Critique aisée n°187
Moins que zéro
Bret Easton Ellis – 1981 ,
10/18 Collection Domaine étranger – 250 pages
Un beau matin, Le Masque et la Plume m’annoncent tous les deux que Bret Easton Ellis vient de sortir son dernier livre, White. Tous s’exclament et donnent des détails sur BEE, sa vie, son œuvre, ses goûts. Tous racontent qu’ils l’ont lu dans leur belle jeunesse et qu’il a marqué leur génération — tous ont entre 15 et 25 ans de moins que moi. Beigbeder en particulier parle avec chaleur de sa vision du monde, de sa plume incisive, de son ironie, sa distance, son pessimisme. Comme j’aime bien Beigbeder, j’ai acheté White, pensant y découvrir une sorte de Philippe Muray US. Mais, arrivé au tiers du chemin, j’ai trouvé le livre tellement creux — à peu près autant que les chroniques de Joan Didion (L’Amérique) dont j’avais fait ici une assez méchante critique — que j’en ai parlé à mon fils, l’artiste, chez qui je suis toujours assuré de trouver un jugement raisonné, dénué de parti-pris, et non entaché par les préjugés de l’âge, c’est à dire du mien. Il ne connaissait pas White, mais tout de suite il m’a conseillé le premier roman d’Ellis, Moins que zéro, qu’il avait lu vers l’âge de 17 ou 18 ans. A notre rencontre suivante, il m’apportait son exemplaire. Comme c’est lui qui m’avait amené à Platon et surtout à Proust avec le résultat que l’on sait, vous pensez si j’ai Continuer la lecture de Moins que zéro – Critique aisée n°187