Archives par mot-clé : Philippe

Réflexions à travers les âges

temps de lecture : 5 minutes 

« Le matin, je me lève en chantant

Et le soir, je me couche en dansant !

Entre temps je fais la sieste…« 

Voilà ce que chantait Guy Béart, Ingénieur Civil et Dévoyé des Ponts et des Chaussées. Je l’ai beaucoup chanté, moi aussi, cet hymne épicurien, du temps de ma jeunesse où rien, rien n’était jamais sérieux ni définitif. Plus tard, j’ai continué à le fredonner, mais plutôt par dérision de ma réalité. A présent, je ne me souviens plus que des trois premiers vers de cette ode à la paresse. Le reste est tombé dans l’oubli. Mais je suis quand même pratiquement sûr qu’avec le refrain revenait ce conseil de sagesse : « On ne se soigne jamais assez ».

Je dois reconnaitre que, depuis un certain temps, le matin, je ne fais plus du tout comme Guy Béart, plus du tout. Moi, le matin, je me lève en pensant : « Saperlipopette ! Continuer la lecture de Réflexions à travers les âges

7- En un mot comme en cent : State of the Union

temps de lecture : 1 minute

State of the Union
Stephen Frears
Première saison : Rosamund Pike, Chris O’Dowd
Série TV sur Arte

Un couple marié, deux enfants, la quarantaine, se retrouve chaque semaine dans le pub qui fait face au cabinet de son conseiller matrimonial où il tente de régler son problème conjugal.
Elle, superbe beauté nordique et sophistiquée, intelligente, sincère, femme médecin, adultère…
Lui, sympathique, spirituel, doux, original, sincère, journaliste critique musical sans emploi, blessé…
Avant chaque séance et devant un verre de chardonnay pour elle et une pinte de bière pour lui, ils discutent pendant une dizaine de minutes de leur vie passée, de ce qui les amené où ils en sont, de ce qu’ils pourraient devenir. Ils se disputent, ils se rappellent, ils rient, ils d’émeuvent, ils hésitent, ils se frôlent…

Des dialogues rapides et Continuer la lecture de 7- En un mot comme en cent : State of the Union

Dans le monde de l’édition : Fin de campagne 

Fin de campagne 

Ça y est, la campagne publicitaire de Blind dinner est arrivée à son terme, du moins pour ce qui est de la première saison. En huit cartons, vous avez appris des tas de choses sur la fourchette à huître et le triolisme, le schmurz et les veuves joyeuses.
Je sais que vous l’avez lu, ce Blind dinner. Peut-être même l’avez-vous acheté. Certains même ont poussé l’amabilité jusqu’à déposer un avis élogieux sur Amazon.

Alors maintenant, que puis-je vous demander Continuer la lecture de Dans le monde de l’édition : Fin de campagne 

Socrate enfin clair !

temps de lecture : 4 minutes parce que c’est un peu ardu par moments.

Le texte ci-dessous a été diffusé une première fois sous le titre « Scio me nihil scire » en août 2018. A la demande générale et pour l’éducation des jeunes qui à cette époque ne lisaient encore que Joël Dicker, je le rediffuse aujourd’hui sans rien y changer, car Socrate ne changera jamais, pas vrai ?

« Scio me nihilisme sire‘. Voilà ce que disait Socrate, du moins quand il acceptait de parler latin. C’est Platon qui nous le dit : « Je sais que je ne sais rien.« 

Adage sympathique, plein de modestie et parfois mal compris. Voyons cela :

Tout d’abord, il ne faut pas s’arrêter au caractère oxymorique — je ne suis pas certain que ce mot existe vraiment —  sinon, on tombe dans l’abyme : en effet, si je sais que je ne sais rien, c’est que je sais au moins une chose (à savoir : que je ne sais rien), donc je ne peux pas dire que je ne sais rien, car si je ne savais rien, je ne saurais même pas que je ne sais rien.

Une autre utilisation erronée, ou même frauduleuse, de cette sentence serait de s’en servir pour Continuer la lecture de Socrate enfin clair !

Acharnés – Critique aisée n°260

temps de lecture : 3 minutes

critique aisée 260

Acharnés
Série tv NETFLIX
Première saison : dix épisodes de 30 minutes
Lee Sung Jin – 2022
Steven Yeun, Ali Wong

Bien étrange cette série US, plutôt communautaire asiatique. Ça commence par une scène banale entre automobilistes énervés sur un parking de supermarché. Ça continue un peu comme ce sketch des Nouveaux sauvages, film argentin de Damian Szifron de 2014 dans lequel deux automobilistes se portent mutuellement des coups de plus en plus violents pour une vétille initiale. Dans « Acharnés », on sent vite que ça pourrait tourner comme dans ce premier film de Spielberg dans lequel un chauffeur de camion invisible et un représentant de commerce dépassé se livrent à un combat à mort par véhicules interposés.

Au long d’une dizaine d’épisodes, Danny Cho, petit patron de petite entreprise, et Amy Lau, styliste en vogue et fortunée, vont tenter de se détruire mutuellement leur vie. Pourquoi ? Pour rien. Ils ne se connaissent Continuer la lecture de Acharnés – Critique aisée n°260

Dans le monde de l’édition (13)

Avis sur Amazon.fr
Récemment, deux nouveaux lecteurs de Blind dinner ont déposé un avis sur Amazon.fr, Valérie et Pierre. Qu’ils soient remerciés, bien sûr, pour leurs compliments sur le bouquin, mais aussi parce qu’ils ont compris, comme les cinq autres avant eux, que c’était un service que je leur demandais et parce qu’ils me l’ont rendu.

Commandes passées
A ce jour le nombre des commandes passées est de 
30 pour Blind dinner
9 pour La Mitro

 

 

 

Amélie sur le Pont au Change

temps de lecture  :  2 minutes + vidéo 40 secondes 

J’abordai l’autre jour le Pont au Change. C’était en mars dernier, il faisait beau, il y avait encore peu de circulation, presque pas de touristes et j’étais d’humeur badaude. C’est pas tous les jours…
Un air d’accordéon montait dans le matin calme. C’était une valse, bien interprétée, sans trop de ces fioritures qui font en même temps le charme et la vulgarité du musette. Je connaissais cet air, simple comme bonjour, mais je n’arrivais pas à retrouver son titre ni où je l’avais entendu pour la dernière fois.  En avançant sur le pont, j’avais l’impression de figurer dans un film avec cette valse comme musique de fond.
Un homme était assis sur un pliant. Adossé contre le garde-corps, il jouait d’un accordéon. A coté de lui, Continuer la lecture de Amélie sur le Pont au Change