Jean-Pierre et Gisèle (9)

L’ANGOISSE EXISTENTIELLE

Bientôt publié

24 Jan, 16:47 Rendez-vous à cinq heures pour une stampede
25 Jan, 07:47 Humour et ironie

10 réflexions sur « Jean-Pierre et Gisèle (9) »

  1. Ton empressement à faire endosser tes symptômes dépressifs par un innocent agent de la sécurité croisé au centre commercial de Champ-de-Faye prouve, d’après la Professoeur Lariégeoise, que tu en es le seul détenteur. Cette manière franchement immonde de faire porter le chapeau à un débile léger prouve, selon elle, la gravité de ton état paranoïde. Un conseil, appelle-la au 0137480560 entre 21h00 et 21h07. Elle ne commence sa consultation qu’à 21h22 après son double limoncello.

  2. Je n’ai pas de commentaire à apporter au diagnostic du Dr Lorenzo sur les troubles psychiques qu’il a cru déceler chez Jean-Pierre, mais je tiens à préciser que cet individu mal habillé n’est pas le rédacteur en chef du Journal des Coutheillas. Il se trouve que je l’ai rencontré dans un couloir de centre commercial et que je lui demandé mon chemin à un moment crucial. Pour le remercier de son amabilité, je lui ai promis qu’il ferait la Une du JdC pour peu qu’il me laisse le prendre en photo avec sa fiancée. Voilà, c’est fait. Et pas qu’une fois…

  3. L’émoi suscité dans le monde littéraire par les troubles psychiatriques apparus chez Jean-Pierre, notre vénéré Rédacteur en Chef, nous a incités à interroger le spécialiste français le plus reconnu dans ce domaine, la Professoeur Lariègeoise, Directrice de l’Unité de Recherche U69 à l’Université Rurale de Champ-de-Faye .
    Télérama : Professoeur, quel est d’abord votre diagnostic?
    Pf Lariégeoise : d’après les informations écrites abondantes que son épouse a fournies à son avocat, il est clair que J-P souffre d’une déstructuration profonde bilatérale et rectoverso de la personnalité. Il ne se voit plus dans le monde matériel, il se sent comme une nanoparticule insignifiante n’émettant aucun photon et donc impossible à repérer dans un univers sans limites. On le devinait déjà à sa recherche éperdue du temps qui l’habitait du soir au matin depuis plusieurs mois. Lui dont on a tous pu apprécier les qualités intellectuelles hors du commun, (malgré un échec au baccalauréat, il intégra major la célèbre Ecole d’Ingénieurs d’Eponge en Californie dont il sortit également majordome dix ans plus tard), il ne ressort plus désormais que d’anciens travaux portant sur le pléïmorphisme des drosophiles femelles, travail original à l’origine de son Prix Nos Belles en 1951.
    Télérama : quel est l’avenir de ce type de troubles ?
    Pf Lariégeoise : d’abord permettez- moi de féliciter le collègue psychanalyste qui l’a pris en charge ; en effet, c’est grâce à lui que J-P est arrivé à cette déstructuration profonde de sa personnalité qui est la première étape de l’analyse. Dans un deuxième temps, qui commence aujourd’hui, il va devoir reconstituer sa personnalité débarrassée de ses troubles comme à partir d’un puzzle ou d’un moteur en pièces détachées.
    Télérama : cela prendra du temps : 1 mois, 2 mois, 6 mois ?
    Pf Lariégeoise: Non, au minimum 5 ans, 10 ans ou 15 ans en l’absence de rechute toujours à craindre à son âge.
    Télérama : heureusement, son psychanalyste va l’assister pendant ce long travail !
    Pf Lariégeoise: Oui. Le docteur Lorenzo sera à ses côtés trois fois par semaine pour une somme non négligeable payable exclusivement en liquide sans feuilles de soins.
    Télérama : Vu la compétence de ce spécialiste, pouvons-nous être rassurés ?
    Pf Lariégeoise : bien sûr, tout en gardant à l’esprit que pendant ces séances pluri- hebdomadaires le docteur Lorenzo n’interviendra jamais. Si J-P se goure de chemin, le docteur Lorenzo fera preuve d’une grande bienveillance mais il ne lui donnera aucun conseil ni directive.
    Telerama : Ah bon ?
    Pf Lariégeoise : Oui, c’est comme ça depuis la première analyse de Freud en 1856.
    Télérama : mais alors, il sert à quoi le psy ?
    Pf Lariégeoise : c’est comme le moniteur d’autoécole, sauf qu’il n’a pas de pédales sous les pieds. Si J-P va dans le mur, il ne pourra pas l’en empêcher mais la séance sera due comme les suivantes auquel l’accidenté ne pourra pas assister à cause de ses blessures.
    Télérama : merci Professoeur. Télérama souhaite bonne chance à J-P et un bon avocat à Gisèle qui devrait obtenir sans difficultés le divorce.

    NB : Télérama encourage J-P à essayer la religion qui est nettement moins onéreuse et aussi efficace que la psychanalyse (environ 30% d’efficacité, soit exactement l’effet placebo), car, avec la Foi, un miracle est toujours possible.

  4. Gisèle est adapte de la mécanique quantique qui permet d’être en deux endroits différents en même temps, mais c’est pour l’infiniment petit.
    C’est donc raté à notre échelle.

  5. L’ariégeoise ce n’est pas de l’hystérie c’est de l’élévation d’esprit !
    Philippe incompris …

  6. Eh ben voilà. On fait des efforts, et puis voilà…
    On n’en sortira jamais…

  7. N’empêche que c’est pas en répondant au « questionnement » de Gisèle qu’on va rentrer à la maison. Tandis qu’avec celui de Jean-Pierre, y a une petite chance…

  8. On aura noté…. On aura noté … on apprécie….
    Mais faire passer Gisèle pour une déjantée philosophe n’est il pas une ruse sournoise….
    Car retrouver sa voiture ça c’est cartésien….et donc comme d’hab, on laisse l’hysterie à la dame…

  9. On aura noté les différences d’élévation entre les questionnements de Gisèle et de Jean-Pierre.
    On ne pourra plus dire que je suis misogyne.

  10. Je crois bien que le docteur Lariégeoise a raison …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *