Le Cujas – Résumé du chapitre précédent, et des autres aussi.

La publication par épisodes d’un nouveau chapitre du Cujas va reprendre demain matin. Ce devrait-être l’avant-dernier. 

Ceux qui aurait une mauvaise mémoire trouveront juste en dessous le résumé du chapitre précédent, celui qui a été consacré à Georges Cambremer. 

Pour ceux qui n’auraient rien lu du Cujas, on trouvera plus loin le résumé de tous les autres chapitres. 

Résumé du Chapitre 8 – Georges Cambremer

Et maintenant Georges Cambremer. Un homme complexe, ce Cambremer. Fils de famille bourgeoise, ami sincère d’Antoine, mais n’hésitant pas à le trahir en séduisant son amour de jeunesse, séducteur mais homme sans femme, étudiant brillant mais noceur. Il est plein d’avenir, ce jeune homme, mais on ne sait pas très bien à quoi s’en tenir avec lui. On l’accuse de collaboration zélée avec les Allemands, mais il dit qu’il faisait du renseignement pour De Gaulle. Il était haut fonctionnaire à Vichy, mais il dit que, sur le point d’être arrêté par les Allemands, il a fui à Londres pour entrer dans la Résistance. Il a été pris en France avec un des chefs de la Résistance qui a dû se suicider pour ne pas parler, mais lui a réussi à s’échapper. Il a participé activement à la Libération de Paris, félicité par De Gaulle. Et maintenant, le voilà lancé dans la politique, le voilà même ministre, à 35 ans ! Quand il raconte sa vie, Cambremer, est-ce qu’il ment ou est-ce qu’il dit la vérité ? Et s’il dit la vérité, quand le fait-il ?

Et voilà ! Vous connaissez tout le monde. Ou plutôt, vous croyez connaitre tout le monde. Il vous reste à découvrir Mattias, Mattias Engel, né le 14 mai 1890 à Narvik en Norvège, naturalisé Français en 1937, demeurant 3 Quai Rennequin Sualem à Bougival, Seine et Oise. Il a des choses à dire.

 

 

Résumé des chapitres 1 à 7 du Cujas

Tout d’abord, l’argument :

En 1948, à Paris, Dashiell Stiller retrouve un à un les personnages qu’il avait photographiés treize années plus tôt à la terrasse d’un café du Boulevard saint Michel, Le Cujas. Chacun d’entre eux lui raconte un morceau de sa vie.

En premier, il y a Marteau, Marcel Marteau :

Cet artisan ébéniste de la rue Monsieur le Prince a plutôt l’air un brave type. Pendant près de trente ans, il a été le client le plus fidèle du Cujas, et même  à l’entendre, il aurait pas mal fréquenté la patronne, Antoinette Gazagnes. Pourtant, depuis l’Occupation de Paris par les Allemands dans les années 40, il est fâché avec elle. Elle et lui ne se parlent plus. Pourquoi ?
« Ça me regarde », dit Marteau.

Ensuite, il y a Antoinette Gazagnes.

Née dans la montagne auvergnate, élevée à Aurillac chez les Soeurs de Sainte-Agnès, épousée par Léonard, un jeune bougnat ambitieux, elle est montée à Paris pour y tenir Le Cujas avec lui. En aout 1914, le brave Léonard est parti à la guerre comme la plupart des hommes de son époque et, comme beaucoup, il n’en est pas revenu. Veuve à trente ans, elle a tenu le bistrot, courageusement et chastement jusqu’à novembre 1918. Là, au cours de la fête qui a embrasé Paris lors de l’armistice, elle a découvert les plaisirs qu’on dit charnels dans les bras d’un jeune soldat. Après qu’elle ait mis à la porte l’amant devenu trop indélicat, elle l’a remplacé épisodiquement par les garçons de café qu’elle employait dans son commerce, jusqu’à ce qu’elle trouve le serveur idéal en la personne du très jeune et gentil Robert, avec qui elle eut une liaison ancillaire qui  dura près de deux ans. La guerre est arrivée, les Allemands aussi, et Antoinette a continué à tenir le Cujas.

Et maintenant Simone Renoir, connue par la Brigade des Moeurs sous le nom d’Armelle Poder

Simone est une bonne fille à la morale un peu souple. Lorsqu’elle est arrivée de sa Bretagne à Paris, elle n’a pas tardé a trouver une place de bonne chez des bourgeois de Neuilly plutôt gentils. Comme elle souhaitait profiter de ce que lui proposait la capitale, elle n’a pas tardé à piquer dans la caisse de ses patrons. Un jour, elle a rencontré le grand amour : c’était Samuel Goldenberg, Sammy de Pantin pour les intimes. Manque de chance, Sammy était un petit truand qui n’a pas tardé à mettre Simone sur le trottoir. Comme elle était douée, son ami de coeur a voulu lui faire monter l’échelle sociale en lui faisant rencontrer un étudiant au sang bleu, Antoine Bompar de Colmont. Sa liaison avec ce noble et fortuné jeune homme n’a pas duré très longtemps, mais a été pour Simone une période riche en enseignements. Lorsque que les Allemands sont arrivés à Paris en juin 40, son protecteur, Sammy de Pantin a réalisé  les opportunités qu’offrait l’Occupation et a ouvert, avec son complice Casquette de la bande du Suédois, un lupanar de luxe, Le Marquis, offrant du même coup une promotion sociale à Simone, en la nommant responsable du personnel féminin du Marquis. Tout allait bien jusqu’à ce que Sammy se fasse embarquer dans la Rafle du Vélodrome d’Hiver en juillet 42. Après une période de désespoir, Simone se laisse circonvenir par Casquette qui reprend la place de Sammy dans le lit de Simone et au Marquis. La maison close survit à la Libération en changeant de nom et de clientèle jusqu’au jour au Casquette est arrêté pour le meurtre de Momo, un obscur homme de main du Suédois. Depuis, Simone a repris le turbin pour payer les avocats de son homme.

On peut passer assez vite sur Robert Picard, car lui-même ne fera sans doute que passer dans cette histoire. Quittant le lit et l’emploi d’Antoinette pour celui d’une jeune fille de son âge, il quittera la France pour prendre un emploi en Indochine. Il mourra là-bas dans un bombardement lors de l’attaque japonaise en juin 40.

Par contre, il faut s’attarder un peu sur Achir Soltani, meilleur ami de Sammy de Pantin.

Tout le monde connait Achir Soltani sous le nom de Casquette, bien qu’il ne porte plus un tel couvre-chef depuis longtemps. Adolescent  fugueur  de Puteaux, il est entré dans la bande du Suédois grâce à Sammy de Pantin qui, comme il aime à le dire, lui a tout appris de la carrière de voyou. Mieux encore, c’est par Sammy qu’il est devenu associé dans le plus beau bordel de Paris sous l’Occupation. Aussi quand son ami et mentor s’est fait embarquer pour Treblinka, il a fait ce qu’il fallait pour le remplacer au Marquis et auprès de Simone. Et tout a bien marché, jusqu’à ce que, bêtement et dans des circonstances mal précisées, il tue Momo et se retrouve à la Santé.

Et maintenant, Antoine ! Ah Antoine…

Antoine Bompar de Colmont n’est pas un garçon comme les autres, mais pas seulement parce qu’il est « bien né ». Il passe sa jeunesse près d’Aix en Provence, dans le château de famille de Vauvenargues. Il partage son  temps entre sa cousine Isabelle, son amour d’enfance, et Georges qui vient chaque année passer ses vacances dans la région. Antoine et Georges sont à l’opposé l’un de l’autre : Antoine est un enfant réfléchi, calme et solitaire, il peut passer des heures dans sa cabane, son Paradis, à lire et à rêver. Au contraire, Georges, d’un an plus âgé, est sportif, impulsif, emporté même. Malgré ces différences, les deux garçons nouent une très forte amitié que Georges brisera temporairement en déflorant Isabelle par une chaude après-midi de fin d’été. Réconcilié après la mort du père de Georges, les deux jeunes gens mènent à Paris une vie d’étudiants aisés et noceurs. Antoine finit par épouser Isabelle pendant l’été 39, quelques semaines avant la déclaration de guerre. Antoine est mobilisé puis fait prisonnier en juin 1940, tandis que les Colmont traversent la France pour se réfugier à Vauvenargues. Antoine parvient à s’évader et rejoint sa famille en Provence. La vie s’organise au château, mais Antoine semble transformé, n’ayant ni volonté ni gout à rien. On dirait aujourd’hui qu’il est dépressif. Quand la Résistance s’organise dans la région et que les Colmont commencent à y participer, Antoine refuse. Mais la mort de plusieurs amis et membres de sa famille au cours d’un combat contre les Allemands provoque un choc chez Antoine. Aussitôt, il s’engage dans les FFI puis dans l’Armée de Lattre de Tassigny. Avec elle, il remonte la vallée du Rhône et pénêtre en Allemagne. Il fait partie des troupes françaises qui foncent en Bavière vers Berchtesgaden, le nid d’Aigle du Führer.
Tout ceci, Dashiell ne peut l’apprendre que d’Isabelle avec qui il a une brève aventure, parce que Antoine meurt au combat, quatre jours avant la capitulation de l’Allemagne.

Enfin, Samuel Goldenstein, dit Sammy de Pantin, dit Sam, alias Philippe Portier.

On a appris par Simone et Casquette que Sam est parti en juillet 42 pour Treblinka, ce camp d’extermination dont on sait que personne n’est jamais revenu. C’est donc par son Journal, miraculeusement sauvegardé, que l’on apprend ce qu’il est advenu de lui. Le convoi jusqu’en Pologne, l’arrivée à Treblinka II, les sonderkommandos, sa rencontre avec Claude le prof communiste, puis avec Simon Kaminski, résistant juif, la révolte de Treblinka, l’évasion et la fuite à travers la Pologne en compagnie de Maurice, le pianiste de bonne famille, le refuge dans le village détruit, l’arrivée des russes, la mort de Maurice, l’enrôlement dans l’armée rouge, la campagne de Crimée, puis le camp de prisonnier à nouveau et l’esclavage dans les mines du Donbass. Le journal de Sam se termine le 13 septembre 1944 par ces mots : « J’ai plus envie de tenir mon journal. J’arrête. De toute façon, ça sert à rien. De toute façon, je sortirai jamais d’ici. »

Et si jamais vous vouliez relire l’intégralité de l’un des chapitres, il vous suffira de cliquer sur les noms des personnages :

Marcel et Antoinette

Simone

Robert

Casquette

Antoine

Samuel

Georges

Bientôt publié

Demain, 16:47 Rendez-vous à cinq heures : Eric Hazan
20 Avr, 07:47 Le Cujas (54)
20 Avr, 16:47 Rendez-vous à cinq heures : sondage

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