Archives par mot-clé : David Sedaris

Les Fauvettes migratrices

Morceau choisi
Le texte qui suit est une traduction non autorisée et bénévole de « The Migrating Warblers », une deuxième petite fable de David Sedaris(*), extraite de « Squirrel Seeks Chipmunk, a modest bestiary »- 2010 – Little & Brown, publishers

 Les Fauvettes migratrices

La fauvette jaune racontait souvent qu’elle allait très bien jusqu’à ce qu’elle atteigne Brownsville. « Alors – bam ! »disait-elle à ses amis. « Je ne sais pas si c’est l’air ou quoi, mais à chaque fois que nous passons au-dessus dans notre migration, il faut que je m’arrête pour vomir mes tripes et boyaux. »

« Et elle le fait, » disait son mari en riant.

« Une heure ou deux de repos, c’est tout ce dont j’ai besoin, mais est-ce que Continuer la lecture de Les Fauvettes migratrices

Le Crapaud, la Tortue et le Canard

Morceau choisi
Le texte qui suit est la traduction non autorisée et bénévole de « The Toad, the Turtle, and the Duck », une petite fable de David Sedaris(*), extraite de « Squirrel Seeks Chipmunk, a modest bestiary »- 2010 – Little & Brown, publishers

 Le Crapaud, la Tortue et le Canard

La queue des réclamations commençait au bord du marais et s’étirait vers l’ouest, pour finir là où la tortue venait enfin d’arriver, au pied d’une souche de pin calcinée. Elle avait trouvé sa place derrière un crapaud à l’œil vitreux et entrepris un bâillement à se décrocher la mâchoire quand un canard se pointa et pris place derrière elle en grommelant « Quelle bande de crétins. »

La bouche encore ouverte, la tortue acquiesça de la tête.

« C’est la deuxième fois que je fais cette queue, vous pouvez croire ça ? », râla le canard. « D’abord, ils m’ont dit que je n’aurais pas besoin de pièce d’identité, et puis, après presque trois heures, voilà que cette casse-couilles de rate de rivière me dit ‘Je suis désolée, Monsieur, mais si vous n’avez aucun justificatif d’identité, je ne peux rien faire pour vous’.

« Alors, je fais : ‘Bordel de merde, pourquoi vous ne m’avez pas dit ça plus tôt ?’ Et elle me fait genre « Si vous ne pouvez pas rester poli, je crains de devoir vous demander de partir. ‘ »

La tortue gémit de sympathie, car quelque chose de semblable lui était déjà arrivé. « C’est un vieux truc », dit-elle. « Ils merdouillent, mais en fait, c’est de votre faute. »

« Je lui ai dit, ‘Vous voulez de la politesse, essayez donc de travailler pour une société qui ne fasse pas Continuer la lecture de Le Crapaud, la Tortue et le Canard