Devoir de vacances

Dissertation : En vous appuyant sur des exemples précis tout autant que sur votre expérience personnelle, vous commenterez l’aphorisme de Nicolas Gomez Davila :

La littérature ne périt pas parce que personne n’écrit, mais quand tout le monde écrit.

Vous avez 3 heures.

5 réflexions sur « Devoir de vacances »

  1. Mais pour faire ces fines analyses et ces commentaires des plus perspicaces sur les pollueurs de l’espace public, ne faut il pas être le lecteur érudit et omniscient que tu es!
    Sans décrypteur aussi averti que toi, nous ne verrions que des banalités… que dis-je, des propos de classes terminales!

    J’ai encore pas mal de clous dans ma boite et la croix sur laquelle je crucifie mes émmetteurs ressemble à la rose des vents aux pétales orientés tout azimuts! Pire qu’un cactus… aii aii Ouil!

  2. Merci RJR pour le signalement. Je replace mon commentaire où il fallait, mais comme on dit : « le lecteur aura rectifié de lui-même ». Qu’on en profite pas pour enfoncer le clou selon lequel c’est le lecteur qui fait le message !
    Voici donc le commentaire mal placé (mais pas déplacé, je l’espère)
    Que voulait donc bien dire Monsieur Gomez ? Pensait-il aux sportifs qui écrivent leurs souvenirs, à Pivot qui essaie, aux stars qui racontent leurs amours, aux journalistes qui inventent les biographies, à d’Ormesson qui n’écrit plus que des titres, à Orsenna dont on ne sait s’il nous refait l’Encyclopédie ou Science et Vie, aux Présidents qui tweetent…? A moins que ce ne soit aux blogueurs qui racontent leur vie.

  3. De toute évidence, le dernier commentaire de Philippe placé dans « pollutions » devait figurer, ici, à propos du ‘trop plein d’écritures.’

    N’étant pas celui qui n’a pas pêché, je ne lui jetterai pas de pierre visant l’erreur de manipulation technique (je ne fais que ça!).

    De toutes façons, il semble qu’il n’y ait pas de différence notoire entre la pollution de l’air et la pollution des surfaces d’écriture disponibles… (murs et écrans infinis ou papier limité par l’ampleur limitée des forêts, comme des capacités de recyclage!)

    Mais, fort heureusement, et contre ceux qui pensent BÊTEMENT (là je jette toutes mes pierres) qu’il suffit de s’exprimer pour communiquer, l’écrit, fabriqué en tant que ‘produit communicationnel’ sous la plume ou le clavier de l’auteur, ne ‘prend vie’ ou devient ‘message’ (‘note my words’) que dans la mesure où il est pris en compte (sélectionné), lu et interprété (se voit attribuer un sens ou une signification) par un autre être humain, le LECTEUR.

    Ce n’est pas parce que la femelle ovule qu’elle fait des petits! En RÈGLE (‘note my words’) générale, ces œufs INFÉCONDÉS se perdent… Il faut qu’un MÂLE, le LECTEUR, insémine l’écrit de son sens (sperme) pour que les texte (style et histoire décelé ou créé par le lecteur) entre dans le monde de la pensée, des narrations, des discours, des propos (utterances) que les gens se racontent à eux-mêmes et aux autres… pour tenter de vivre et de faire des choses ensemble!

    Le problème n’est pas l’inflation de documents écrits (peu importe les supports et médias qui les véhiculent) mais l’incapacité, l’inaptitude, l’incompétence des LECTEURS à les sélectionner et à les interpréter astucieusement!

    L’éducation nationale (c’est à dire les profs de tout genre qui l’incarnent), surtout à l’approche des classes terminales et au sein de celles-ci, fournit une liste plus ou moins impressionnante de ce qu’il faut lire et/ou ne pas lire.

    Le problème est que beaucoup de lecteurs (et lectrices évidemment) pour qui, en termes de littérature, les classes terminales sont le terminus de leur réflexion, se contentent de cette liste de ‘prêts à penser’ d’autodafés et de promotions.

    Tant que nous ne sortirons pas des sentiers battus et que nous lirons ce que l’on nous dit de lire en Terminales… Des tas de Macrons seront élus et les le Pen et autres Mélanchons ne cesseront de brandir le spectre du train fantôme d’une fatale alternance!

  4. Et Sempé, qui n’était pas qu’un sage mais aussi un observateur, ajoutait : « Et tout se complique ».

  5. La littérature remonte à la plus haute antiquité. Pourrait-elle souffrir d’un trop-plein? Faut-il le regretter? Comme dans tout phénomène naturel, c’est pas le trop-plein le danger, le danger c’est le débordement qu’il engendre qui fait tout dépérir. L’inondation quoi, pire que la sécheresse! Ça c’était la thèse, d’accord avec Nicolas Gomez Davila, un illustre inconnu de moi. L’antithèse sera attribuée à Romain Gary: « La vérité c’est qu’il y a une quantité incroyable de gouttes qui ne font pas déborder le vase. » La littérature pourrait être ce goutte-à-goutte qui s’auto-régule. Conclusion, attribuée à Sempé: « Rien n’est simple. »
    (Paddy, élève au Lycée Papillon, qui est espère une mention).

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