Archives par mot-clé : Macbeth

Dernière heure : La forêt de Birnam

Dernière heure : La forêt de Birnam

Lettre ouverte anonyme publiée dans le New York Times du 6 septembre et traduite par le JdC.

Je fais partie de la Résistance à l’intérieur du gouvernement Trump.

Je travaille pour le président mais, avec des collègues qui pensent de la même manière, nous avons juré de contrecarrer son programme et ses pires penchants.

Le Président Trump est confronté à une épreuve de sa présidence qu’aucun leader américain moderne n’a jamais rencontrée.

Il n’y a pas que l’ampleur menaçante de l’enquête du Conseiller Spécial (Mueller) ou la cruelle division du pays sur la gouvernance de M.Trump, ou la possible perte de la majorité par son parti au profit d’une opposition décidée à le faire chuter à tout prix.

Le dilemme — qu’il ne saisit pas totalement — est que beaucoup de hauts fonctionnaires de son administration travaillent assidument de l’intérieur à contrecarrer des parties de son programme et ses pires penchants.

Je suis bien placé pour le savoir, je suis l’un d’entre eux.

Pour parler clairement, notre « résistance » n’est pas la résistance populaire de la gauche. Nous voulons que le gouvernement réussisse et nous pensons que beaucoup de ses décisions ont déjà rendu l’Amérique plus sûre et plus prospère. Mais nous pensons que notre premier devoir réside envers ce pays tandis que le président continue à agir au détriment de la santé de notre république.

C’est pourquoi beaucoup des personnes nommées par Trump ont juré de faire leur possible pour préserver nos institutions démocratiques en contrecarrant les coups de tête les plus malencontreux de M.Trump jusqu’à ce qu’il quitte son poste.

« Ne crains rien jusqu’à ce que la forêt de Birnam marche sur Dunsinane »
(Macbeth)

Life is a walking shadow

SEYTON

—The queen, my Lord, is dead,
—La reine est morte, mon Seigneur.

MACBETH

—She should have died hereafter;
There would have been a time for such a word.
To-morrow, and to-morrow, and to-morrow,
Creeps in this petty pace from day to day,
To the last syllable of recorded time;
And all our yesterdays have lighted fools
The way to dusty death. Out, out, brief candle!
Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets his hour upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
—Elle aurait dû mourir plus tard :
il serait arrivé un moment auquel aurait convenu une semblable parole.
Demain, demain, demain,
se glisse ainsi à petits pas d’un jour à l’autre,
jusqu’à la dernière syllabe du temps inscrit ;
et tous nos hier n’ont travaillé, les imbéciles,
qu’à nous abréger le chemin de la mort poudreuse. Éteins-toi, éteins-toi, court flambeau :
la vie n’est qu’une ombre qui marche ; elle ressemble à un comédien
qui se pavane et s’agite sur le théâtre une heure ;
après quoi il n’en est plus question ; c’est un conte
raconté par un idiot plein de bruit et de fureur,
et qui ne signifie rien.

William Shakespeare – Macbeth – Acte V Scène V

ET DEMAIN, LA SORBONNE