Reichold

689-REICHOLD

David Reichold
Né le 12/12/52 à Vienne, Autriche.
Mort le 17/02/99 à Leysins, Suisse
David Reichold est un artiste peintre et photographe de nationalité suisse.
Né dans une famille d’industriels de la région de Visp, il mène de brillantes études de commerce à Lausanne puis à Francfort, mais, à 23 ans, il refuse le poste de vice-président qui lui était offert dans le groupe familial. Il déclare alors au journal Le Clairon de Brig : « Ma famille fabrique des cochonneries industrielles depuis trois générations. C’est normal, ce sont des cochons. »
Il part étudier l’art pariétal dans le Nord du Chili puis en Périgord. En 1988, Il s’installe à Lugano et fonde avec Jérôme Stratter le mouvement des Daubers (littéralement, les Barbouilleurs). Reichold et Stratter se lancent tout d’abord dans la peinture instinctive sur panneau routier qui remporte un succès immédiat. Le point culminant de cette période routière des Daubers est bien entendu la peinture totale en rose fuscia du panneau de sortie pour l’aéroport de Geneve-Cointrin sur l’autoroute E62. Après cette œuvre magistrale, les deux fondateurs des Daubers se fâchent sur un désaccord majeur, Stratter voulant renouveler l’opération de Genève-Cointrin sur les autres aéroports suisses, mais Reichold s’y opposant formellement en qualifiant ce projet de déclinaison mercantile contraire à l’esprit Dauber. « Je n’ai pas refusé il y a vingt ans de fabriquer de la merde chimique pour me lancer maintenant dans la décoration d’autoroutes ». Il ajoute : « Stratter a toujours fait de la daube, mais ce n’est plus un Daubers. »
En 1993, il achète un ancien sanatorium à Leysins pour y créer un atelier de photographie destructive. La technique Daubers consiste à obtenir, à partir d’une photographie numérique, une oeuvre totalement méconnaissable. Cette méthode implique l’utilisation de Photoshop, de rephotographie argentique, d’immersion en milieu acide décapant, chiffonnage et nouvelle rephotographie.
L’œuvre présentée ici est l’avant dernière création de Reichold. Elle a été vendue aux enchères au dernier Art Basel Miami pour la somme de 576.001 $.
La dernière oeuvre de Reichold demeure inachevée. Alors qu’il voulait apporter une amélioration à sa technique en remplaçant la phase de chiffonnage par une phase de machonnage, l’artiste n’a pas survécu.

Une réflexion sur « Reichold »

  1. David Reichold
    Né le 12/12/52 à Vienne, Autriche.
    Mort le 17/02/99 à Leysins, Suisse
    David Reichold est un artiste peintre et photographe de nationalité suisse.
    Né dans une famille d’industriels de la région de Visp, il mène de brillantes études de commerce à Lausanne puis à Francfort, mais, à 23 ans, il refuse le poste de vice-président qui lui était offert dans le groupe familial. Il déclare alors au journal Le Clairon de Brig : « Ma famille fabrique des cochonneries industrielles depuis trois générations. C’est normal, ce sont des cochons. »
    Il part étudier l’art pariétal dans le Nord du Chili puis en Périgord. En 1988, Il s’installe à Lugano et fonde avec Jérôme Stratter le mouvement des Daubers (littéralement, les Barbouilleurs). Reichold et Stratter se lancent tout d’abord dans la peinture instinctive sur panneau routier qui remporte un succès immédiat. Le point culminant de cette période routière des Daubers est bien entendu la peinture totale en rose fuscia du panneau de sortie pour l’aéroport de Geneve-Cointrin sur l’autoroute E62. Après cette œuvre magistrale, les deux fondateurs des Daubers se fâchent sur un désaccord majeur, Stratter voulant renouveler l’opération de Genève-Cointrin sur les autres aéroports suisses, mais Reichold s’y opposant formellement en qualifiant ce projet de déclinaison mercantile contraire à l’esprit Dauber. « Je n’ai pas refusé il y a vingt ans de fabriquer de la merde chimique pour me lancer maintenant dans la décoration d’autoroutes ». Il ajoute : « Stratter a toujours fait de la daube, mais ce n’est plus un Daubers.  »
    En 1993, il achète un ancien sanatorium à Leysins pour y créer un atelier de photographie destructive. La technique Daubers consiste à obtenir, à partir d’une photographie numérique, une oeuvre totalement méconnaissable. Cette méthode implique l’utilisation de Photoshop, de rephotographie argentique, d’immersion en milieu acide décapant, chiffonnage et nouvelle rephotographie.
    L’œuvre présentée ici est l’avant dernière création de Reichold. Elle a été vendue aux enchères au dernier Art Basel Miami pour la somme de 576.001 $.
    La dernière oeuvre de Reichold demeure inachevée. Alors qu’il voulait apporter une amélioration à sa technique en remplaçant la phase de chiffonnage par une phase de machonnage, l’artiste n’a pas survécu.

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