AVENTURE EN AFRIQUE (15)

Les girafes

Une de nos premières sorties en janvier, a été d’aller observer les girafes en totale liberté. Je les avais repérées aux environs de Boubon. Les girafes avaient migré de la zone sahélienne vers le sud à cause de la sécheresse persistante. C’est ce qui expliquait leur présence aux environs de Boubon. Après avoir laissé nos voitures en bordure de la piste, nous nous sommes enfoncés à pied dans la brousse. Après environ une demi-heure de marche nous avons trouvé notre première girafe. Et peu à peu nous nous sommes rapprochés. Nous admirions la grâce de ces animaux sauvages, libres dans leurs déplacements mais nous sentions aussi leur inquiétude en nous apercevant. Nous tentions de nous approcher de ces géantes sans savoir qu’elles pouvaient être redoutables. J’ai appris bien plus tard que les girafes pouvaient charger vers le danger et talonner avec leurs grandes pattes pour se défendre. Nous sommes revenus au mois de mai, sensiblement au même endroit et les avons retrouvés. Chantal a pu s’approcher de très près d’un grand mâle. Les photos donnent l’échelle de l’animal. J’ai essayé, moi aussi, de m’en rapprocher pour faire de gros plans photographiques. Mais, en marchant j’ai trébuché, et je suis tombé devant l’animal qui a été obligé de faire un écart pour m’éviter. Vue du sol la tête de l’animal parait très haute dans le ciel. Malgré un bon réflexe pour protéger mon appareil photo,
j’ai cabossé le pare-soleil devant de l’objectif. Je n’ai découvert les photos de ces géantes comme d’ailleurs l’ensemble de mes photos prises au Niger, qu’à mon retour en France. En effet, mon père m’envoyait des films vierges de diapo, que nous conservions au réfrigérateur pour qu’ils ne se dégradent pas avec la chaleur. Je ne pouvais pas les faire développer à Niamey, alors j’adressais mes pellicules chez Kodak en France qui transmettait ensuite les diapos à mes parents. Mon père me faisait la critique des prises de vue par courrier : « Attention à la lumière, les dernières photos sont un peu surexposées » ou encore « attention les noirs ont la peau noire ! ».

Je me demande ce que sont devenues aujourd’hui ces girafes, braconnées déjà à l’époque pour leur chair et leur peau. Actuellement, les girafes du Niger sont en voie de disparition.

 

A SUIVRE

 

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