La page de 16h47 est ouverte…
Mes Révoltes
Jean-Marie Rouart
Je viens de terminer Mes Révoltes, l’autobiographie romancée de Jean-Marie Rouart, de l’Académie Française. Ce livre est intéressant et les portraits des membres de sa famille, de ses amis et de ses ennemis sont très réussis. Vifs, acérés, sans la moindre indulgence mais empreints d’une affectueuse bienveillance, il ne s’agit à aucun moment de sordides règlements de compte. Il est passionnant et souvent émouvant de découvrir les membres de son illustre famille depuis Berthe Morisot en passant par Julie Manet et tous les Rouart. Force est de reconnaitre que bon sang ne saurait mentir : avec de tels aïeux on comprend que Jean-Marie Rouart excelle dans le portrait.
Le style est agréable et facile à lire. Il n’y a pas d’adverbe, peu d’adjectifs et de rares conjonctions, à une exception près. Il s’agit de la répétition dans la même phrase de la locution que ou qui et ce à plusieurs reprises. Je vais demander à Cyrano de Couteillac si cela est autorisé dans la langue de Proust.
Il y a, à côté de cette remarque sur la forme, une autre remarque portant sur le fond. Un écrivain ne devrait pas faire des phrases qui disent d’une façon à peine masquée : « Moi, je … ». Même s’il passe son temps, et le nôtre, à s’autoflageller, cela n’atténue en rien son autosatisfaction, compréhensible mais agaçante à force d’insistance, d’avoir réussi à s’en sortir en étant aussi nul au départ, ce dont il nous avait convaincu sans difficulté.
Le livre de Jean Marie Rouart recèle de magnifiques portraits. C’est donc une biographie réussie, sauf de lui.
Lorenzo dell’Acqua
ET N’OUBLIEZ PAS CE SOIR SUR FRANCE 5
UN HOMME ET UNE FEMME
ÇA VOUS RAPPELLERA DES SOUVENIRS. À MOINS QUE ÇA NE VOUS EN FASSE.