Dernière heure : La forêt de Birnam
Lettre ouverte anonyme publiée dans le New York Times du 6 septembre et traduite par le JdC.
Je fais partie de la Résistance à l’intérieur du gouvernement Trump.
Je travaille pour le président mais, avec des collègues qui pensent de la même manière, nous avons juré de contrecarrer son programme et ses pires penchants.
Le Président Trump est confronté à une épreuve de sa présidence qu’aucun leader américain moderne n’a jamais rencontrée.
Il n’y a pas que l’ampleur menaçante de l’enquête du Conseiller Spécial (Mueller) ou la cruelle division du pays sur la gouvernance de M.Trump, ou la possible perte de la majorité par son parti au profit d’une opposition décidée à le faire chuter à tout prix.
Le dilemme — qu’il ne saisit pas totalement — est que beaucoup de hauts fonctionnaires de son administration travaillent assidument de l’intérieur à contrecarrer des parties de son programme et ses pires penchants.
Je suis bien placé pour le savoir, je suis l’un d’entre eux.
Pour parler clairement, notre « résistance » n’est pas la résistance populaire de la gauche. Nous voulons que le gouvernement réussisse et nous pensons que beaucoup de ses décisions ont déjà rendu l’Amérique plus sûre et plus prospère. Mais nous pensons que notre premier devoir réside envers ce pays tandis que le président continue à agir au détriment de la santé de notre république.
C’est pourquoi beaucoup des personnes nommées par Trump ont juré de faire leur possible pour préserver nos institutions démocratiques en contrecarrant les coups de tête les plus malencontreux de M.Trump jusqu’à ce qu’il quitte son poste.
« Ne crains rien jusqu’à ce que la forêt de Birnam marche sur Dunsinane »
(Macbeth)