Test

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J’ai sauté dans ma décapotable grand sport. Elle a démarré presque aussitôt. En moins d’une seconde, j’avais vérifié les cadrans : niveau de kérosène OK, altimètre OK, pression des pneus OK. J’ai jeté un coup d’œil sur les contacteurs : éjection, mitrailleuse, écran de fumée, tous étaient en position d’attente. La radio jouait très fort une sorte de valse ou de polka. Tout allait bien. J’allais réussir à échapper à Malevitch. Je me glissai dans la circulation, juste derrière une ambulance et je me détendis un peu en m’enfonçant dans mon siège. Encore une mission réussie…

Je levai la tête. Au-dessus de moi, légèrement sur l’arrière, un hélicoptère me survolait. Ses pales semblaient tourner en silence. Je pouvais voir le pilote qui se penchait au dehors par la portière ouverte et qui m’observait en ricanant. Malevitch, c’était Malevitch ! Son visage grimaçant était éclairé alternativement en rouge et en vert par les feux clignotants de l’appareil. Malevitch allait tirer, c’était certain et, à cette distance, ilne pouvait pas me rater. Je pensai à freiner brusquement pour que l’hélicoptère me dépasse. Par sécurité, je jetai un coup d’œil en arrière : un énorme char d’assaut me suivait de près, tous feux allumés, le canon pointé sur moi. Sortant à demi de la tourelle, je pouvais voir le haut du corps des deux pilotes. Je reconnus Schramek et Papimek, les âmes damnées de Malevitch. Ils avaient un regard fixe qui ne présageait rien de bon. Il fallait absolument tenter une manœuvre pour me sortir de là. M’éjecter ? Impossible, j’aurais immédiatement été déchiqueté par les pales de l’hélicoptère. Utiliser la mitrailleuse ? Inutile, elle ne pouvait tirer que vers l’avant. Déclencher l’écran de fumée ? Inefficace, le tank avait certainement un radar. Je choisis de braquer brutalement à gauche. Damned ! Le volant tournait à vide. Sabotée ! La direction avait été sabotée ! Malevitch avait pensé à tout ! Fichu, j’étais fichu ! Je fermai les yeux et attendis le coup fatal qui allait me détruire en me demandant s’il viendrait du ciel ou de la terre.
Mais ma voiture se mit à ralentir, à ralentir… Malevitch avait donc décidé de me faire prisonnier.
C’est alors que la voix de Malevitch s’éleva et que j’entendis :
—Et voilà, les enfants ! C’est fini pour ce tour ! Le prochain dans deux minutes !
Et le manège s’arrêta.

Un grand merci à Jean-Louis Ezine dont la réflexion faite au cours d’une émission du Masque et la Plume m’a donné l’idée de ce texte.

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