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Voici quelques aphorismes que j’’avais déjà publiés il y a plus de cinq années. Mais comme c’était dans le cadre d’un commentaire, ils vous avaient probablement échappés. Ils sont de Nicolás Gómez d’Avila, écrivain et moraliste colombien, (1913-1994).
IL me fait penser, en plus moderne, à Caton et, en moins drôle, à Philippe Muray :
L’intellectuel n’oppose pas à l’homme d’état l’intégrité de l’esprit mais le radicalisme de l’inexpérience.
Tolérer ne doit pas consister à oublier que ce qu’on tolère ne mérite que de la tolérance.
L’intégration croissante de l’humanité ne fait que lui faciliter le partage des mêmes vices.
Le pur réactionnaire n’est pas un nostalgique qui rêve de passés abolis, mais le traqueur des ombres sacrées sur les collines éternelles.
Se rebeller contre l’inévitable et se résigner à l’évidence : c’est ce qui caractérise l’homme moderne.
La liberté à laquelle aspire l’homme moderne n’est pas celle de l’homme libre, mais celle de l’esclave un jour de fête.
La décadence d’une littérature commence quand ses lecteurs ne savent pas écrire.
Bien dit! D’une parfaite actualité pour chacun d’entre eux.