Archives par mot-clé : Cinema

Rendez vous à cinq heures : souvenir de cinéma (41)

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Le cercle des poètes disparus
Peter Weir – 1989

Robin Williams, Ethan Hawke,
un grand film

Il y aura bientôt deux ans, je vous avais fait profiter d’une performance d’acteurs dans la scène du YAWP de ce grand film. Voici maintenant une scène classique dans le cinema américain, celle de l’adieu du chef à sa troupe. Ne faites pas le blasé et admettez que cette scène vous avait ému il y a 33 ans et qu’elle vous émeut encore. Ou alors admettez que vous êtes devenu une buche.

O Captain !  My captain !

 

 

 

To be or not to be – Critique aisée n°262

temps de lecture : 3 minutes

Critique aisée n°262

 To be or not to be
Ernst Lubitsch – 1942
Jack Benny, Carole Lombard

Désœuvré comme souvent et libre comme parfois et comme l’air, je passai l’autre jour devant ce qui, pour des générations d’étudiants, restera pour toujours le lieu intime où ils ont découvert l’art du cinéma, Le Champollion. J’ai déjà écrit sur cette salle et je ne vais pas vous refaire aujourd’hui le coup de la nostalgie, mais vous pouvez toujours retrouver l’article que je lui avais consacré en cliquant sur ce lien

https://www.leblogdescoutheillas.com/?p=9313

Donc, je passai devant le Champo. Il devait être 11h40, ou 45 à la rigueur, et la vitrine annonçait pour 12h10 To be or not to be ! Ça devait bien faire quelques années, au moins cinq ou six, que je n’avais pas revu To be or not to be. Alors, un petit tour devant la vitrine de La Compagnie pour passer le temps et hop, au Champollion !

Dans la salle, Continuer la lecture de To be or not to be – Critique aisée n°262

Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

Temps de lecture : 3 minutes 

Critique aisée n°261

Le capitaine Volkonogov s’est échappé
Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov – 2021
Youri Borissov

Leningrad-1938. Une partie de la ville est composée des palais de l’ancien régime transformés en bâtiments administratifs aux parquets poussiéreux et sonores, remplis de fonctionnaires résignés et de rayonnages surchargés de dossiers.

Dans l’autre partie, ce ne sont qu’immeubles d’habitation vétustes aux façades décrépies, aux fenêtres aléatoires, aux escaliers incertains et aux toitures fuyardes. Les rues y sont sans trottoir, sans chaussée, constellées de flaques de boue et de tas d’ordure. Ses habitants sont des zombies faméliques en guenilles, sans espoir. Paradis stalinien…

Parfois, dans une référence aux films de science-fiction, tel un vaisseau venu d’une autre planète, énorme et silencieux, un Zeppelin passe lentement au ras des toitures, annonçant le pacte germano-soviétique qui, un an plus tard, scellera la complicité de Staline et Hitler dans l’agression à venir de Continuer la lecture de Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

Rendez-vous à cinq heures au cinéma

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temps de lecture : 4 minutes 

LES CHOSES DE L’AVIS

ou

LES FILMS VIEILLISSENT-ILS MAL ?

par Lorenzo dell’Acqua

A propos d’une polémique d’une rare violence qui a déchiré il n’y a pas si longtemps les pages d’habitude bienveillantes du JdC, j’ai cherché quelles étaient les raisons de ma position non pour la justifier mais pour tenter de l’expliquer. Je rappelle que mon avis sur le film de Claude Sautet, César et Rosalie, m’avait valu une censure certes purement morale mais dont j’ai bien du mal à me remettre.

Dans les films, je vois trois cas de figure : Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures au cinéma

Rendez-vous à cinq heures à l’Hôtel du Nord

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VIDÉO : 5 minutes

Hotel du Nord

De ce chef d’oeuvre de Marcel Carné, plutôt que la fameuse scène de l’écluse (Atmosphère, atmosphère), j’ai préféré vous donner celle du banquet, populaire, humaniste, théâtrale.  Vous y reconnaitrez peut-être Jeanne Marken,  Bernard Blier, Paulette Dubost, François Perrier, Andrex, Arletty et Louis Jouvet, et peut-être même Jean-Pierre Aumont qui entre dans la salle de café à la fin de la séquence. Et encore, je ne cite que ceux dont on se souvient encore un peu des noms. Superbe film qu’on ne peut réduire à la seule scène de l’écluse.  

« Rien n’est démodé dans ce film. Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures à l’Hôtel du Nord

The Fabelmans – Critique aisée n°255

temps de lecture : 5 minutes 

Critique aisée n°255

The Fabelmans
Steven Spielberg -2022
Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano

Avant de se lancer dans une critique aisée du dernier film de Spielberg, avant de faire la fine bouche sur The Fabelmans, il faut se rappeler ce que ce petit bonhomme de réalisateur, l’un des plus grands que le cinéma américain ait jamais porté, nous a donné depuis cinquante ans, dans l’ordre : Duel, Sugarland express, Les dents de la mer, Rencontres du troisième type, 1941, Les aventuriers de l’arche perdue, E.T., Indiana Jones et le Temple maudit, La Couleur pourpre, L’Empire du soleil, Indiana Jones et la Dernière Croisade, Always, Hook, Jurassic Park, La liste de Schindler, Le Monde perdu : Jurassic Park, Amistad, Il faut sauver le soldat Ryan, A.I., Minority report, Arrête-moi si tu peux, Le Terminal, La Guerre des Continuer la lecture de The Fabelmans – Critique aisée n°255

Les Vacances de Monsieur Hulot – Critique aisée n°252

temps de lecture : 4 minutes 

Critique aisée n°252

Les vacances de Monsieur Hulot
Jacques Tati – 1953

C’est notre mini débat autour de ma photo du Bar L’Océan du Guilvinec, publiée le 27 novembre dernier, qui m’a remis en mémoire Les Vacances de Monsieur Hulot. La première fois que j’ai vu ce film, je devais avoir 11 ou 12 ans, et la dernière, c’était il y a quatre ans, et s’il devait repasser demain à la télévision, je le reverrais à coup sûr.

L’œuvre cinématographique de Jacques Tati est peu abondante, six longs métrages en tout et pour tout, dont je n’ai manqué que le dernier, Parade.
Pourquoi si peu de films en 35 ans de carrière ? Je ne suis ni historien du cinéma ni biographe de Tati, mais je crois Continuer la lecture de Les Vacances de Monsieur Hulot – Critique aisée n°252

Babylon – Critique aisée n°251

temps de lecture : 5 minutes 

Critique aisée n°251

Babylon
Damien Chazelle – 2023 – 188 minutes
Brad Pitt, Margot Robbie

De retour au Pathé Montparnasse dans l’une de ces nouvelles salles équipées de fauteuils de classe « Affaire » dont je vous ai déjà parlé à l’occasion d’Avatar 2… Même salle, plus petite, certes, mais équipée de la même manière, mêmes fauteuils, même écran, même son… le confort.

A côté de moi viennent s’asseoir les « Trois grasses » de Botero qui, une fois débarrassées des pelures d’oignon qui les recouvrent — il fait froid dehors — ont à peine maigri et qui s’empressent de sortir de leurs sacs des sandwiches préparés avec amour à la maison et de mordre dedans avec allégresse, ceci sans jeu de mot désobligeant de ma part. Je remarque que, comme dans les wagons de troisième classe de mon enfance, la plupart des spectateurs arrivent dans la salle avec de quoi manger et de quoi boire. C’est tout juste s’il n’apportent pas aussi oreillers et couvertures, comme ceux que l’on louait sur les quais le long de ces mêmes wagons quand ils étaient de nuit.  De mes voisines, je crains le pire, le bruit des papiers, celui de Continuer la lecture de Babylon – Critique aisée n°251