Anerie olympique

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Le Comité Olympique, la Ville de Paris ou je ne sais quel autre Comité Théodule à la con a finalement choisi comme gadget—emblème—mascotte—produit-dérivé de l’imminente catastrophe parisienne la petite chose étrange que je vous montre ci-dessous. 

Pour moi, cela ressemble à un poulet rouge aux dents jaunes portant des chaussures de basket, tandis que pour d’autres ce serait plutôt un alien rigolard, dubitatif et subaquatique :

Twitter m’a confié que pour certains, ce serait incontestablement un clitoris sur pattes.

Mais il parait qu’en réalité, tout au moins dans l’esprit de ses créateurs,  c’est un bonnet phrygien. On remarquera qu’il a été mollement antropomorphisé pour tenter d’attendrir le supporter hagard, anxieux de rapporter à la maison un échantillon du vrai chic parisien.
Mais tout ça, c’est des méchanteries car, comme l’a dit et même écrit le dit Comité : le bonnet phrygien a été « choisi comme allégorie à la liberté ». 

Moi, à ce comité, je voudrais juste rappeler deux choses :

La première, c’est que quand, pour faire cultivé, on veut placer dans son discours promotionnel le mot « allégorie », il vaut mieux dire « comme allégorie de la liberté » plutôt que « comme allégorie à la liberté »

La seconde, c’est que la mythologie grecque nous a enseigné depuis longtemps que ce bonnet phrygien a été inventé par le roi Midas pour une raison bien déterminée : cacher les oreilles d’âne qu’Apollon lui avait fait pousser sur le crâne pour le punir d’avoir critiqué sa façon de jouer de la lyre. Le choix de ce bonnet serait-il, de la part du Comité, une allégorie de ou une référence à la bêtise humaine  ? 

Une réflexion sur « Anerie olympique »

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