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Gargarisme (Critique aisée n°72)

Euverte

« Comme un kamikaze dans une Maserati à 220 km/h file de gauche côté obscur. Comme Terminator, comme Schwarzenegger, on arrive à poil du futur. Car si même les fossoyeurs doivent payer le loyer, à 19 ans nos pensées étaient déjà âgées. Sexuelles comme un châssis de BMW démonté par les douaniers, érotique comme un frigo à viande : c’est dans la lycanthropie bling-bling que le caméléon est schizophrène, alors les morts gouvernent bien les vivants. Qui pourrait anticiper sur les conséquences hasardeuses de la rencontre à grande vitesse de Ballard et Benjamin s’ils n’existaient que pour alimenter le cyclotron d’Hollywood ? L’année du T-1000 comme date de naissance, et à ce titre nous sommes faits du même alliage de métal liquide. Les œuvres possèdent alors une tension dialectique –et comme un phrasé- qui les empêche de prendre la pose.* »
*Extrait de « Entretien avec Quentin Euverte »

C’est ainsi qu’à la Galerie Thaddaeus Ropac est commentée l’œuvre de Quentin Euverte que l’on découvre ci-dessus : composée d’un certain nombre d’appareils électriques reliés  avec une sorte de présentoir à gâteaux dans lequel tourne un manteau de fourrure suspendu. J’aime particulièrement le c’est dans la lycanthropie bling-bling que le caméléon est schizophrène.