Archives par mot-clé : Cinema

Ciné-rébus (1)

Tirées comme d’habitude sans autorisation mais à titre de publicité gratuite pour petit bouquin sympathique, voici 6 dessins qui devraient vous faire deviner le titre d’un film.

Si vous le trouvez, n’hésitez pas à le faire savoir dans un commentaire auquel, si vous en êtes capable, vous pourrez ajouter le nom du réalisateur, celui des acteurs principaux, et même un petit souvenir personnel à son propos. 

Si vous ne le trouvez pas, la réponse vous sera donnée demain dans notre édition de l’après-midi.  Continuer la lecture de Ciné-rébus (1)

Sans filtre – Critique aisée n°250

temps de lecture : 2 minutes

critique aisée n°250

Sans filtre
(Triangle of sadness)
Ruben Ostlund- 2022 – 149 minutes
Palme d’or du Festival de Cannes 

Ce n’est pas parce que j’en suis à ma 250ème critique aisée que je suis devenu critique professionnel ; la preuve, c’est que je me refuse encore à juger un film sur ses intentions et que je persiste à le critiquer subjectivement – comment faire autrement ? – d’après le résultat perçu.

Ouais, Sans filtre est une critique acide de la société ultra-riche, de ses ultra-serviteurs et de ses parasites.
Ouais, Sans filtre est une étude sarcastique des quelques caractères, qu’autrefois vous et moi aurions considérés comme exagérément caricaturaux, mais qui, à en croire les magazines spécialisés, les réseaux sociaux et les émissions de télévision de M6, existent véritablement et mènent effectivement le monde : les oligarques russes et milliardaires, jouisseurs sans vergogne, les très vieux, très distingués et probablement un peu anoblis qui jouissent d’une douce et méritée retraite après avoir fait fortune dans les bombes, mines et grenades, les mannequins et mannequines, mesquins Continuer la lecture de Sans filtre – Critique aisée n°250

Les banshees d’Inisherin -Critique aisée n°249

temps de lecture : 2 minutes et demi

Critique aisée n°249

Les banshees d’Inisherin
Martin McDonagh – 2022 – 109 minutes
Colin Farrell, Brendan Gleeson, Kerry Condon, Barry Keoghan

Les banshees sont des fées irlandaises dont le cri annonce la mort de quelqu’un et Inisherin, c’est là :

Ce qui frappe tout d’abord, c’est la lumière, la qualité de la lumière : l’air ne pourrait pas être plus pur, plus transparent, la profondeur de champ plus grande, la clarté des images plus nette. Les matinées ensoleillées sont glorieuses, les crépuscules interminables et les nuits pluvieuses.

Ensuite, c’est la beauté des paysages, avec ces maisons basses aux murs épais, ces minuscules pâtures entourées de murets de pierres sèches et grises  entre lesquels serpentent de rares chemins de terre qui mènent à ces formidables falaises rocheuses escarpées en surplomb d’un océan immense.

Enfin, ce sont les habitants, avec leurs Continuer la lecture de Les banshees d’Inisherin -Critique aisée n°249

Avatar, la voie de l’eau- Critique aisée n°248

temps de lecture : 8 minutes (oui, c’est long, mais le film fait 3 heures)

Critique aisée n°248

Avatar, la voie de l’eau
James Cameron – 2022

Le nouveau cinéma

Le nouveau cinéma est arrivé. Ce n’est pas une nouvelle Nouvelle Vague, ce n’est pas une nouvelle façon de faire du cinéma. C’est une nouvelle façon de voir un film, une nouvelle façon de le choisir, de payer, d’accéder, de s’asseoir, de regarder.
Ce nouveau cinéma, c’est le cinéma Pathé de la rue d’Odessa à Paris qui vient de rouvrir ses portes après des mois de travaux. D’abord, mais ce n’est pas l’essentiel, un hall d’entrée vaste, bleu sombre et froid, sans guichet. Si vous n’avez pas réservé en ligne, il va falloir vous colleter avec un robot convivial pour choisir votre film, votre heure, votre siège, votre réduction, votre coca-pop-corn, votre abonnement, votre moyen de paiement, et c’est fait ! Vous n’avez plus qu’à scanner votre téléphone à l’entrée d’un portillon de verre, prendre l’escalier mécanique et pousser la porte de la salle. Et là, le paradis Continuer la lecture de Avatar, la voie de l’eau- Critique aisée n°248

C’est le mois de Jambier

Pour célébrer dignement ce début d’année, laissez-moi vous offrir une des meilleures scènes de comédie du cinéma français, qui est également une des plus connues avec celle de la cuisine des Tontons Flingueurs. Voici la scène de la charcuterie de Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, Paris 5°. Tourné en 1956 par Claude Autant-Lara, cette scène mémorable de La Traversée de Paris, tirée du roman de Marcel Aymé, réunit trois des plus grands acteurs français dans une performance absolument parfaite. Encore un chef d’œuvre tiré d’un autre chef d’œuvre.

Mais où sont les neiges d’antan ?

 

Rendez-vous à cinq heures : cinéma et littérature

temps de lecture : 2 minutes, et encore…
la page de 16h47 est ouverte…

Aujourd’hui, Lorenzo se pose et nous pose une vaste question que, plutôt que de la paraphraser, je vous laisse découvrir dans ses propres termes. Si vous souhaiter apporter votre pierre dans ce jardin ou votre contribution à la résolution du problème, ne vous gênez pas. Sachez que si votre ami réponse est brève, disons moins de cent mots, elle restera en commentaire de cette page. Sinon, elle sera publiée à son tour dans un prochain Rendez-vous à cinq heures. 

 

Cinéma et Littérature
Lorenzo dell’Acqua

Le film est-il fidèle au roman ? En voilà une question absurde ! C’est comme vouloir comparer une peinture et une sculpture. Tout le monde sait que ce n’est pas pareil. Il est plus intéressant de se demander comment un chef d’œuvre littéraire mis en scène réussit à être aussi un chef d’œuvre dans un autre domaine, le cinéma.

La récente rediffusion du Guépard de Luchino Visconti (TTTT dans Télérama, autant que le Tigre du Bengale) d’après le chef d’œuvre littéraire de Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures : cinéma et littérature

Novembre – Critique aisée n°243

temps de lecture : 2 minutes papillon

critique aisée n°243

Novembre
Cédric Jimenez – 2022 – 100 minutes
Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Anaïs Demoustier

Un film parfaitement maîtrisé, sobre, nerveux, sans effet racoleur, interprété de la même manière, maîtrisée, sobre, nerveuse et sans effet racoleur et, dans cette manière, remarquablement par Jean Dujardin.

Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris… Le sujet est énorme, mais à aucun moment ils ne nous sont montrés : pas une rafale, pas une victime, rien. Rien qu’une grande salle de la Direction de la Police Antiterroriste, remplis de bureaux inoccupés et sur lesquels les téléphones de mettent à sonner les uns après les autres. Rien que les regards incrédules et effarés des policiers et des membres de la cellule de crise. Rien que Continuer la lecture de Novembre – Critique aisée n°243

La Nuit du 12 – Critique aisée n°237

temps de lecture : 3 minutes

Critique aisée n°237

La nuit du 12
Dominik Moll – 2022 -114 minutes
Bastien Bouillon, Bouli Lanners, Anouk Grinberg, ….

 « Chaque année, 800 homicides sont commis en France. Environ 20 % d’entre eux ne seront jamais élucidés. »

 C’est la phrase qui figure en exergue de La Nuit du 12, le dernier film de Dominik Moll.

Il y a un peu plus de vingt ans, Dominik Moll avait connu un premier grand succès avec Harry, un ami qui vous veut du bien. Dans un sombre décor de maison oubliée dans un coin perdu de l’Auvergne profonde, le film faisait très habilement monter l’angoisse avec la découverte progressive de la personnalité d’Harry, cet ami qui vous voulait tant de bien. Gros succès, flopée de récompenses.
Il serait juste qu’avec La Nuit du 12, ce réalisateur connaisse un succès au moins aussi grand. D’ailleurs, il semble qu’il en prenne le chemin.

Pourtant, La Nuit n’a rien à voir avec Harry. Paresseusement,  les journaux l’ont classé dans la catégorie « thriller » ou « polar », comme ils disent si élégamment. Mais La Nuit n’est ni l’un ni l’autre.
Ce n’est pas un film policier bien que le Continuer la lecture de La Nuit du 12 – Critique aisée n°237

Rendez-vous à cinq heures avec Renoir

La page de 16h47 est ouverte…

Jean Renoir présente La Règle du jeu

Maintenant que, grâce à mes récentes explications, vous avez enfin compris pourquoi La Règle du jeu est le plus grand film jamais tourné, vous êtes enfin aptes à écouter son réalisateur. Pendant 6 minutes, de sa voix chaude et joyeuse, Jean Renoir vous parle très simplement de celui de ses films qui a connu le plus gros « insuccès ». 

Je n’ai connu aucun de mes grands-pères. J’aurais aimé qu’ils soient un peu comme lui.
Maintenant, cliquez sur l’image :