La manducation des gnous

« La manducation des gnous » ou « la désidéologisation Flaubertienne d’une anamnésie obliquante »

Autour de la ziggourat, les gnous manduqaient des calembredaines sternutatoires. A l’oxymore, le surtarbrandur barbifiait au dessus des vistemboires en chiasme. Quand s’épanna l’acromégalie,  les thuriféraires des thébaïdes ratiocinèrent les chrysocales et l’anacoluthe procrastina dans les ergastules.

 

16 réflexions sur « La manducation des gnous »

  1. Il nous parle d’un temps
    Que les moins de cinq ans
    Ne peuvent pas connaître
    Les grands débats du JDC
    Intellectuels et défroissés
    Rimaient avec salpêtre.

  2. Quand les vistemboires commencent à barbifier dans les surtarbrandurs, il vaut mieux que chacun manduque vers son ergastule.

  3. Cette fois je suis perdu. Ma carte s’est envolée, mon GPS a explosé, l’aiguille de ma boussole tourne à 3500 RPM, je replie mon JdC, le place dans la poche de droite de mon treillis et vais m’allonger sous cet arbre accueillant . Je ne saurais donc jamais ce qu’est ce vistemboire intriguant. Ah oui, c’est peut-être un lièvre, oui, ça doit être ça, un lièvre! Il m’aura fait courir le bougre.

  4. Réponse n°3
    Autour de la Saint-Jean, les paysans construisaient des meules énormes.
    À la nuit, le maire accrochait au dessus des outres en peau de porc. Quand la foudre tomba, les sapeurs pompiers de la commune aspergèrent les brasiers et le sous-préfet entra dans ses petits souliers.

  5. O la la! Je m’y perd. Je perds la raison. O rage, O désespoir, O vieillesse ennemie, mes sens me trahissent. Quoi? Le président à uriné dans les emballages? Mais c’est pas possible, déjà que ce gougnafier vient de jeter sur le trottoir son kleenex , pardon sa concubine, j’en reviens pas. La suite, vite.

  6. Réponse n°2.
    Autour de la baignoire, les enfants préparaient des sardines grillées. À la cave, le grand-père dormait au dessus des oeufs en chocolat. Quand se produisit l’éclosion, les bénéficiaires des tickets-repas récoltèrent les morceaux et le président urina dans les emballages.

  7. AAAAHH, je sais maintenant qui JE suis: un gnou! Un gnou qui manduque et qui se fait souffler dans les bronches. J’attends la suite avec impatience.

  8. Voici la réponse numéro 1.
    Autour du ranch, les gnous ruminaient des buissons épineux. A l’ouest, le soleil tremblait au-dessus des gougnafiers en fleurs. Quand la nuit tomba, les gardiens des troupeaux rassemblèrent les animaux et le maitre leur souffla dans les bronches.
    (A suivre)

  9. Fichtre! J’en ai pas fini avec le vistemboire et toi non plus Philippe car en bloguant ce truc tu as soulevé un lièvre qu’il sera difficile d’arrêter dans sa course erratique. Beaucoup de questions se posent. Que signifie ce vistemboire? Quelle utilité tu lui attribues? Est-ce pour toi l’expert, pourfendeur des incertitudes et des dilemmes cornéliens, bien que tu sois plutôt racinien, le promeneur romains à tes heures, l’objet de tes ressentiments? Est-ce pour toi le viallatien un objet du culte de Allah, ou bien une saucisse d’Auvergne? Pour toi le perretiste un machin pour bander à part, ou bien un navire pour affronter les paquets de mer, auquel cas je serais ton matelot tel Collot? Pour toi le churchillien un rideau de fer, mais pour protéger quelle arrière boutique? Pour toi le houllbechien une passerelle, mais vers qui, vers quoi? Pour toi le shakespearien un cheval à échanger contre ton royaume? Enfin, pour toi le proustien l’édifice immense de tes souvenirs? Oui, c’est quoi ce vistemboire pour toi? Dis le moi et je te dirais qui tu es.

  10. Le débat sur la présence ou non du e muet soulevé par Alexandre Vialatte n’est pas inintéressant et tout à fait d’actualité. Dans sa chronique du 21/6/1955 à la parution du « Machin » de Jacques Perret, AV comme à son habitude a certainement voulu soulevé une polémique bon enfant. Pour les lecteurs du JdC qui ne seraient pas familiarisés avec les incongruités d’AV (je les plaints et en profite pour reconnaître que je les ai découvertes par toi et t’en remercie) je cite la chronique: « dans le domaine de la littérature, nous nous devons de signaler l’apparition du vistemboire et du gnagna. Je dis bien vistemboire avec un e muet. Jacques Perret l’écrit autrement. Tant pis pour lui, c’est lui qui se trompe…… Mais n’en faisons pas une maladie. On trouvera le vistemboire dans « Le Machin » de Jacques Perret (où trouverait-on un vistemboire si ce n’était dans un « machin ») ». Il a bien écrit qu’il s’agit de littérature. D’ailleurs le débat sur « gnagna » ou « gniagnia » dure toujours. Quant aux références à Mme de S, le Chosier et autre Corneille sont bien des « vialatteries » comme on les aime. Alors, vistemboire avec ou non un e muet ? Cette question est très importante selon moi car le e détermine le genre. Avec un e, c’est féminin comme « pétoire » ou « passoire »; sans e, comme « crachoir » ou « bavoir », c’est masculin. Vaste question? Je n’en ferait pas une maladie, mais quand même, si on se réfère à la définition de Jacques Perret lui-même: « le vistemboir est un objet a priori ancien, mais pas nécessairement, essentiellement non identifiable et n’ayant aucune utilité reconnaissable ». Il a bien écrit « non identifiable ». Aujourd’hui, en plein débat sur la « théorie du genre », sur le « non déterminisme » masculin ou féminin, et sur le refus de l’identité (enfin, c’est ce à quoi certains veulent nous convaincre), évidemment, la présence ou non à vistemboir(e) d’un e muet, je dis bien muet donc qui n’a pas droit à la parole, est une question tout à fait superflue et je n’en ferais pas une maladie.
    Mes questionnements sont ils obliquants ou obliques?

  11. Mon cher Alexandre V. parle du vistemboire de mon auguste Perret (Jacques) l’année de la sortie du Machin, livre qui avait ravi mon père, et moi quelques années plus tard.
    Alexandre étant par essence un grand farceur, je ne suis pas certain que ses citations de Madame de S. et de Furetière ne soient pas apocryphes. Je suis quand même d’accord avec lui pour dire que, dans Corneille, on ne trouve pas le mot. Et j’ajoute, chez Winston Churchill non plus.
    Quand au mot orthographié de façon incertaine, je ne l’ai pas trouvé. À moins qu’il ne s’agisse de « anamnésique », qui n’existe pas vraiment.

  12. Hum! J’ai du faire quelques recherches* pour relever le challenge. « Vistemboire » avec un e muet est employé par Vialatte comme par Madame de Sévigné d’ailleurs, Vialatte insistant sur le e muet et citant même Perret qui « l’écrit autrement ». En effet, Perret invente le « vistemboir » sans e dans le Machin. Alors Philippe, il faut revoir tes classiques! Et puis Vialatte est irréfutable, n’est-ce pas?
    J’ai relevé un autre mot dont l’orthographe est discutable, lequel?
    * je n’ai aucun mérite à propos de vistemboire, c’est l’irréfutable Monsieur Wikipedia qui m’a donné l’explication.

  13. Bien entendu, tous ces mots existent, sauf un (devinez lequel !) , inventé par un écrivain un peu oublié mais auteur génial du Caporal Épinglé, Jacques Perret.

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