AVENTURE EN AFRIQUE (8)

Le climat

Le Niger se trouve dans l’une des régions les plus chaudes du globe. Le régime des pluies permet d’y distinguer deux grands types de climats dans le pays : le climat désertique au nord et le climat tropicale au sud.

Le Niger comprend essentiellement trois saisons :

  • la saison des pluies de juin-juillet à septembre,
  • la saison sèche et froide du 15 novembre au 15 février (cela explique l’arrivée des VSNA au mois de novembre !),
  • la saison chaude de mars à juin.
Moyenne des températures à Niamey Avril Juillet Novembre
Min 26° 24° 19°
Max 41° 34° 36°

Chantal faisait un relevé quotidien des températures minimum-maximum et le reportait mois par mois sur du papier millimétré. Le thermomètre est monté à l’intérieur du studio jusqu’à 45°.

Les vents sont essentiellement :

  • l’harmattan « l’air de l’Est » qui se lève quotidiennement en milieu de matinée et qui est une gêne pour le géomètre.
  • la mousson « le vent de la pluie » qui souffle sud-ouest de juin jusqu’à octobre.

Il y a un phénomène particulier que sont des vents de sable qui se produisent en saison sèche. Cela est très impressionnant car le ciel s’assombrit rapidement et l’air devient irrespirable. Il nous est arrivé en voiture d’être obligé de rouler au pas, phares allumés ou même de devoir nous arrêter compélement. Nous avons subi ces vents presque quotidiennement pendant un mois, rendant le trafic aérien impossible ce qui a eu pour conséquence de nous priver de courrier, seul lien avec la France ! Pendant la même période, il nous est arrivé de croiser de petits cyclones d’une dizaine de mètres de diamètre qui s’élevaient verticalement dans le ciel soulevant des montagnes de poussière et se déplaçant à la vitesse de la voiture.

L’année 1973 a été marquée par une période de grande sécheresse. Tout le monde attendait désespérément la pluie. Régulièrement la nuit, nous entendions tonner l’orage avec des éclairs, mais pas d’eau. Une nuit nous vons été réveillés par un violent coup de tonnerre suivi d’averses qui peu à peu se sont intensifiées, créant un bruit assourdissant sur la toiture métallique si bien que nous nous sommes levés pour aller voir tomber la pluie depuis notre balcon. Quel plaisir immense de recevoir ces gouttes d’eau tiède venant du ciel, les premières depuis notre arrivée en Afrique.

A la faveur d’un éclair, nous sommes aperçus que le couple du studio d’en face était dans la même tenue que nous,… que chez les Zimler c’était tout pareil, ainsi que sur tous les autres balcons. Notre gardein Touareg avec sa femme étaient dans la même tenue dans la cours leurs corps ruisselants de cette eau providentielle au milieu des éclairs.

Tout Niamey était dehors sous l’orage ! Fête improvisée en hommage à la Déesse Pluie.

Pendant notre sejour, nous avons été surpris par la différence de durée entre le jour et la nuit qui ne ressemblait en rien à ce que nous connaissions. Nous avions l’impression que le soleil se levait et se couchait toujours à la même heure. En effet, la durée presque stable du temps jour-nuit pendant toute l’année provient du fait que le Niger est beaucoup plus proche de l’Équateur que la France. À Niamey l’ensoleillement moyen est de 12 heures quotidien et s’éléve peu à peu en juin-juillet de 13 heures ; ce qui est très loin de nos journées d’été ou d’hivers françaises qui gagnent ou perdent des heures entières.

Au Niger, ce temps important d’ensoleillement permet de comprendre que certaines variétés de plantes qui ont besoin tout au long de l’année, d’une différence plus marquée entre le jour et la nuit (comme par exemple la vigne) ne puissent pas pousser.

A SUIVRE 

3 réflexions sur « AVENTURE EN AFRIQUE (8) »

  1. Ces derniers temps, j’ai un peu de mal à reconstituer ma carrière d’ingénieur qui ne s’est étendue que 1969 à 1975 — c’est court — et pendant laquelle j’ai vu quelques pays dont certains en Afrique.
    Malgré mon manque de mémoire et de repères, il est pourtant tout à fait possible qu’à l’époque où Géraud attendait la pluie à Niamey, je me trouvais à Ouagadougou, Bobo Dioulasso ou Bamako. Géraud et moi avons donc peut-être été à moins de 500 km l’un de l’autre, voisins sans le savoir en quelque sorte.
    Bon d’accord, si on l’avait su, ça n’aurait rien changé. Je n’ai connu Géraud quelques années plus tard. Mais quand même ; ça fait drôle.

  2. Un cours de géographie physique.à l’ancienne et didactique!
    Ah c’est sûr qu’avec l’appli meteociel , les archives seront moins riches!
    Toujours délicieusement rétro ces récits africains….

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