Cours de mythologie – 1ère année – Présentation

Il y a une cinquantaine d’années, je m’étais passionné pour l’Iliade, puis, un peu plus tard et un peu moins, pour l’Odyssée. A cette occasion, j’avais découvert quelques uns des Dieux grecs, leurs dons, leurs petits défauts, leurs jalousies et leur incommensurable susceptibilité. J’avais même acheté quelques ouvrages spécialisés sur le sujet, sans les lire vraiment. Et puis, Vialatte, Chandler, Hougron, Merle, Shakespeare, Proust, Flaubert, Roth, Maupassant, et autres Houellebecq aidant, j’ai négligé ce gigantesqque pan de la littérature et l’aspect philosophique de ces légendes ne m’était pas encore apparu.

Ce n’est que récemment, après avoir redécouvert cet énorme bouquin que sont « Les Mythes Grecs » (© Robert Graves-1958) et après avoir écouté les vingt passionnantes conférences que Luc Ferry a consacré à la mythologie, que je me suis à nouveau intéressé aux petites et grandes histoires des dieux de la Grèce et d’ailleurs.

Je vais donc tenter dans les jours qui viennent de vous instruire de ces histoires essentielles en publiant ici-même un Cours de Mythologie pour les élèves de 1ère année – que vous êtes sans doute. Le traitement de ces histoires pourra souvent vous paraître bizarre, mais sachez cependant que l’esprit, sinon la lettre, de chaque légende a été respecté. Pour le moment, ce cours comporte huit leçons dont les titres et les sujets sont les suivants :

Leçon n°1   Un cadeau du ciel                           Prométhée
Leçon n°2   La fin des haricots                          Pandora
Leçon n°3   Sortie de boîte                                 Epiméthée
Leçon n°4   Œdipe, c’est complexe                 Œdipe
Leçon n°5   Le Pourquoi du Comment          La création du monde
Leçon n°6   Orphée entre en scène                 La mort d’Eurydice
Leçon n°7   Orphée, la fin…                               La mort d’Orphée
Leçon n°8   Salade grecque                               Térée, homme tranquille

Chaque leçon sera suivie d’un interrogatoire questionnaire de contrôle des connaissances.

La première séance aura lieu demain 21 août  à partir de 7h07.

Soyez à l’heure !

 

3 réflexions sur « Cours de mythologie – 1ère année – Présentation »

  1. Effectivement, c’est une excellente idée!

    Même si je n’ai pas l’honneur et le plaisir d’avoir comme cousin, George, je partage, mot pour mot, les éloges que Rebecca fait de ce projet!

    Je les partage avec d’autant plus de délectation que j’ai pris connaissance de la réponse de notre très éminent Professeur!

    La plupart des Grands Philosophes occidentaux de notre temps, se sont, dans leur tendre enfance, tapés les œuvres les plus connues des Grecs Antiques… (juste retour des choses!) parfois même en V.O.

    Ce qui fait qu’adultes, se souvenant de leurs balbutiements cultivés, ils se comprennent entre eux comme larrons en foire. André comprend Luc qui comprend Alain qui comprend Luc, etc. Le boa se mange la queue! J’attend le Grand Soir de la boule finale!

    Ma multiredoublance légendaire (2 huitièmes et 3 premières) s’explique probablement par mon goût prononcé pour les terres en friche de l’école buissonnière alors que mes petits camarades, futurs grands penseurs et ministre de l’éducation de la Ve République Laïque, se plongeaient dans les ouvrages défraîchis de l’antiquité Gréco-Romaine de la bibliothèque paternelle ou maternelle ou encore du curé du village – dans le cas pathétique de Michel Onfray! –

    Malchance que d’être né et d’avoir grandi dans une maison dépourvue de bibliothèque!

    Fière de garder ses murs spartiates, sobrement couverts de ses propres affiches, mon pater familias était convaincu, par sa lucrative peinture nutritive, qu’une image valait bien plus que mille mots.

    Il voyait d’un très mauvais œil tout achat de livres surtout, ‘Le mythe de Sisyphe’ d’Albert Camus.

    Je dus me réfugier clandestinement chez ‘l’Étranger’ comme d’autres, oubliant de s’arrêter en Grèce, atterrissent en Syrie où il semble qu’il n’y ait plus qu’un seul livre!

    Sur mes vieux jours, sans en être ferré ni féru, j’ai lu pas mal de Ferry (Luc pas Jules, le colonisateur de l’Indochine et le libérateur universel de l’illettrisme des petits français de son temps) ainsi que certains ouvrages de ses petits camarades, Alain Renaut ou André Comte-Sponville (rien à voir avec l’Auguste).

    J’ai retenu que ce petit monde, se disant amoureux fous de la sage, Sophie, n’aimait pas les Sophistes, pourtant seuls grands auteurs, à mes yeux secs, de la Démocratie athénienne…

    Ils me semblent pourtant être les plus grands destructeurs de mythes.

    Leur phrase phare: « Que l’on parle des Dieux ou que l’on parle de la Nature, ce sont toujours des Hommes qui en parlent! » dit tout!

    Grande démystification, s’il en est!

    Une évidence! une Lapalissade spartiate! un Sophisme! nous répliquent didactiquement les Ventriloques du Divin, de l’Histoire, de la Sciences, de la Réalité.

    Je ne connais pas un seul auteur qui admette que ses propos ne sont que les siens, ceux d’un sept milliardième de l’humanité. (corrigez moi si j’ai oublié quelqu’un).

    Tous sont ventriloques de transcendances quelconques…

    Pour convaincre, il faut donc tyranniser soit par la violence, soit par la persuasion consistant à raconter des histoires qui ne sont crédibles qu’aux yeux des fidèles (volontairement soumis après avoir lu les Grecs dans leur enfance) des autorités transcendantes et donc supra humaines: demi-dieux, dieux, Énarques, pater familias ou ingénieur des Ponts déchaussés (quand ils vont à la Mèque!)

    Les Sophistes de la Démocratie athénienne l’avaient bien compris!

    Tout n’est que discours ou histoires (Trump parle bien des ‘Narratives’ des autres!) Quid de celles qu’il se raconte et narre à ses promoteurs et acheteurs immobiliers?

    (Trump n’échappe pas à la règle sophiste; c’est donc un politicien qui s’ignore!) Vos fantasmes, vos fictions, MA réalité! Dans son cas, c’est du béton, du concret (comme on dit en anglais. ‘Concreat’ ajouterait Philippe pour ses nuls lecteurs!)

    Pour moi, nous vivons que dans des ‘Narratives.’

    La réalité échappe à l’être humain!

    Nous vivons dans un grand nombre de mondes parallèles… des univers communicationnels personnels (certains sont fondés sur l’idée que chacun se fait des Grecs d’autres sur l’idée contemporaine ou mécontemporaine des penseurs chinois).

    Il y aurait au moins sept milliards d’univers qui se jouxtent en se joutant dans l’incommunicabilité avec le réel. Probablement beaucoup plus, puisqu’on ne se baigne jamais dans la même rivière et que l’on se raconte plusieurs histoires dans une même vie si, par un hasard rarissime, l’on ne veut pas mourir aussi con qu’on est né!

    De surcroît, J’adore les Sophistes parce qu’il reste peu de traces de leurs écrits…
    Cela me permet de mettre beaucoup d’encre sous leurs plumes ou autres instruments de calligraphie de leur époque ou plutôt de la nôtre! (Nous ne nous baignons sûrement pas dans la même rivière!)

    J’aime Socrate, probablement, le dernier des Sophistes, trahis par Platon, prophête d’Aristote dont se sont gavés les Pères de l’Église avant d’avoir eux aussi à boire la ciguë dans leur calice doré!

    Que le cours commence!

    J’espère qu’il mettra en lumière les contextes politiques qui prévalaient à l’accouchement des œuvres des célèbres ancêtres des Grecs lourdement endettés.
    J’espère qu’il tiendra compte aussi (et c’est le plus important) des différents contextes de réception de ses ignares élèves. Mais pour cela il faut avoir été ignorant soi-même et là, j’ai des doutes!

  2. En effet, les héros de la mythologie ne sont pas tous des dieux. Ce sont en général des humains ou des demi-dieux. Mais les dieux interviennent toujours (et comment !) dans leur destinée.
    Désolé de t’avoir froissée. Il semble qu’encore une fois le degré auquel j’écrivais ne soit pas passé. Il s’agissait pour moi d’une antiphrase, car comment imaginer que la noble assistance, autrement dit mon lectorat, ignore l’Alpha et l’Omega de la mythologie, cette base de la philosophie, de la psychanalyse et de pas mal de religions ?
    Non bien sûr, je ne vous imagine pas comme élèves de première année, ni même comme redoublants, mais comme nostalgiques de lectures anciennes.
    Comme dit Guillaume Galienne à propos de la lecture, je dis qu’un peu de révision, ça ne peut pas faire de mal.

  3. Chic, quelle bonne idée!
    Cependant, quoique les thèmes cités soient tous tirés de la mythologie grecque, ce ne sont pas tous des dieux, comme on peut l’inférer d’après ton premier paragraphe: Oedipe, Orphée et Eurydice sont des humains.
    Cela dit, j’ai été quelque peu froissée que tu penses que nous autres lecteurs sommes forcément élèves de première année, par rapport à toi, ô écrivain du blog, qui apparemment te pose en professeur. Que nenni, splendide oracle! Je me suis, de même, passionnée longuement pour ce sujet, sur lequel mon cousin George et moi nous posions mutuellement colles et interros dans les lettres que nous échangions.
    Amène tes questionnaires!

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