5 réflexions sur « Freelance »

  1. Il faudrait savoir si l’on tient au style, à la musique, ou à l’histoire et ses détails redondants que narre l’auteur?

    Dans mon humble suggestion…

    Pour garder le rythme de la chanson (S. Ginsbourg a changé la marseillaise en en modifiant le style ou la musique sans toucher aux paroles – un point pour Philippe et son primat du style -), le PER PER PERhaps se retrouvait dans le AU AU AUX (« oh oh oh on s’en va au bouleau » chantaient les sept nains de Blanche Neige) et le doute que les Anglophones investissent dans PERHAPS, auquel papa Benchley a recours, était maintenu par le OR ou OU bien situé entre: « payé au texte, au mot OU aux calendes grecques. »

    Si, dans sa phrase, et contrairement à nos contemporains du Brexit, ROBERT Benchley n’évoque pas les Grecs (et les dettes que leur ont laissées l’armateur ou plutôt l’arnaquer, Onassis – qui a su s’infiltrer dans ‘The Oval Office » bien avant Donald Trump en passant par le O de Jacqueline -), la traduction que je propose (à moins que l’on trouve mieux que ‘calendes grecques’ pour suivre le AUX , tout en rimant avec les deux AU précédents – il faut, selon le rédacteur en chef, garder l’air de la chanson) évoque bien l’alternative: être payé (au texte ou au mot) OU pas. Le OU alternatif (et mutuellement exclusif) évite la redondance d’un ‘peut-être’ (l’un OU l’autre), superflu en français.

    Soit les intermittents (le franglais, ‘Free-lance’ existe bien en français hexagonal – avec un trait d’union – mais les Québécois, gardiens de la langue que leurs lâches cousins trahissent aujourd’hui, comme ils les ont abandonnés hier), les journalistes indépendants ou les intermittents du journalisme (disais-je), comme ceux du spectacle ou de l’enseignement universitaire (au Québec: chargés de cours) sont payés au texte ou au mot, soit ils ne le sont pas du tout!

    Pour eux, évidemment, ce n’est pas là qu’une question de style, leurs syndicats, très au fait de ce qui se passe au Sud chez l’entrepreneur immobilier, Trump, (qui a fait sa prétendue fortune en ne rémunérant pas les intermittents de la construction) veillent à ce qu’ils ne voient pas leurs émoluments différés aux calendes grecques!

  2. Je dois des excuses a tout le monde, à double titre :

    1- J’ai écrit free lance en deux mots, et cela deux fois de suite, en anglais (free lance) et en français (free lance) alors qu’il s’écrit en un seul mot, aussi bien en anglais (freelance) qu’en français (freelance).

    2- Plus grave : j’ai attribué cette citation à Peter Benchley et non à Robert Benchley.

    2-1 Peter Benchley (1940 – 2006 ) n’est que l’écrivain à succès surtout connu pour avoir écrit Les Dents de la Mer, le roman qui a empêché des générations entières de nager tranquillement.

    2-2 Robert Benchley ( 1889 – 1945 ) est un humoriste, écrivain, scénariste, acteur et homme du monde dans la bonne société de New York. Ami de Dorothy Parker, James Thurber, Truman Capote. Collaborateur à Vanity Fair et au New Yorker, il est parti à Hollywood faire un peu de cinéma. Il a eu aussi deux enfants, dont l’un, Peter Benchley…(voir plus haut).

    En ce qui concerne la proposition de RJR sur les calanques grecques, je trouve qu’elle aurait été trop loin du texte original. Bien que plutôt cultivé, Peter Benchley n’a jamais évoqué cette date réputée inaccessible, mais plutôt une éventualité : peut-être (mais pas sûr).

  3. Alors, pourquoi pas: « payé AU texte, AU mot ou AUX calendes grecques! » On a l’air, la chanson et l’intention! je préfère les ET au OU. Le style ET l’idée! Why not?

    Mais ce n’était pas une critique… j’avais pris mes précautions et même fait l’éloge suprême en évoquant un relativisme admirable!

    Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage!

  4. En traduisant de cette manière, j’ai surtout essayé de transcrire en français le rythme de la phrase anglaise
    PER…, PER… or PERhaps
    en adoptant
    PEUT ÊTRE …,PEUT ÊTRE, ou PEUT ÊTRE.
    Le sens importe peu, c’est la musique qui compte.
    L’histoire, on s’en fout, c’est le style qui compte. (op.cit.)

  5. Traduction: trahison!

    Quelque chose peut être perdu ou gagné dans toute traduction!

    Il me semble, – mais c’est très personnel -, qu’il y a, ici, deux ‘peut-être’ de trop!

    Curieusement, mais peut-être justement, le OR (excluant une des possibilités) est devenu un AND/OR, incluant les 3 possibilités, tout est incertain, y compris l’incertitude! Relativisme admirable!

    Je me demande si le seul ‘perhaps’ qui figure dans la phrase anglaise ne serait pas mieux rendu par l’idée d’une issue négative annulant éventuellement les deux premières possibilités.

    « Le journaliste indépendant est payé au texte, au mot ou peut-être pas du tout! »

    (éventuellement, en français, me semble avoir une suite incertaine, alors qu’en anglais elle sera positive: un jour ou l’autre! C’est pourquoi Benchlay a choisi ‘Perhaps’ annonçant aussi bien un développement favorable qu’une impossibilité tout comme ‘éventuellement’ en français.)

    Le génie des langues ou, plutôt, celui de celles et ceux qui les utilisent est difficile à sonder…

    Il y a autant d’interprétations qu’il y a d’interprètes!

    Foi de Miss Communication

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