Rendez-vous à cinq heures : Man farsi balam nistam 

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Man farsi balam nistam
par Guy

En 2008, j’étais à Téhéran pour quelques conseils techniques visant à améliorer la tenue de trois grands ponts de la ville, malheureusement sous-dimensionnés au séisme, hélas relativement fréquent et violent dans la région.

Je vais vous raconter une anecdote.

Alors que je cheminai, pensif, sur l’un des ponts en question, deux femmes totalement vêtues du noir qui sied à une obscure banlieue chiite, pas à un brillant centre-ville un peu occidentalisé, m’ont accosté.

Surpris par ces corbeaux, je me suis arrêté.

Elles ont commencé à parler.

Probablement pour me demander un chemin car avec la barbe et la galette à la Massoud sur la tête, je devais ressembler à un aryen (iranien) local.

Ou bien, à l’inverse, pour me proposer un service de guide, car j’avais un appareil photo.

« Où allez-vous ? On peut vous aider! ». Non, là je rêve

Plutôt « Que faites-vous là ? Y a rien à voir ! », mais alors pourquoi ces gloussements ?

Alors, J’ai répondu « Man farsi balam nistam », quelques mots indispensables appris dans mon guide de poche, qui veulent dire « je ne parle pas farsi ».

Elles ont encore gloussé sous leur voile puis se sont éloignées avec un petit salut de la main.

Quelle poisse de ne pas connaître la langue du coin !

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