Il est mort

temps de lecture : une petite dizaine de minutes

Ce texte a été publié dans l’édition du 19 septembre 2015 du Journal des Coutheillas. Mais le sujet reste d’actualité. 

Ça y est ! Il est mort. Depuis le temps qu’il s’y attendait, depuis le temps qu’il se le disait, ça devait bien finir (mal finir ?) comme ça ! « À force de dire des choses horribles, les choses horribles finissent par arriver ! » disait l’Edward Molyneux de Drôle de Drame. Eh bien, ça a fini par arriver : il est mort. Mais est-ce que c’est une chose horrible ? Trop tôt pour le dire.
Comment c’est arrivé ? Il n’en sait rien, il dormait.
D’abord, est-il vraiment mort ? Et puis, comment sait-il qu’il est mort ?
Eh bien, d’abord, ce matin, il ne ressent ni cet énorme besoin de café ni cette légère douleur à la hanche droite, ni aucune autre de ces minuscules sensations qui, d’habitude, ouvrent la journée. Ensuite, tout est noir, ou plutôt marron foncé avec par-ci, par-là des nuances de jaune, de la couleur de l’intérieur des paupières fermées quand la lumière est allumée. Enfin, il est immobile, incapable d’un geste, mais en même temps sans aucun désir de bouger. Il est mort.
Peut-être n’est-il que fatigué?
Pas au point de ne pouvoir ouvrir les yeux, quand même !
Non, il est mort, c’est sûr.
Il est mort, mais il entend. Oh, pas grand-chose, mais il entend. D’abord un souffle dont le volume enfle puis diminue à chaque seconde pour enfler à nouveau la seconde d’après, une sorte de respiration puissante et rapide. À moitié cachés par cet énorme acouphène, lui parviennent aussi d’autres sons, des bruits de rue, des bruits ménagers, des paroles, de la musique même. Mais tout cela n’émerge qu’à moitié de dessous le souffle et lui reste incompréhensible. De temps en temps, il attrape des mots, tronqués, isolés, ou par petits groupes, incohérents: « …au cinéma…rée haute…escalier…à toi de conduire…surveillant…cendie…écoute-moi…changement…pas la peine…« .
Tout ça n’a aucun sens. Il est mort.
A moins qu’il ne soit en train de se réveiller d’un coma ou d’une anesthésie générale ? Mais oui, c’est ça ! Il devait se faire opérer de… Mais de quoi déjà ? Mais non, il n’y a pas cette odeur de formol ni ces bruits métalliques d’hôpital…
Non, non, il est mort, un point, c’est tout. C’est le cas de le dire : c’est tout ! Autrement dit, c’est fini !
Il est mort, d’accord. Mais il est quoi, maintenant ? Un cadavre, un esprit, un fantôme, n’importe quoi, rien ?

D’un vieux cours de philo sur la mort, il se souvient d’Epictète qui disait qu’elle n’était qu’une transformation d’un état antérieur en un autre état, que ce n’était pas une destruction mais un aménagement et que le changement n’allait pas de l’être au non-être, mais de l’être au non-être de l’être actuel, qu’après la mort, on ne serait plus ce qu’on avait été, mais autre chose dont le monde aurait alors besoin. Il pense aussi que se souvenir de tout cela prouve bien qu’il n’est pas dans un état normal, donc qu’il pourrait bien être mort.
Il se dit : D’accord, mettons que je sois mort. Mettons qu’Epictète ait raison. Alors, maintenant, là, tout de suite, de quoi le monde a-t-il besoin ? D’une chaise, d’un fantôme, d’un papillon ?
Est-ce qu’ il va tomber en poussière dans quelques années, ou errer sans fin avec ce bruit dans les oreilles (a-t-il même des oreilles ?) et terroriser quelques enfants en agitant des rideaux et en faisant grincer des portes de placard ? Va-t-il voleter un temps au-dessus des coquelicots et terminer cloué sur un morceau de carton derrière une vitre ? Va-t-il vivre un temps près d’un cantou, craquant de sécheresse sous la chaleur du feu pour finir, couronnement suprême, chez un antiquaire du vingt-deuxième siècle ?
Ou bien est-il RIEN ?

Non ! RIEN, ce n’est pas logique, ce n’est pas possible, c’est absurde! RIEN ?
Alors quoi ? Toutes ces pensées, ces joies, ces enthousiasmes, ces angoisses, ces choses apprises, ces choses faites, ces sourires, ces baisers, ces oublis, ces lâchetés, ces conneries, ces rires, ces petites douleurs, ces gros chagrins, ces abandons, ces volontés, tous ces « j’en ai marre« , ces « non merci« , ces « s’il vous plait« , ces « j’espère« , ces « je veux« , ces « je crois« , ces « je suis sûr« , ces « pourtant« , ces «  jamais plus« , ces « jamais de la vie« , ces « je vous jure« , ces « pourvu que« , ces « encore« , ces « plus tard« , toutes ces paroles, ces images, ces mots, ces frissons, ces vertiges, ces fatigues, ces paysages, ces émotions, ces angoisses, tout ça, là, c’était pour quoi ? Pour rien ? Pour ce RIEN ? Impossible ! D’ailleurs, là, en ce moment, tout mort qu’il est, il n’est pas rien, puisqu’il pense. Il pense que, peut-être, il n’est rien. Mais il pense, sed cogitat, ergo est, ergo scit, donc il sait. Il sait qu’il n’est pas RIEN. Et s’il n’est pas RIEN,  alors, il n’est pas mort. Et pourtant, il SAIT qu’il est mort. Et cependant, il SENT qu’il n’est pas RIEN. S’il était RIEN, tout serait absurde. En mathématique, la démonstration par l’absurde est tout à fait admise. De son vivant, c’était même celle qu’il préférait. Elle consiste à démontrer par exemple qu’un point se trouve en deux endroits différents à la fois, ce qui est absurde, et d’en conclure que l’hypothèse de départ est fausse, donc que l’hypothèse opposée est vraie. Dans son tourbillon intérieur, il n’y a que deux possibilités : il est RIEN, ou il n’est pas RIEN. S’il est RIEN, et puisqu’il pense, c’est qu’il a toujours été RIEN. Or, il a été quelqu’un. Il a donc été RIEN et QUELQU’UN à la fois, ce qui est absurde. Donc, il n’est pas RIEN. Mais s’il n’est pas RIEN, il est quand même mort, il le sait. Pourtant… Il tourne en rond. Il le sait bien qu’il tourne en rond. Autrefois, avant d’être mort, il arrivait facilement à effacer, ne serait-ce que pour un instant, une pensée ou une évidence ennuyeuse. Cela lui permettait de passer à autre chose. Il devrait pouvoir y arriver, là, maintenant. Comment est-ce qu’il faisait, déjà ? Tiens ! Ça y est, c’est fait ! Il n’est pas RIEN.

S’il n’est pas RIEN parce qu’il a été quelqu’un, il n’est plus QUELQU’UN parce qu’il est mort. N’étant ni RIEN ni QUELQU’UN, il est peut-être une chaise, un tabouret, un meuble, un toboggan, un objet quoi ? C’est possible, et le fait qu’il ne puisse ni ne désire bouger semblerait bien confirmer cette hypothèse. Mais être un objet et, en même temps, entendre, même mal, son environnement, c’est peu vraisemblable, non ? Mais, qu’est-ce qui est vraisemblable après la mort ? Vraisemblable, semblable au vrai, envisageable, possible, probable ? Sans élément de comparaison, sans référence historique, dans l’état où il est à cet instant, rien n’est vraisemblable, mais tout est envisageable. Conclusion provisoire : il est donc possible qu’il soit un objet. « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » se demandait le poète. S’il est aujourd’hui un meuble, avoir une âme de tabouret pourrait expliquer ces bruits confus et ces pensées désordonnées. Mais, s’il est un tabouret, qui est le fauteuil d’à côté, la moquette du salon, le toboggan du jardin ? Quelqu’un de sa famille ? Un ancêtre ? Un pakistanais ? Un ministre plénipotentiaire ? Un receveur des Postes ? Un Chevalier Teutonique ?
Bon, admettons qu’il soit un tabouret, ce qui conforterait la réflexion d’Epictète. Mais, s’il est un tabouret, que deviendra-t-il lorsque ce morceau de bois sera brûlé ? Un multitude de particules fines ? Que se passera-t-il quand il aura été mangé par les termites ? Un petit tas de chiures d’insectes ? Et après ça ?
Non, être un objet est tout aussi absurde qu’être RIEN.

Un papillon ? C’est joli un papillon. Ça vole dans le soleil, au-dessus des fleurs et des ruisseaux. Mais combien de temps ? Ça meurt plus vite que n’importe quoi, un papillon. Et après, quand le papillon sera mort ? Un autre papillon ? Non, après être passé de l’état d’homme à celui de papillon, il n’y aucune raison de se cantonner à une seule espèce. Alors une vache, un ver de terre, un tigre, un scolopendre ? Et puis quoi encore ? Un autre homme, une autre femme, pourquoi pas ? Ça paraîtrait même plus raisonnable.

Mais un autre homme sans mémoire, sans aucune trace de l’existence précédente ? Inconcevable et sans intérêt ! Inconcevable ! Tout d’abord mathématiquement : si l’âme, l’esprit, quel que soit le nom qu’on lui donne, de chaque nouveau-né doit être celui d’un être humain décédé, ce processus ne peut se concevoir qu’à population constante.  Or la population ne cesse de croître. Il y aurait donc des nouveaux nés en attente d’âme ? Et leur nombre augmenterait chaque année ? Impossible ! Le système ne fonctionne pas ! Inconcevable mathématiquement, il l’est tout autant sur le plan biologique : les traits de caractère de la plupart des individus sont influencés en bosse ou en creux par ceux de leurs géniteurs. Cette constatation est en contradiction avec cette théorie de la transmission de l’esprit  d’un  nouveau mort vers un nouveau-né. Inconcevable mathématiquement, inconcevable biologiquement, sans intérêt sur le plan philosophique ! Du moins tant qu’on suppose qu’il n’y a aucune transmission de conscience entre celui qui meurt et celui qui nait. En effet, sur le plan philosophique, quelle est la différence entre dire qu’un esprit saute d’individualité en individualité sans rien emporter avec lui, c’est à dire sans rien transmettre, et dire que l’esprit disparaît totalement avec la mort ?
Ce qui est établi par sa brillante réflexion circulaire, c’est qu’il est mort, et qu’il n’est ni rien, ni un objet, ni un autre être vivant.
Il ose à peine en conclure qu’Epictète avait raison, qu’il est LUI, mais dans un autre état.

Un autre état, mais lequel ? L’état d’esprit ? Un esprit malin, frappeur, un esprit vif, un esprit d’escalier ? Il constate au passage que la mort ne lui a pas ôté le goût de jouer avec les mots. Esprit malin, esprit frappeur, lui, il veut bien. Mais comment faire le malin, comment frapper quand on est là, depuis une éternité, incapable de bouger, à entendre quelques  mots, au mieux des petits bouts de phrases.
Au fait, combien de temps s’est-il écoulé depuis qu’il est mort ? Dix minutes, dix heures, dix ans ? Impossible de le savoir. Pourtant, de temps en temps, l’éclairage semble baisser. Enfin, c’est comme ça qu’il interprète le changement de couleur de ses paupières. Ce passage du marron foncé au noir, est-ce que c’est la nuit qui tombe ou quelqu’un qui éteint la lumière ? Trop occupé à tourner en rond, il n’a pas compté les variations. À l’avenir, il faudra qu’il s’y mette.
À l’avenir ? Quel avenir ? Il ne remarque aucune évolution dans son état, ni détérioration, ni amélioration. Calme plat. Il est hors du temps. Il n’a donc rien à craindre de l’avenir. Ni à en espérer.
Il décide de penser, de réfléchir, de se souvenir. Pour cela, il faut tout d’abord  arrêter de tourner en rond et de formuler ou même de seulement concevoir le mot mort.
Penser, il faut absolument penser. Penser à la vie. Penser à son passé. Essayer de se souvenir des bons moments. Se souvenir, comme Queneau… Je me souviens des sucettes Pierrot Gourmand plantées sur la tête du clown blanc dans la boutique du confiseur ; je me souviens des dames chaisières du Luxembourg que l’on fuyait pour ne pas payer la dîme ; je me souviens des caillebotis sur la dune ; je me souviens… Ça marche, il avance ! Vers quoi, il ne sait pas encore, mais c’est mieux que tourner en rond et ça passe le temps. Mais à un moment, c’est inévitable, il va se souvenir de la mort d’un chien, d’un ami, d’un père. Ca y est, c’est fait, la mort est revenue. Et eux, que sont-ils devenus, son père, cet ami, ce chien après leur mort ? Se sont-ils posé les mêmes questions ?

Tout à coup, il se rappelle que, dans l’un de ses romans, James Salter fait dire à un personnage à peu près ceci :
«Je sais ce qui se passe après la mort : il se passe exactement ce à quoi on s’attend qu’il se passe. »
Bon, alors, à quoi s’attendait-il ? A rien. En fait, il n’avait jamais vraiment envisagé qu’il pourrait mourir. Cela lui avait toujours été inconcevable. Il ne s’attend donc pas à mourir.
Donc, selon la prévision Salter, la mort n’existe pas, du moins pour lui. Il l’aime bien, Salter.

Oui, mais c’est ridicule ! Bien sûr que la mort existe ; il l’a vue, il a connu celle d’un ami, très jeune, puis de parents, puis d’autres amis, puis de tas d’étrangers…Morts émouvantes, morts douloureuses ou morts indifférentes, elles ont bien existé !
Alors si la mort existe, lui, là, il est mort.

Et pourtant c’est absurde. Absurde, parce que, comme disait la chanson, non, non, non, celui -ci n’est pas mort, car il pense encore, car il pense encore ! 
Le problème c’est qu’il pense qu’il est mort. Ah, non ! Le voilà reparti dans la boucle infernale.

Infernale ? Tiens, c’est drôle, il n’y avait pas pensé ! Il n’avait pas pensé à l’Enfer.

17 réflexions sur « Il est mort »

  1. À RJR. Votre invitation consiste à inverser le pari de Pascal : au lieu de « je n’ai rien à perdre à croire en une vie future », vous nous dites : « j’ai tout à gagner à vivre ma vie présente ». Et vous avez raison. Mais l’un empêche-t-il l’autre ?

  2. Philippe a raison. La croyance (ou l’espoir) d’une vie après la mort est aussi ancienne, sinon que la vie, en tout cas que l’humanité et n’a été que formalisée par les religions. Ce qui ne postule ni sa vanité, ni sa justesse.
    Ce qui façonne l’humanité et différencie les humains, c’est l’idée que chacun se fait, soit de cette vanité, soit des moyens de réaliser cette justesse.
    Mais ce ne sont pas les religions qui disent comment parvenir à cette survie, c’est la morale qui les sous-tend ; ou pas !
    Évidemment, ce n’est pas avec de telles considérations qu’on fait avancer le schmilblick !

  3. Si notre vie consiste bien à passer d’un néant à autre, il n’y a là rien de désespérant! Au contraire, tout notre espoir, tout notre amour, toute notre attention doivent être investis dans notre vie et celles des autres êtres vivants en commençant par les humains, même si ces derniers sont les pires. Enchantons nous de la vie terrestre et laissons aux dieux des cieux ténébreux et mortifères le soin de prendre soin des néants qui nous bordent. Cherchons à nous comprendre (même si c’est là une tâche Sisyphale) en nous écoutant, nous voyant et nous lisant! Tel est le texte que je prononcerai lorsque j’aurais été élu Miss Monde après Misscommunication, Misspelling, Miunderstanding, Missinterpreting, Missereading, Missconception, etc.

  4. @Jim
    Le Nice Université Club (le NUC) a fait un hymne de cette chanson, selon la version que vous donnez de ses paroles : « Non, non, non, non, le NUC n’est pas mort, car il bande encore, car il bande encore »

  5. Permettez-moi d’essayer de redonner espoir, chers et fidèles lecteurs du JDC.
    Il y avait dans mon village en Corse un berger. Il s’appelait Antoine. Un beau berger, typique, vêtu de velours cotelé noir, avec un chapeau à larges bords, une ceinture en soie rouge, une barbe soigneusement taillée, un regard vif, de bonnes joues rondes et rouges. C’était un berger philosophe, qui fréquentait avec assiduité le bar du village, que sa seule présence transformait en café philo, animé d’intenses discussions passionnées. Un soir, après la dix-huitième tournée de Casanis, il laissa tomber, après une réflexion manifestement intense : eh c’est vrai ! Presque tous, nous allons mourir !
    Depuis, je me mets à espérer que peut-être …

  6. Sujet fascinant! La vie post-mortem, terreau privilégié de nombreuses religions ‘n’est que réthorique, faridondaines et billevesées.’ (si Philippe me permet cet emprunt détourné que je lui rembourserais au centuple après ma mort!)
    Question si, pour moi, (dans ma folie cognitive) nous passons par la vie sur terre pour aller du néant pré-natal au néant post-mortem, j’ignore si le second néant est identique au premier. Les religions, à l’exception du Bouddhisme qui me semble miser sur un système d’éternelles réincarnations, ne s’intéressent qu’à ce qui se passe après la mort! L’Islam, par exemple (tin-je de méchantes langues), récompense les Musulmans fidèles à leurs moultes épouses voilées en leur offrant une centaine de vierges lors du cocktail d’accueil au Paradis. Mais Socrates, le Sophiste, inventeur de la Maïeutique, pensait qu’il y avait une existence prénatale au cours de laquelle l’être humain (sous sa forme ovulaire et spermatozoïdale) aurait acquis d’extraordinaires valeurs et qualités. Sa maïeutique consistant à tenter de les mettre au monde chez leur porteur terrien. La sage femme n’a fait accoucher la mère que du corps de l’être humain et non de son esprit. À Socrates donc le travail de maïeutique du Sage Homme!
    Dans mon cas, et vous corroborerez surement mon propos, je n’ai rien vu de spirituel ou de moral au cours de l’infinité antérieur de mon néant prénatal. Étant passé par là, si ce n’en est pas la preuve, c’en est le témoignage! Et, conformément à mes habitudes, je le projette sur l’infinité future de mon néant post mortem. Avant et après la vie: Néant! (n’en déplaise à Socrates, aux Prophètes et à Philippe!). Par contre, ce que j’ai projeté sur les écrits des épistémologues de la Physique Quantique (Heisenberg, Bohr, etc.) me porte à croire que si l’Univers existe bel et bien, il n’a de sens ou de signification ou même de pertinence que celui que nous lui donnons (à partir des cadeaux des membres significatifs de nos réseaux de coerseduction) au cours de notre trajectoire ou parcours terrestre. Ce n’est pas pour rien que les découvertes du ‘cosmos’ comme de notre ‘cortex’ sont qualifiées d’inventions indissociables de l’esprit de leurs inventeurs dont elles portent généralement le nom! La compréhension de la relativité d’Einstein lui a-t-elle survécue? La connaissance est-elle dissociable du connoisseur?

  7. Il n’y a que le mécréant pour croire nécessaire d’avoir des preuves pour affirmer la grandeur de Yaweh.
    Quantique des quantiques VII-7-9

  8. La philosophie, la religion, la psychanalyse n’apportent aucune preuve de ce qu’elles avancent, contrairement à la physique cantique (physique, def : qui concerne le corps humain, par opposition à ce qui est psychique, cantique, def : Poème de l’Ancien et du Nouveau Testament composé pour remercier Dieu)

  9. « Il y a 2000 ans, un prophète l’avait déjà dit. »
    Et d’autres avant lui…
    Après des siècles de réflexions morales, religieuses et philosophiques, d’hésitations, de reculs et de progrès dans les sciences dures et molles, de proverbes, de dictons et de mots d’esprit, d’élucubrations, de propagande et de théories, après des kilomètres de hiéroglyphes, de papyrus et de parchemins, après tout ça, et sans même parler de ce qui se dit tous les jours sur les réseaux sociaux et sur BFM, on peut assurer sans risque de se tromper que tout ce qui est dit aujourd’hui l’a été autrefois. Mais, comme je le répète souvent, mais sous une autre forme, ce n’est pas ce que l’on dit qui compte, mais la façon dont on le dit.
    Il faut reconnaître que le prophète avait la manière.

  10. L’idée que certains avancent, une conscience après la mort, n’est pas nouvelle. Il y a 2000 ans, un prophète l’avait déjà dit.

  11. Sans faire preuve de beaucoup d’imagination, je crois que la mort est exactement la même chose qu’une anesthésie générale. La seule différence est que l’on connait la date et l’heure de anesthésie à l’avance. Bien sûr, seuls les bienheureux qui ont eu la chance d’avoir une anesthésie générale le savent. Le sommeil est autre chose puisque l’activité cérébrale perdure. La mort n’est pas le sommeil. Or, ce que vous fantasmez ou vous espérez, pauvres incrédules, c’est une mort qui ne serait finalement qu’un sommeil éternel. Il n’y aucune preuve de cela, pas plus que de ce que j’avance, ce qui autorise toutes les hypothèses. Mais, franchement, la vie immatérielle sans sa femme, sans ses enfants, sans ses amis, je ne vois pas l’intérêt de l’envisager. C’est pire que rien.

  12. Dans Le Figaro de ce matin la dernières page est consacrée aux « expériences de mort imminentes » qui conduisent à faire l’hypothèse qu’une conscience existe en dehors de toute activité cérébrale, autrement dit après la mort. Article passionnant. Cette hypothèse surprenante d’une conscience qui aurait une existence en dehors du fonctionnement cérébral n’est pas prouvée mais des recherches explorent ces phénomènes. Donc, pas si absurde que ça la chanson, « car il pense encore, car il pense encore », le mort sacrebleu!

  13. Il n’y a rien de rassurant là-dedans. Mon récit prouve bien que bien que la fameuse doctrine épicurienne selon laquelle « je ne dois pas craindre la mort, car si la mort est là, c’est que je ne suis plus là ; il m’est donc impossible de la rencontrer » n’est que réthorique, faridondaines et billevesées.
    Tremble, carcasse. Tu ne sais pas où je te mène, mais si tu le savais, tu tremblerais davantage encore !
    Sur ce, bon dimanche à tous !

  14. Quand on est mort, ce qui me rassure, c’est qu’on n’est même pas au courant.

  15. Étonnant, tu n’avais pas peur de traumatiser tes lecteurs….
    Ce texte ,que je découvre ,est dérangeant tant il est une belle réflexion sur la mort…
    Dérangeant car pas de second degré, pas d’ironie, loin des pirouettes humoristiques qui auraient pu adoucir
    l’assertion incontournable : nous sommes mortels….

  16. C’est vrai que ce n’est pas rien d’être rien. Y a pire pourtant. Être moins que rien par exemple, ou trois fois rien. Rien que d’y penser, je ressens comme un petit rien d’hypocrisie , comme une nécessité d’avouer que c’est Raymond Devos qui tient ma main littéraire ce matin.
    À propos de la chanson de l’avant dernier paragraphe, dans ma jeunesse estudiantine la version qu’on chantait était un petit rien différente, juste un mot à la fin, important ce mot, « car il bande encore, car il bande encore »!

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