Il y a cent ans, le caporal Coutheillas…(13)

MarcelinJournal de Marcelin Coutheillas, 6 décembre 1914
Parfois, le bataillon se déplace.
6 décembre           Départ à 4 heures, arrivée à Anzin St-Aubin à 5h30. On charge les hommes avec un nouvel appareil de défense contre la marche de l’ennemi sur les tranchées.  Puis nous marchons dans la nuit jusqu’à Ste Catherine. C’est une marche effrayante, dans une boue de 20 centimètres. Les hommes glissent, tombent, se blessent, jurent, tempêtent. Les balles sifflent de tous les côtés. A notre arrivée à Roclincourt, Angevin qui se trouve à côté de moi reçoit une balle dans l’aine. Il souffre effroyablement. Nous le transportons à un poste de secours. Ça prend du temps et je rentre le dernier dans les tranchées. L’officier me garde au poste de commandement pour transmettre les ordres aux diverses fractions.
Nous creusons des tranchées en première ligne. Ça n’est pas très dangereux, mais il faut prendre des précautions.
Relevés à 4 heures.

A suivre
Prochaine édition le 13 décembre

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