Gargarisme (Critique aisée n°72)

Euverte

« Comme un kamikaze dans une Maserati à 220 km/h file de gauche côté obscur. Comme Terminator, comme Schwarzenegger, on arrive à poil du futur. Car si même les fossoyeurs doivent payer le loyer, à 19 ans nos pensées étaient déjà âgées. Sexuelles comme un châssis de BMW démonté par les douaniers, érotique comme un frigo à viande : c’est dans la lycanthropie bling-bling que le caméléon est schizophrène, alors les morts gouvernent bien les vivants. Qui pourrait anticiper sur les conséquences hasardeuses de la rencontre à grande vitesse de Ballard et Benjamin s’ils n’existaient que pour alimenter le cyclotron d’Hollywood ? L’année du T-1000 comme date de naissance, et à ce titre nous sommes faits du même alliage de métal liquide. Les œuvres possèdent alors une tension dialectique –et comme un phrasé- qui les empêche de prendre la pose.* »
*Extrait de « Entretien avec Quentin Euverte »

C’est ainsi qu’à la Galerie Thaddaeus Ropac est commentée l’œuvre de Quentin Euverte que l’on découvre ci-dessus : composée d’un certain nombre d’appareils électriques reliés  avec une sorte de présentoir à gâteaux dans lequel tourne un manteau de fourrure suspendu. J’aime particulièrement le c’est dans la lycanthropie bling-bling que le caméléon est schizophrène.

3 réflexions sur « Gargarisme (Critique aisée n°72) »

  1. Ce texte si hermétique, aux circonvolutions langagières pathétiques, semble le summum du mauvais goût qu’engendre ce qui ne peut être qualifié que de masturbation mentale.

    si c’est pas une putain de circonvolution langagière pathétique ça ! hahaha

  2. Non, tu vois, Philippe, je crois plutôt qu’il s’agit de l’une de ces éructations produites par des pseudo-intellectuels bouffis , se gonflant et se pavanant comme des pigeons dans les soirées où le paraître est plus important que la qualité intrinsèque.
    Ce texte si hermétique, aux circonvolutions langagières pathétiques, semble le summum du mauvais goût qu’engendre ce qui ne peut être qualifié que de masturbation mentale.

  3. En relisant ce matin la présentation hermétique de cette installation d’appareils électroménagers, je me demande, dans la lucidité éphémère de cette aube grise et du premier café-croissant, si je ne me suis pas fait piéger. Ce que, de façon quelque peu méprisante, j’ai qualifié de gargarisme ne serait-il pas une forme d’humour pour initiés, ou bien une sorte de canular-piège-à-petit-bourgeois tendus par des artistes ricanants en bonne société, ou bien encore un genre de jeu intellectuel et raffiné comme l’écriture aléatoire, automatique ou cadavres exquis ? Ce petit texte, que j’ai cru tout gonflé de lui-même, ne serait-il pas un avatar du fameux « Coucher de Soleil sur l’Adriatique » peint par le non moins fameux Boronali?
    Et ce matin, comme disait Pierre Desproges, le doute m’habite.

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