Syracuse

Morceau choisi

Bernard Dimey était né en 1931 à Nogent en Bassigny, Haute Marne, et il est mort à Paris en 1981. Entre temps, il a habité rue Lepic.  Il y a écrit des poèmes, dont celui-ci, le plus connu peut-être, peut-être le plus beau.
Dégustez le, fredonnez le, car vous connaissez la mélodie bien sûr.

 

J’aimerais tant voir Syracuse
L’île de Pâques et Kairouen
Et les grands oiseaux qui s’amusent
A glisser l’aile sous le vent

Voir les jardins de Babylone
Et le palais du Grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama

Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m’enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent

Avant que ma jeunesse s’use
Et que mes printemps soient partis
J’aimerais tant voir Syracuse
Pour m’en souvenir à Paris.

Bernard Dimey – Le milieu de la nuit

 

10 réflexions sur « Syracuse »

  1. Ce qui suit ne s’adresse qu’à Philippe ; il s’agit d’une consultation médicale. Pour ne plus subir ces horribles acouphènes, j’ai trouvé la solution : tu mets des oreillettes ou un casque soundless. Y en a partout de nos jours, même dans les gares. Tu mets le coupeur de son et, hop, les acouphènes disparaissent. Tu n’es même pas obligé de mettre la musique. Chez moi, ça marche très bien.
    Je t’envoie la feuille de soins et je te fais un prix, comme d’habitude.
    Docteur Lorenzozo

  2. Ah Syracuse! Une chanson qui me fait rêver depuis ma plus tendre enfance…
    Merci, Philippe, pour cette chouette publication.

    Quant à Puisque vous partez en voyage, je trouve que la version Hardy / Dutronc est encore meilleure. La voix sensuelle de Françoise Hardy, la voix chaude de Dutronc, extra.

    Je suis d’accord avec Lorenzo, il est dommage, parfois, de ne pouvoir mettre de photo pour illustrer ses propos.

  3. Syracuse, l’an dernier. Plus une voiture dans une ville repeinte en blanc et comme aseptisée. Je n’ai pas retrouvé ce qui m’avait fasciné il y a vingt ans, ses rues grouillantes et bordéliques. Je n’ai pas retrouvé sur ses murs le rêve d’un passé inconnu. J’ai été déçu par Syracuse, mais pas par Catane !
    Ce qui est dommage dans ce blog, c’est qu’il n’est pas possible de mettre une photo pour étayer notre commentaire. Dommage. Je vais en parler à Orson.
    Lorenzo

  4. Tu triches : bruit de conversations des éditeurs , c est le ronron de la pensée: tu avais déjà testé le rap??

  5. Moi, zéro décibels, ça m’empêche d’écrire. C’est pour ça qu’autrefois, j’écrivais dans les cafés. Plus de bistrots… Heureusement, il me reste les acouphènes.

  6. Une chose me frappe : alors que jusqu a présent , lire semblait être au mieux un privilège de retraité au pire une perte de temps , hormis bien sur la cuisine pour les nuls , eT dope ton mental en respirant à fond , voici qu à longueurs de pages on découvre des lecteurs acharnés : la musique ,omniprésente pour accompagner la frénésie habituelle, semble s être tarie: Franprix à coupe sa play liste , le joueur de piano au-dessus de chez nous s est mis en sourdine meme les rares joggeurs encore croises ont ôté leur appendice auriculaire :comme si le silence , vertu monacale par excellence, devait accompagner notre retraite.
    Je m en réjouis, moi qui ne peux lire qu avec Zéro décibel … à la rigueur bercée par le bruits des vagues ….Mais je m étonne c est tout…

  7. Syracuse en été, un dimanche à midi.Ruisselantes de soleil, les places sont vides. Seules les ruelles sont accessibles, étroites comme des galeries cherchant l’ombre. La prochaine devrait déboucher sur la mer, mais son extrémité semble occultée. Comment a-t-on pu bâtir là un immeuble aussi haut (sept ou huit étage) ? L’oeil Interloqué accommode. C’est un énorme paquebot. C’est fini, retour à Paris !

  8. Comment ça je n’ai pas connu Jean Sablon? ses chansons avec Mireille, le petit chemin qui sent la noisette, puisque vous partez en voyage, etc…
    Un peu de respect jeune Philippe, je suis votre ainé!

  9. Bonjour Paddy, tu as oublié Jean Sablon, et sa jolie voix d’enrhumé perpétuel. Mais il est vrai que tu es trop jeune pour avoir connu le Bing Crosby français.

  10. Syracuse est vraiment un très beau poème qui se suffit à lui-même. Mais il a été mis en chanson magistralement par Henri Salvador dont il est indissociable. Yves Montand l’a reprise, mais c’est la voix d’Henri Salvador qui lui fait le plus justice. Je vais maintenant gardé cette chanson en tête toute la journée, confinée elle aussi.
    (Rue Lepic, elle, est une chanson faite pour Yves Montand)

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