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Nighthawks enfin expliqué – 4

Si vous avez raté les explications précédentes du Nighthawks d’Hopper, il faut absolument CLIQUER ICI et CLIQUER ICI et CLIQUER ICI.

Dans ce quatrième projet pour Nighthawks, Hopper se souvient de son séjour à Paris en septembre 1906, au cours duquel, au cinéma Champollion, il avait assisté  d’affilée à quatre projections successives d’un film français dont le titre s’est malheureusement perdu.

Conversation sur le sable – 7

Saint-Brévin-l’Océan, 12 août 1948

 Voix off dont on aperçoit l’ombre dans l’angle inférieur droit de la photo,
J’ai bon caractère mais j’ai le glaive vengeur et le bras séculier. L’aigle va fondre sur la vieille buse.

Enfant au premier plan :
—C’est chouette ça, comme métaphore.

Voix off dont on aperçoit l’ombre dans l’angle inférieur droit de la photo,
—C’est pas une métaphore, c’est une périphrase.

Enfant au deuxième plan :
—Oh fait pas chier !

Les jambes au maillot de bain en laine en arrière-plan :
—Ça, c’est une métaphore.

 

Voilà. Les conversations sur le sable, c’est fini, mais si vous voulez réentendre les précédentes, il faudra juste cliquer dessus ci-dessous :

Première conversation
Deuxième conversation
Troisième conversation
Quatrième conversation
Cinquième conversation
Sixième conversation

Conversation sur le sable – 6

Saint-Brévin-l’Océan, 12 août 1948

 Voix off dont on aperçoit l’ombre dans l’angle inférieur droit de la photo, essuyant ses yeux :
— Faut reconnaître, c’est du brutal !

  Enfant au premier plan :
— Vous avez raison, il est curieux hein ?

  Enfant au deuxième plan :
— J’ai connu une polonaise qu’en prenait au petit déjeuner. Faut quand même admettre que c’est plutôt une boisson d’homme.

  Voix off dont on aperçoit l’ombre dans l’angle inférieur droit de la photo, les yeux dans le vague :
— Tu sais pas ce qu’il me rappelle ? C’t’espèce de drôlerie qu’on buvait dans une petite taule de Bien Ho Har, pas tellement loin de Saïgon. Les volets rouges et la taulière, une blonde komac. Comment qu’elle s’appelait , Nom de Dieu ?

Les jambes au maillot de bain en laine en arrière-plan :
— Lulu la nantaise.

Pour réentendre les conversations précédentes, cliquez dessus :
Première conversation
Deuxième conversation
Troisième conversation
Quatrième conversation
Cinquième conversation

Les frères Sisters – Critique aisée n°134

Critique aisée 134

Les frères Sisters
Jacques Audiard – 2018
John C.Reilly, Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, Riz Ahmed

Pour la première fois, Jacques Audiard se lance en Amérique. Avec un western, en plus. L’Amérique, souvent, c’est dangereux pour le cinéma français et l’Ouest encore bien davantage. Mais Audiard ne s’en sort pas mal du tout.

Dans sa structure générale, le film est très classique : deux hommes à cheval qui en poursuivent deux autres à travers l’Orégon et la Californie vers une confrontation que l’on croit deviner. L’imagerie est classique également : longues et lentes chevauchées à travers les plaines, les forêts et les montagnes, bivouacs au bord des torrents, couchers de soleils somptueux, dialogues réduits à l’essentiel, aurores grises et froides, villes champignons de la ruée vers l’or, bruyantes et sales, où le danger est à chaque coin de bar.

Les frères Sisters, c’est ça, mais pas seulement comme on dit aujourd’hui. Parce que les deux poursuivants sont spéciaux : deux frères, crasseux, dont l’un est une tête brulée, un surdoué du colt, un alcoolique violent alors que l’autre, sous un aspect de brute encore plus épaisse, est presque Continuer la lecture de Les frères Sisters – Critique aisée n°134