Il y a cent ans, le caporal Coutheillas… (2)

MarcelinJournal du Caporal Coutheillas (24 septembre-3 octobre 1914) Mobilisé le 5 août 1914 à 36 ans, Marcelin écrit son journal. Il passe d’abord près de 2 mois à l’arrière, à Dreux. Et puis…

Le 24 septembre, ordre est donné  de marcher jusqu’à la gare de Dreux pour monter dans un train dont la destination nous est tenue secrète. Les habitants nous font une joyeuse conduite en nous acclamant tout le long du chemin. Notre convoi démarre dans l’enthousiasme. Nous passons à Chartres, puis Rambouillet, puis Versailles et l’espoir grandit parmi nous d’être affecté à la place de Paris. Mais le train prend la Grande Ceinture pour contourner la ville et nous nous retrouvons au Bourget à 6 heures du matin. L’espoir d’une affectation parisienne demeure pourtant jusqu’à midi, heure à laquelle notre train repart. On nous dit que c’est vers Amiens. C’est un coup au moral et les chants s’arrêtent. Puis la confiance revient et la gaité avec. La voie de chemin de fer suit l’Oise et nous voyons les premiers dégâts de la guerre: tous les ponts ont sauté.

Après quelques jours de tranquillité à Amiens, Marcel écrit:

Et puis le 3 octobre arrive et c’est la dure misère qui commence.

A suivre
Prochaine édition le 3 octobre

Une réflexion sur « Il y a cent ans, le caporal Coutheillas… (2) »

  1. Effectivement, Marcelin Coutheillas, en quelques lignes, parvient à nous faire partager son espoir et ses doutes puis ses découvertes des premières conséquences du conflit, même si le lecteur connaît l’histoire.

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