait de plume qui pourrait contractuellement couter dans les 200 millions d’Euros à la Ville de Paris — tous les cerveaux de l’Hôtel de Ville ont été mis à contribution pour trouver une nouvelle utilisation aux espaces qui avaient été retirés aux automobiles pour les attribuer aux Autolib. Une réunion de tempête de cerveaux (brainstorming) s’est tenue jeudi dernier au sous-sol de l’Hôtel de Ville dans un local spécialement aménagé pour pourvoir soutenir un siège de trois semaines en cas d’échec aux élections municipales ou d’attaque nucléaire. 
Nous avons pu interroger l’un des cerveaux membre de ce cercle restreint — dans tous les sens du terme. Il convient de préciser que, craignant de futures réactions électorales et violentes de la population parisienne, inspiré par l’auteur inconnu de l’éditorial anonyme du New York Times, ledit cerveau est entré récemment en résistance interne — et en contact avec nous — contre la Maire de la capitale, la citoyenne Hidalgo. Terrorisé par la menace de sévères brimades en cas de non adhésion sans faille aux projets automobilicides de Cruella de Paris, il nous a supplié de conserver son identité secrète, ce que nous avons accepté moyennant une rémunération mensuelle de 12,50 € à payer en tickets-restaurant le 15 de chaque mois.

Si George Profonde n’est pas d’ici là exposé au pilori sur la place de l’Hôtel de Ville, nous serons en mesure de publier prochainement le détail des mesures envisagées. Pour le moment, nous nous contenterons de la liste des idées qui ont été retenues et qui vont faire très prochainement l’objet d’un A.P.S. (Avant-Projet Stupide)

Mairie de Paris

Fluctuat nec mergitur, sed qusque tandem, Hidalga, abutere patientiam nostram ?

Réunion du xx/xx/xxxx

Confidentiel dépense. For your eyes only. Défense d’afficher. Taupe secret. Nicht rauchen

Liste préliminaire d’idées pour l’utilisation des espaces laissés inoccupés sur et le long des trottoirs de la capitale à la suite de l’arrêt du service des automobiles électriques en libre-service.

  • Aménagement des espaces de stationnement en plates-bandes plantées de gazon avec massifs de fleurs ou de plantes diverses (roses, orties, cactus, orchidées sauvages…) Les bornes de recharge électrique existantes seront aisément transformées en système d’arrosage automatique et les abris semi-cylindriques sur trottoir en garages à tondeuses.
  • Installation de mini espaces de sport : mini-tennis, mini-golf, mini-foot… Pour éviter la perte des balles et ballons, ces terrains seront entourés de grillages de hauteur convenable. Les abris semi cylindriques seront équipés pour servir de vestiaire pour les sportifs.
  • Aménagement en pâtures à raison d’une vache, ou de trois quarts de cheval, ou de trois moutons ou de quatre chèvres par espace. Les abris sur trottoir seront avantageusement utilisés par les bergers durant la mauvaise saison.
  • Installation de fermes d’éoliennes de petites dimensions dont la puissance délivrée alimentera presque entièrement les feux de signalisation des éoliennes. L’absence éventuelle de vent sera palliée par les courants d’air provoqués par le passage des autobus et des camions.
  • Aménagement en champs miniatures de blé, de maïs, de betteraves ou de cannabis. La circulation sera interrompue dans les rues adjacentes au moment des moissons. Les enfants des écoles y seront amenés régulièrement pour des séances de travaux pratiques.
  • Aires de jeux avec toboggans, balançoires et bacs à sable. Des clôtures électrifiées provisoires seront installées pour séparer les enfants du trafic automobile et éviter tout accident malheureux en attendant la suppression définitive de la circulation.
  • Terrains de pétanque ou de boule lyonnaise, ou de quille, ou de bowling.
  • Pistes de curling, stands de tir à l’arc.
  • Terrains d’apprentissage et d’entrainement pour la formation continue des employés municipaux permettant toute l’année des exercices de balayage de feuilles mortes, ramassage de détritus, défonçage de trottoir pour mise à jour de canalisations.
  • Aménagement en terrains vagues pour faciliter l’intégration des jeunes de banlieue.
  • Aménagement en terrain vide avec panneau d’interdiction de stationner pour exaspérer les automobilistes
  • Aménagement en places de stationnement autorisé tous les lundis de 3h15 à 5h55 du matin, le mardi toutes les heures paires sauf s’il pleut, le mercredi 15 aout toute la journée, et le 18 septembre des années bissextiles. Le reste du temps, le stationnement sera strictement interdit sous peine de peine.

Les A.P.S.(1) de ces différents projets devront être déposés avant vendredi en huit sur le bureau de la Maire qui choisira en toute indépendance. A ce propos, la Maire rappelle à Monsieur Hubert Luberlu que l’établissement d’un A.P.S. pour son projet de restitution des places Autolib aux automobilistes serait inopportun et nuisible à son avancement.

Note 1 : A.P.S. : Avant Projet Sommaire Stupide

ET DEMAIN, UN EXERCICE DE DESSIN D’ARCHITECTURE

7 réflexions sur « ¿ TAVUSSA ? (50) : Que faut-il faire des stations Autolib désertées ? »

  1. J’ai une autre idée, sérieuse cette fois:

    des bornes d’alimentation électriques de « Vespannes », des Vespas revues et corrigées par Anne.
    Toujours avec des pistolets, comme pour l’essence, avec des temps de chargement courts, et même très courts en technique dite de Super-condensateurs, mais c’est cher.

    C’est mieux qu’un Vélib électrique et bien suffisant pour circuler dans la capitale à tout âge et tous sexes, par tous temps, sauf neige épaisse (rare).
    Rapide (mais 50 km/h max), non polluant, agile dans les embouteillages…etc.

  2. Ho ho! On se moque! C’est tout de même pas de ma faute si le Baron Azerty a facétieusement, telle une infante espagnole, placé le i grec à côté du t. Qu’il aille se faire voir chez les grecs.

  3. Ou pour chatons baveurs
    Ou pour matons raleurs
    Ou pour bâtons haleurs
    Ou pour marrons rameurs
    Ou pour barons hableurs

  4. Si les provinciaux sont autorisés à jeter leurs idées dans le marigot.

    Les espaces ainsi libérés seront aménagés en « défouloirs à frustrations » (DF).
    Exemples :
    Un camp de concentration pour harceleurs de femmes : les femmes y seront autorisées à leur jeter des pierres et des tessons de bouteilles ainsi que des carcasses de téléphones portables, cacahuètes et autres immondices tout le long d’un chemin de promenade sous haute protection.

    Un parc de brûlage de voitures : chaque constructeur automobile devra consacrer tel quota de sa production à l’alimenter en voitures neuves chargées en carburant et aura à charge de participer à son entretien en évacuant avec régularité les ossements.

    Un camp d’entraînement à la guerre civile avec cimetière et crématorium attenants. Les survivants seront achevés.

    Une réplique de commissariat sans défense et un faux tribunal de rappel à la loi assorti des félicitations des jurés.

    Un espace d’injure à de vrais policiers sous tranquillisants spécialement recrutés à cet effet.

    Y a du taf si on fait le tour des frustrations.

  5. Je découvre ces APS qui démontrent un travail intensif de la commission en charge des propositions dont certaines me semblent à la fois originales, intéressantes, culturellement bien pensées, et réalisables à un coût acceptable, telle l’utilisation de ces espaces pour des terrains de pétanque par exemple. Toutefois, mon vieil ami Africain M’Ompti’Doi qui a ses entrées à la Mairie et quelques accointances familiales bien placées, a tempéré mon enthousiasme. “On” lui aurait glissé dans le creux de l’oreille que Notre Dame de Paris, encore appelée la Belle de Cadix en référence à sa naissance à San Fernando, qui surveille de très près l’aventure catalognaise de son pays et néanmoins ennemi Nanuel Valls, et dont les ambitions deviennent chaque jours plus démesurées, cherche en réalité à faire de cette affaire un coup médiatique d’une portée internationale qui lui assurerait rien moins que sa nomination à une responsabilité présidentielle dans une grande institution universelle: le Parlement Européen, ou le Comité Olympique, pourquoi pas l’ONU. Il n’a pas voulu m’en dire plus. Si j’ai du nouveau, j’en informerais immédiatement le JDC. En tout cas, le Prix Nobel de la Catastrophe Universelle lui est d’ores et déjà promis.

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