Don’t look up ! Critique aisée n°221

Critique aisée n°221

Don’t look up
Adam McKay – 2021
Leonardo di Caprio, Jennifer Lawrence, Merryl Streep, Cate Blanchett, Timothée Chalamet

C’est la derrière grosse production de NETFLIX.
Sur le thème à présent ultra-classique d’une fin du monde annoncée pour demain (en fait pour dans 6 mois : une comète de 10km de diamètre se dirige tout droit sur le terre), Don’t look up nous présente une farce, critique des réactions des politiques, des businessmen et des médias devant cette catastrophe inéluctable. Le titre Don’t look up est extrêmement bien choisi et résume en trois mots ces réactions : « Ne regardez pas en l’air », c’est le message que ces trois groupes sociaux vont délivrer au quatrième, les petits, les sans grade, les moyens, les gradés. Le titre français, Déni cosmique, est tellement nul que j’en ai honte pour la langue française.

Le film commence de façon très classique et très premier degré avec la découverte de cette comète et de sa trajectoire certaine et meurtrière par une équipe de scientifiques (di Caprio, Lawrence), modestes mais compétents. Il tourne très vite et très ouvertement à la farce dessinée à gros traits lorsque cette équipe est reçue à la Maison Blanche pour informer la Présidente, sorte de Trump féminin (Streep), de la mort annoncée de la civilisation.

Le film, qui dure près de deux heures et demi, est parsemé de très gros gags (la chevauchée fantastique des fusées vers la comète menée par une sorte de cow-boy, c’est lourd) et de toutes petites finesses (le Général qui revend aux visiteurs les produits gratuits de la cafétéria de la Maison Blanche, c’est drôle). Il n’évolue que très peu, tourne en rond et se finit, mal, en farce tragique et morale.
Malgré mon appréciation mitigée, j’ai retrouvé dans ce film l’éternelle confirmation que les comédiens américains de première grandeur sont toujours aussi bons, Leonard di Caprio, ses hésitations et ses colères, Meryl Streep qui en fait des tonnes, mais c’est sans doute ce qu’on lui a demandé, Cate Blanchett superbe présentatrice TV. On pourra s’apercevoir également que Jennifer Lawrence, en jeune scientifique effarée, sait jouer elle aussi.

Si vous voulez regardez ce film, vous pouvez, mais quittez tout esprit de finesse.
Ah oui !… et restez jusqu’après le générique : il y a une scène finale et morale.

Post scriptum :
Jusqu’à présent, je n’avais vu qu’un film d’Adam MvKay et c’était Vice, film sur Dick Cheyney, le Vice-Président de Bush le petit. J’en avais fait la Critique aisée n°154.
Film historique confus mais avec quelques (rares) bons passages. Cette fois-ci, c’est un peu mieux, mais à peine.

2 réflexions sur « Don’t look up ! Critique aisée n°221 »

  1. Je ne me souvenais même pas que Meryl Streep avait un scène de nu dans ce film, a fortiori qu’elle s’était fait doublée pour ça.
    En général, je ne suis pas très bon pour détecter les métaphores ou les allégories. Moi, j’ai tendance à ne voir que ce qu’on me montre, par exemple le doigt qui montre la Lune.
    Dans Don’t Look up, j’ai vu une critique de l’Amérique Trumpique, politique, médiatique, GAFAique, c’est à dire de l’Amérique, sous la forme d’une farce souvent un peu lourde.
    J’aurais pu voir aussi dans la comète, non pas une comète, mais l’avancée inéluctable du réchauffement climatique et de tout ce qui va venir avec. Ça, c’était une métaphore. Mais sur le moment, je n’y ai pas pensé.. Le doigt, toujours le doigt…

  2. C’est une métaphore du trumpisme non : c’est la catastrophe qui s’est abattue sur les US ?
    La polémique fessiere : Meryl Steep ( doublée) était elle obligée de montrer son anatomie: dans le contexte wokisme je dirais plutôt chapeau à l’actrice et au réalisateur .
    Critique 221 !!! Respect!

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