Tignes le Lac

Vous souvenez-vous, mes amis,
Aujourd’hui devenus bien vieux,
Quand nous allions faire du ski,
O combien c’était merveilleux.

Nous partions de très bon matin,
C’est à dire vers neuf heures et demie
Tandis que je rongeais mon frein
A attendre ce bon vieux Jean-Louis.

Je dressais le programme du jour.
Jean-Louis finissait son loto.
Patrick et François, pleins d’humour,
M’app’laient aussitôt Bénito.

C’était bien souvent vers la Daille
Que se dirigeaient nos spatules
Et très tôt nous faisions ripaille
Sans avoir peur du ridicule.

La Grande Motte, le Fornet, Tommeuses,
Nous voyaient toute la journée
Sans parler de toutes ces skieuses
Qui, muettes, nous admiraient.

 

Le soir, autour de la table,
Courbatus, fatigués, contents,
Nous jouions, c’était remarquable,
Au truc qui monte et qui descend.

Ne vous y trompez pas, infâmes!
Car ce jeu était innocent.
Il n’impliquait aucune femme,
Mais des cartes et très peu d’argent.

Ne regrettons rien, c’est fini,
Mais comprenez-vous à présent
Que nous vivions de notre vie
Parmi les meilleurs moments ?

 

3 réflexions sur « Tignes le Lac »

  1. Comme le renard sous les raisins trop verts,

    n’ayant point connu les joies savoyardes de l’hiver;

    à la couche de neige qui monte et qui descend

    je préfère la femme, surtout dans les jeux d’amants!

    RJ., l’in-femme!

    damant la neige en guise d’avant-ski!

  2. Merci Philippe de ce beau poème..
    Des souvenirs merveilleux. J espère que notre vieil ami J Louis l appriecera autant que nous.

  3. Très beau poème, relu avec plaisir. Merveilleux souvenirs. Merci!

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