4 réflexions sur « Langue étrangère »

  1. Suite 3 et FIN, Promis!

    « Une autre que les Salafistes n’auront pas! »

    Je concluais par l’absurde en détournant le fameux « encore une que les Allemands n’auront pas » (après qu’ils en aient bu pas mal pendant quatre années d’occupation…)

    Mais non, ici l’absurde dépasse la réalité!

    Un ancien étudiants saoudiens m’ayant invité à faire une conférence (en anglais) en son pays de mirages m’a fait visiter les centres de recherches en ‘sciences sociales’ où il œuvrait. L’un des directeurs de ces centres m’a pris par le bras et, dans un coin obscur, m’a expliqué que, selon ses travaux, le pire problème que connaissait l’Arabie en 2012 était — je ne m’y attendais pas puisque je mourrais de soif, non pas dans le désert, mais au bar de l’hôtel pour gens d’affaires cosmopolites — l’alcoolisme!

    C’est Al Cool! Non?

    Il y a donc encore un peu d’espoir, 2017 ne s’annonce pas si mal que ça après tout!

    J’ai retrouvé le ‘mood’ des fêtes Judéo-chrétiennes… j’espère vous le communiquer du fond des mers salées comme les noisettes qui accompagnent l’apéro! (de fines bulles, pas d’Anys!)

  2. L’Homme est une erreur… Errarum Humane Est! ou plutôt errata!

    Si je ne renie pas les deux premiers paragraphes de mon commentaire d’hier sur la dure phrase de Magyd Cherfi, je dois admettre mon erreur totale en ce qui concerne la conclusion, – par ailleurs contradictoire avec le début de mon propos -.

    Il y a, en effet, un lien de causalité entre le fait de ne pas ‘avoir’ la langue du milieu dans lequel on vit et l’hostilité que l’on développe envers celui-ci.

    Quelques heures après avoir écrit mon commentaire critique envers Cherfi, j’ai lu, tiré du New York Times du 22 Décembre, un article intitulé: « Ordered Deported, Berlin Suspect (Anis Amry) Slipped Through Germany’s Fingers.  » Il y est mentionné que ‘l’écraseur tunisien’ (plagiant, dans l’horreur du 14 Juillet, son concitoyen niçois) avait, au cours d’une très récente conversation téléphonique avec sa sœur (mariée à un policier tunisien), fait amplement part des difficultés qu’il éprouvait à s’approprier la langue teutonne.

    Dans les analyses que les médias nous proposent des difficultés que rencontrent les immigrants et les risques que ceux-ci finissent par poser des actes de terreur, les problèmes de langues sont rarement, – pour ne pas dire jamais -, évoqués.

    Et pourtant, il est évident que les pérégrinations des migrants et surtout leurs destinations sont liées à la langue que les ex-colonisateurs de leur pays d’origine y
    ont imposée.

    Maghrébins et Africains occidentaux se sont dirigés vers la France et la Belgique (maintenant le Québec) tandis que les Africains de l’Est et du Sud du continent, comme les Pakistanais et Afghans se dirigent vers l’Angleterre. Stoppés à Calais, (et maintenant avant…) ils se trouvent confrontés en marge de leur trajectoire au français qu’ils ne comprennent pas…

    Comme le suggère Cherfi, les risques d’inimitié (et c’est un euphémisme) sont beaucoup plus élevés (mais certainement pas la seule cause) là où la langue (souvent seconde) de l’immigrant ne correspond pas avec la langue dominante du pays d’atterrissage d’urgence qui s’offre de les accueillir.

    2017 ne s’annonce pas bien… là encore!

    Buvez, avec les Allemands, pendant les fêtes judéo-chrétiennes, votre bouteille de bulle! Ce sera encore une que les Salafistes (tant redoutés de Houellebecq) n’auront pas!

    Hic! et Nunc!

  3. Est-ce là, un effet miroir, de ce que beaucoup ressentent envers ceux qui ne parlent pas leur langue? Chez nos ancêtres grecs, latins et chrétiens, celles et ceux qui baraguouinaient ou balbutiaient leur langue étaient considérés comme des barbares et donc de féroces ennemis, des êtres inhumains.

    Pour vaincre l’ennemi ou, au moins, anticiper ces gestes, il est bon de connaître sa langue. On peut donc avoir (maîtriser) une langue sans aimer pour autant ses usagers.

    Je ne suis pas certain que réagir de façon manichéenne devant la connaissance ou l’ignorance des langues soit une piste fructueuse!

  4. Une verité bien assénée.
    J’ai eu le plaisir de rencontrer Magyd Cherfi lorsqu’il est venu au collège, dans lecadre d’un projet que nous avions monté.
    C’est un homme charmant et fort cultivé, avec qui nous avons justement parlé de langue, de langage (ce qui n’est, bien evidemment, pas nécessairement la même chose), et de Brassens.

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